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UNE NEUROPSYCHOLOGUE EXPÉRIMENTE À CŒUR OUVERT

Nous avons demandé à Mme Félicienne Boilard, psychologue spécialisée en neuropsychologie, de partager avec nous sa perception, son expérience de l’atelier À Cœur Ouvert, du point de vue de son milieu.

À Cœur Ouvert est un atelier de 30 heures qui met l’emphase sur les relations, le leadership et l’estime de soi.

L’opportunité de vivre l’atelier À Cœur Ouvert m’a été présentée par ma fille Esther qui y avait participé précédemment. Elle m’avait alors invitée à la soirée de retour du mercredi soir. Je suis partie spécialement de Québec afin d’y assister. J’ai trouvé la rencontre enrichissante, le contenu motivant et les gens compétents. J’ai aimé ce que j’y ai vécu et entendu. J’ai acheté le livre « Réveiller le feu intérieur », je l’ai lu et j’ai été impressionnée par son contenu riche, dense et pertinent. C’est un langage que je connais bien. De tous les ouvrages que j’ai lus dans ce domaine, celui de la transformation personnelle et du comportement humain, celui-ci est un de ceux qui m’a le plus apporté. Par la suite, inspirée par les transformations chez ma fille, j’ai accepté son invitation à participer à mon tour à l’atelier À Cœur Ouvert, invitation faite lors de sa participation au Programme de Leadership, offert aussi par Lyse Lebeau.

Permettez-moi maintenant de me présenter.  Je m’appelle Félicienne Boilard. Je suis psychologue avec une spécialité en neuropsychologie.  Je travaille depuis une quinzaine d’années avec des enfants qui souffrent d’autisme.

Ma formation et mon travail n’ont rien à voir avec l’expérience que je viens de vivre dans l’atelier À Cœur Ouvert I, dirigé par Lyse LeBeau.

Si je mentionne ma formation et mon travail, c’est bien pour mettre de l’avant le fait que ma passion c’est le cerveau et son fonctionnement.  Depuis mon adolescence, je me pose des questions. Qu’est-ce qui fait que nous sommes comme nous sommes? Qu’est-ce qui fait ma différence? Pourquoi y a-t-il des personnes qui s’en sortent mieux que d’autres malgré une enfance difficile? Pourquoi est-ce dans l’adversité que l’on grandit? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?  Et surtout, comment? Comment m’en sortir? Comment arrêter de souffrir? Comment arrêter d’être malheureuse? Comment sortir de ma déprime? Comment? Comment? Comment? J’ai cherché des réponses, surtout dans les livres, mais aussi chez les personnes qui me semblaient être plus avancées que moi dans leur quête.

Je dirais que ma percée majeure s’est produite quand j’ai découvert que la racine de mes malheurs était en moi, dans mon cerveau, et qu’elle s’appelait la pensée. Mais, avant de prendre vraiment conscience que c’est le cerveau et son bagage qui dirige notre vie, on en passe des mauvais quarts d’heure. Comment la structure pensante peut-elle penser sur elle-même? Comment fait-on pour se regarder aller?

J’ai appris en thérapie, avec une psychologue, à contrôler cette pensée, la source de tous mes malheurs pour ainsi m’éviter bien des descentes aux enfers.

Parallèlement, j’apprenais dans mes cours de neuropsychologie comment le cerveau emmagasine les informations qu’il reçoit par tous les sens du corps, que nous en ayons conscience ou non. Ces informations se gravent électriquement dans nos neurones et laissent des traces que l’on appelle des engrammes (comme en témoignent les travaux du Dr. Wilder Penfield). Ces engrammes sont permanents et ils sont à la base de notre comportement. C’est ce qui fait que nous sommes reconnaissables dans nos comportements et que nous avons une certaine stabilité dans notre façon d’agir. Les gens qui nous connaissent peuvent souvent prédire nos réactions face à des événements parce que nous avons tendance à nous répéter et aussi à répéter les mêmes erreurs. Si nous ne sommes pas  conscients de nos modèles dynamiques internes (patterns), nous allons les répéter à l’infini.

Si notre programme de base est permanent, alors comment peut-on arriver à changer son comportement? Il est donc logique que si nous voulons aller plus loin que le contrôle de la pensée, nous devons chercher à avoir accès à ces données et les changer, ou du moins changer leur charge émotive pour qu’elles ne viennent plus perturber notre vie quotidienne.

