Nouvelles croyances, nouvelles religions
C’est la définition même du mot foi, l’adhésion à ce qu’on imagine être vrai et que l’on ne peut prouver. Toutes les religions, depuis celles de l’Égypte ancienne jusqu’au catéchisme moderne, décrivent Dieu à travers des métaphores, des allégories, des hyperboles. Ce sont des images qui permettent à l’esprit humain d’envisager ce qui est par définition inenvisageable. Les problèmes commencent lorsqu’on se met à croire à la lettre aux symboles qui ont été fabriqués pour illustrer des abstractions. Des symboles qui n’ont de valeur que la vertu qu’on leur attribut.
Que pensez-vous des nouvelles croyances ?
L’émergence de nouvelles croyances devrait, en principe, faire contrepoids à l’état de culpabilité permanente dans lequel nous tiennent enfermées quelques anciennes religions. Pour expliquer les nouvelles tendances, les astrologues nous disent que nous quittons l’ère du poisson dans laquelle les émotions et les sentiments primaient. Les théosophes font référence au Corps Astral ou Corps Émotionnel lorsqu’il s’agit de symboliser l’aspect de la personnalité humaine qui était particulièrement sollicitée. Dans le catéchisme, c’est le personnage de Judas qui, à travers toutes ses contradictions, haine et culpabilités, représente cet aspect.
L’ère du verseau dans laquelle l’humanité plonge actuellement, est représentée par le Corps Mental chez les théosophes et symbolisée dans le catéchisme, par le personnage de Ponce Pilate. Lequel, faisant fi des sentiments de son entourage, justifie son acte en remettant le sort de Jésus entre les mains du peuple Juif et se déresponsabilise en se lavant les mains de toutes les conséquences de son geste.
Je constate, avec tristesse, que notre époque traverse aujourd’hui une période de «justification» et de «déresponsabilisation». Certaines croyances vont aussi loin qu’affirmer qu’il y aurait une pré-gestation de 9 mois avant la conception. Pendant cette période, l’être en devenir choisirait ses parents en fonction des expériences qu’il a à vivre pour continuer son évolution. Certaines personnes, soi-disant «spiritualisées», vont jusqu’à affirmer que même le viol peut faire partie des expériences choisies. Quelle aubaine pour ceux qui cherchent à justifier leurs actes plutôt que de les questionner !
Imaginez un père expliquant à sa fillette de sept ans qu’il vient de violer, que cela faisait partie de leurs projets de vie respectifs, qu’ils avaient à vivre cette expérience pour en tirer les enseignements. Horrible, n’est-ce pas ? Et pourtant çà ne s’arrête pas là …
Confrontés à cette ineptie, ces mêmes croyants s’obstinent en déclarant : «oui, mais nous disposons de notre libre-arbitre». Une affirmation antinomique avec le prétendu «projet de vie» et qui amène de toute façon, la question : «Comment peut-on concevoir qu’une fillette de sept ans, évidemment sous le charme ou le joug de son père, puisse exercer son libre-arbitre ?». Avec aplomb l’on reviendra à la case départ pour vous affirmer que cette fillette devait être coupable de quelque acte dans une ancienne vie et qu’elle doit considérer cette «expérience» comme une leçon de vie. Voyez ! Nous avons fait le tour. On justifie ou on culpabilise. Vous comprendrez que ces divagations, dans l’esprit des gens sensés, n’offriront jamais une alternative crédible aux grands courants de pensée, philosophies et religions bien comprises qui sous-tendent notre civilisation.
Quelle est, d’après-vous, la prochaine étape dans l’histoire de l’humanité ?
Nous allons vers une accélération des luttes de pouvoir. C’est le Plan Causal des théosophes. C’est le personnage du Grand Caïphe dans le catéchisme, qui craignant de perdre le pouvoir spirituel et temporel qu’il exerce sur la communauté, fera crucifier, pour des raisons fallacieuses, celui qui menace sont pouvoir.
Y-a-t-il vraiment l’Éveil de Conscience que certains affirment ?
Je dirais plutôt sursaut de survie d’une minorité devant la catastrophe écologique qui s’annonce. Si votre question est davantage d’ordre spirituel, laissez-moi exprimer mes doutes. Admettons que durant les cinquante dernières années, l’humanité n’a rien créé ni inventé de significatif sinon des instruments pour mieux s’asservir au dieu ARGENT. Admettons que lorsque nous faisons référence à l’art, la philosophie, la spiritualité nous citons les noms de Socrate, Platon, Sénèque, Mozart, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Molière, Corneille, Boileau, Lamartine etc. pas tout à fait nos contemporains …
Les grandes œuvres et les grands courants philosophiques sur lesquels nous nous appuyons encore aujourd’hui, remontent à la nuit des temps. Certes je rencontre parfois des gens qui me semblent avoir intégré des valeurs humanistes essentielles, mais peu d’entre eux se donnent la mission d’apporter un éclairage à ceux qui en ont besoin, ils préfèrent se rassembler dans des liens d’échange et participent peu à la diffusion de la connaissance. Il faudrait davantage d’émissions comme celles de Jacques Languirand (Radio-Canada) afin de générer la réflexion. Encourageons la diffusion et la libre expression !
Pour terminer, quel conseil donneriez vous à ceux et à celles qui cherchent une vie harmonieuse ?
Celui de faire confiance à leurs propres facultés de créativité et d’amour. De cesser de vouloir plaire et d’être authentiques dans leurs rapports humains. De se rappeler qu’on ne choisit pas son destin, qu’on le crée.
(…) extrait d’une entrevue accordée par Guy Hauray, concepteur du neuro-coaching, au Nouvel Observateur
Guy Hauray, Ph.D.,
Psychologie, anthropologie neuro-cognitive
Expert-enseignant en Neuro-Coaching
Pour en savoir plus sur le neuro-coaching : www.hauray.com
Courriel : [email protected]
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