D’Espoir et de Joie en ce temps des Fêtes
Noël est un temps de réjouissances pour la plupart d’entre nous; pour certains, l’histoire est tout autre.
Cependant, Noël demeure ce temps de l’année où l’on ose espérer… Dans le secret des cœurs si souvent fermés à la prière, se construit puis s’élève un murmure vers le ciel, une « ré »-union avec sa Source. Nous osons l’espoir. Nous osons voir en l’autre un ami; en l’homme, la bonté; en l’avenir, une vie meilleure. Est-il possible qu’en cette période de l’année nous permettions enfin à notre cœur de se faire plus tendre et qu’ainsi il devienne ce lieu propice au changement? Le sien d’abord, pour se répercuter sur tout ce qui nous entoure ensuite… Le nez dans mes bouquins habituels, j’ai choisi ces passages qui m’ont semblés tout indiqués comme préambule à la Fête. Au cœur de ceux-ci, de simples gestes à poser, favorisant un peu plus l’émergence de ce monde meilleur dont nous souhaitons tant la venue.
« Il y a une seule et unique Force qui englobe tout. C’est pour cela qu’il est temps de tourner vos regards vers ce qu’il y a de plus beau. Je veux dire qu’il est fondamental de ne pas brider votre capacité à espérer et à oser concevoir des sommets de Lumière. Jusqu’à présent vous avez rêvé certains marécages, tant et si bien que vous les avez densifiés et touchés du doigt. Acceptez la leçon de ce clin d’œil que la Vie vous adresse du fond de chacun de ses gouffres. Vous avez suscité doute et désespoir en osant la séparativité… Osez donc maintenant l’Espoir. Créez-le avec la même force, la même conviction.
(…) Lorsque nous demandons la Lumière, il ne s’agit pas de quémander celle-ci. Nous n’avons pas à supplier une divinité bienveillante de nous offrir un cadeau. Agir ainsi est l’aveu d’une ignorance, laquelle contribue encore à creuser le fossé qui nous sépare de la Source.
Certes il faut demander, mais une véritable demande doit s’accompagner d’un geste de semailles, elle porte en elle le potentiel de sa réalisation dès qu’elle est habitée par la Joie.
(…) La Joie dont je vous parlais tantôt est un des attributs fondamentaux de la Divinité. Peut-être même le premier d’entre eux… c’est elle, la clé. C’est elle qui procure une réelle dimension à l’être ou au contraire qui l’en prive. N’établissez aucune distinction entre la Force de Vie et la Force de Joie. Si au fond du découragement et même du désespoir, il vous semble parfois en être dépourvu, détrompez-vous immédiatement. S’il en était ainsi vous vous réduiriez aussitôt en poussière. Non, la Joie reste bien calée dans le fond de votre baluchon, d’existence en existence. (…) Ainsi donc, la Joie ne s’enseigne pas. On peut juste aider à déblayer patiemment les gravats qui la recouvrent, tantôt par une caresse de l’âme, tantôt par une secousse ou encore de mille autres façons.
Ce que chacun de vous doit apprendre maintenant, c’est à tourner ses regards vers ce qu’il y a de plus beau. C’est une nécessité fondamentale, vitale. Faute de quoi vous continuerez à vous comporter comme des mouches qui se jettent contre une vitre. Je le répète : projetez votre conscience loin, loin vers l’Infini. Ce faisant, ne croyez pas que cela soit un obstacle pour vivre le fameux « ici et maintenant ». Vous tuez précisément l’ « ici et maintenant » si vous l’enfermez dans les barbelés de l’Impossibilité. Ce qui est impossible parce que contraire à la Vie, c’est la séparation de Soi.
Au point où vous en êtes aujourd’hui, apprenez à voir beau, je vous le répète. Le Beau cela peut se construire, avec l’âme, le cœur et les mains, par milles petits détails symboliques ou concrets. Cela commence tout simplement par des attitudes précises face à tout ce qui ronge individuellement et socialement.
Untel qui vous est cher a de la peine ou souffre cruellement? Avons-nous seulement pensé à joindre une fleur à sa photo ou à allumer une bougie près de celle-ci? Superstition? Mièvrerie? Naïveté? Laissez dire. Ce n’est pas le geste lui-même qui importe mais l’énergie qu’il génère et qui est un élément de guérison globale d’une situation.
Une revue traîne sur un coin de table avec son lot de nouvelles dramatiques et de photos douloureuses? Pourquoi ne pas la remplacer par un écrit porteur d’espoir? Lui aussi, après tout, peut traîner là « négligemment » et tisser une ambiance. On peut vous reprocher de fuir la réalité… quant à vous, il faut juste savoir à quelle réalité vous voulez attacher du poids. Informez-vous de l’état quotidien de votre monde mais ne vous repaissez pas des plats qu’on vous y sert interminablement. Ils sont élaborés à partir d’un poison lent. Après chaque lecture, chaque spectacle, posez-vous cette question : cela m’a-t-il rendu meilleur? Meilleur, cela veut dire moins séparé de moi-même et des autres. La réponse viendra vite et clairement. Elle vous aidera à moins vous laisser enfermer dans les artifices d’une société qui est à bout de souffle et qui cherche à séduire faute de pouvoir faire naître l’Amour. »
Extraits tirés de Celui qui vient aux Éditions S.O.I.S. – Oser l’espoir
Qu’en ces jours festifs, renaisse en vous cette Joie issue du divin, et qu’entièrement elle vous habite à chaque instant de votre vie.
Par Viviane Turgeon