Avant de connaître les ateliers À Cœur Ouvert, je n’avais jamais entendu parler que l’on pouvait travailler à ce niveau. J’étais très satisfaite de ma façon d’être et de faire. Les progrès que j’avais faits en thérapie me permettaient de mener une vie fonctionnelle. J’étais très reconnaissante des outils que ma thérapeute m’avait enseignés. J’acceptais l’enseignement qui disait que l’on ne peut effacer son expérience et que les traumatismes vécus demeurent gravés dans nos neurones. On apprend à fonctionner malgré des patterns déficitaires. À 67 ans, je ne pensais pas vraiment pouvoir faire plus pour améliorer ma vie. Je me disais, peut-être lors d’une vie future…

Je me suis inscrite à l‘atelier À Cœur Ouvert de Lyse LeBeau surtout par curiosité. Avant j’aurais dit « par hasard » sauf que je sais maintenant qu’il n’y a pas de hasard. J’étais certaine de pouvoir aller chercher de nouvelles connaissances qui m’aideraient dans mon travail. Je savais que je ferais un « rebirth », connu sous le terme français de « technique de respiration consciente ». Je m’attendais à vivre l’expérience très calmement, en passant le temps alloué à me reposer. J’avais tellement fait de travail sur moi-même que je pensais que tout ce qui pouvait être fait avait été fait. Eh bien, je me trompais! Dans le temps de le dire je me suis sentie voyager à l’intérieur de mes neurones, là où je pensais que personne ne pouvait aller. J’ai revécu un traumatisme que je ne savais même pas faire partie de mon bagage. Avec l’aide des assistantes de l’équipe, je suis parvenue à annuler la charge émotive négative reliée à cette expérience initiale. Expérience qui avait été emmagasinée comme étant traumatisante. Connaître la cause d’un traumatisme ne suffit pas à annuler sa charge émotive négative.

Avec l’atelier À Cœur Ouvert, j’ai appris quelque chose qui était nouveau pour moi, et c’est ceci ; pour évacuer la charge émotive d’un événement traumatisant, il faut le faire à travers son corps en  utilisant une respiration consciente. C’est la technique que nous apprenons durant l’atelier, guidée par des personnes entraînées et efficaces.

Comment savons-nous qu’un travail a été fait au niveau même de la charge émotive?  Dans mon cas, je m’en suis rendu compte quand j’ai repris le volant. J’avais l’habitude de me décharger de mon agressivité lorsque j’étais seule dans ma voiture. Combien de personnes font la même chose? On traite les autres conducteurs de tous les noms d’instruments  religieux que l’on connaît et nous sommes absolument convaincus d’avoir raison de le faire. Or, en revenant en voiture de cette fameuse fin de semaine À Cœur Ouvert, je me suis rendu compte que je ne gueulais plus après les autres. J’étais devenue douce comme un agneau. L’agressivité avait disparu. J’ai alors compris que les autres automobilistes n’étaient pas en cause. L’agressivité qui faisait partie de mon bagage émotionnel cherchait un exécutoire qui était socialement acceptable et qui ne viendrait pas contaminer mes contacts sociaux.

On apprend à se retenir dans nos relations de tous les jours pour ne pas vivre en conflit. En voiture, par contre, lorsque personne ne nous entend, on se laisse aller. On fait du déplacement.

Un autre événement majeur s’est produit dans ma vie suite à l’atelier. J’ai fermé la télévision! En entrant dans mon appartement, la première chose que je faisais c’était d’ouvrir la télévision et elle demeurait ouverte jusqu’à ce que je quitte. Elle restait même ouverte toute la nuit. J’en avais besoin pour enterrer le bruit dans ma tête, si je voulais dormir. Le silence laissait de l’espace et alors surgissaient des scénarios qui étaient très difficiles à contrôler. J’ai appris que contrôler ses pensées était plus difficile que de neutraliser leur charge émotive.
Maintenant avec l’expérience que je viens de vivre, je suis convaincue que contrôler sa pensée ne suffit pas. Il faut faire un travail directement sur la charge émotive, la mémoire. À chaque jour, par de petites choses, je me rends compte que je change et que ma vie est de plus en plus facile.

Pour conclure, je peux dire que je me suis fait le plus beau des cadeaux en me payant une fin de semaine avec l’équipe de l’atelier À Cœur Ouvert. À mon grand étonnement, j’ai appris que l’on pouvait toujours aller plus loin, même à 67 ans et que l’on pouvait changer ces patterns déficitaires qui viennent bousiller nos plus nobles intentions. Je vais très certainement participer à de futurs ateliers ou cours offerts par eux pour continuer le travail entrepris. Il n’est jamais trop tard pour bien faire !

Je souhaite la même chose à tous ceux et celles qui cherchent des réponses. Je suis tellement heureuse et reconnaissante que la vie ait mis sur ma route Lyse LeBeau et  Duart Maclean et je les remercie d’avoir suivi leur vocation et d’être à ce point engagés à la transformation.

Par
Félicienne Boilard.

Martine Provost
Éditrice

Le prochain atelier À Cœur Ouvert 1 aura lieu les 2, 3, 4 et 7 mai 2008.

Pour plus d’informations :
Lyse LeBeau ou Duart Maclean
(514) 769-4773 ou (514) 769-0719
Pour connaître toutes les formations offertes par Lyse LeBeau et Duart Maclean, visitez leur site Web :
www.lyselebeau.com

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

A propos de l'auteur

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