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Nos résistances à nous développer

Vous connaissez la pyramide des besoins selon Abraham Maslow? En partant de la base de la pyramide, il y a les besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance et d’affection, d’estime de soi et le dernier besoin tout en haut de la pyramide, celui de Réalisation de soi.

Cet appel à se réaliser, nous pouvons aussi l’appeler le besoin de s’auto-accomplir afin de développer tout notre potentiel.

Étrangement, l’être humain désire plus que tout se développer et grandir et en même temps, il résiste à poser les gestes qui lui garantiront le plein épanouissement de lui-même. C’est le phénomène de la résistance sur le plan psychothérapeutique.

Pour mieux comprendre ce phénomène de la résistance, je me suis inspirée des différents domaines de la vie où l’on utilise l’expression « résistance ».

Quelques définitions[1]

· en mécanique newtonienne, la résistance est une force qui s’oppose au mouvement,
· en mécanique des fluides, la résistance aérodynamique est une force de frottement qui s’oppose à l’avancement d’un corps mobile dans un fluide,
· en thermodynamique, la résistance thermique qualifie l’opposition à un flux de chaleur,
· en électricité et électronique, la résistance est l’aptitude d’un matériau conducteur à s’opposer au passage du courant électrique, · en droit naturel, la résistance à l’oppression est l’un des trois types de droit naturel, avec la liberté et l’égalité,
· en biologie, la résistance est le phénomène par lequel des organismes parviennent à résister à des conditions ou des sollicitations inhabituelles (résistance à l’effort), ou à supporter un agent qui leur est normalement défavorable,
· en sport, lors d’un exercice physique violent, intensif ou inhabituel, le phénomène de résistance, s’opposant à l’endurance, entraîne la production d’acide lactique dans les muscles et le sang, ce qui limite la durée de l’effort,
· en politique, la résistance est le combat contre un envahisseur, un occupant ou un régime indésirable,
· en psychanalyse, la résistance s’oppose au retour dans le conscient de pensées inconscientes qui pourraient participer à la guérison du patient,
· Résistance versus Résilience : La résilience est, à l’origine, un terme pour expliquer la résistance des matériaux aux chocs. Elle serait le résultat de multiples processus qui viennent interrompre des trajectoires négatives.

Par ces définitions, nous pouvons voir que ce phénomène est à la fois positif et négatif. Il peut être bon de résister tout comme il peut nous être nuisible de bloquer et d’empêcher quelque chose de se produire. Il en va de même dans une vision psychothérapeutique. Bien que les résistances soient des freins pour notre évolution, elles sont aussi la voie pour y accéder.

La notion de résistance dans une vision thérapeutique

Définir ce qu’est une résistance quand on parle de développement personnel ou de processus psychothérapeutique n’est pas une mince affaire. Pour une meilleure compréhension, je prendrai l’analogie d’un boyau d’arrosage.

Lorsque le boyau d’arrosage est branché au robinet, et que celui-ci est ouvert à fond, l’eau s’écoule librement. Si le robinet est à demi ouvert, il y a déjà une première résistance et le débit ne s’écoule pas à son maximum. Une partie de l’eau disponible est bloquée et retenue à cause de la résistance créée par le robinet à demi ouvert. Nous ne recevons pas toute l’eau que nous pourrions recevoir, non à cause du boyau lui-même mais en raison de la présence d’une ou de plusieurs résistances à l’intérieur du boyau. Si nous transposons maintenant cette analogie au plan psychothérapeutique, nous pourrions dire que : 

Quand nous avons des attitudes ou des comportements qui vont à l’encontre de notre développement, nous pouvons dire que nous résistons. Il se produit alors une  réaction analogue à celle du boyau d’arrosage: nous empêchons l’expression libre et entière de notre potentiel véritable.

Qu’est-ce qui peut bien motiver ces comportements de résistance? Ce ne peut être que des peurs : peur de manquer, peur de souffrir, peur de l’effort, peur de ne pas être aimé, peur d’être aimé, peur du rejet, peur de l’abandon, peur du plaisir, peur de la mort, peur de l’ennui, peur d’échouer, peur de réussir, etc. Les résistances sont essentiellement des peurs et des barrières que nous érigeons dans l’intention de nous protéger ou de nous économiser. 

J’ai fait une expérience un jour, alors que je participais à un atelier psychothérapeutique. Il s’agissait d’expérimenter des jeux d’hébertisme où nous devions nous promener sur un fil d’acier entre des arbres, équipés d’attelage sécuritaire bien sûr, mais tout de même… C’est ce qui me faisait le plus peur à l’époque. Le but de l’atelier était justement d’apprivoiser nos peurs. Je n’avais pas le choix, j’ai dû y aller. Ce que je fis, avec une peur immense, manifestée par des tremblements de tout mon corps. C’est en puisant dans mes réserves de courage que j’ai pu affronter et vaincre ma peur.

Vous aurez peine à me croire, mais j’ai eu du plaisir à me promener à trente mètres au-dessus du sol. Je l’ai même expérimenté les yeux bandés et avec autant de plaisir. J’ai alors compris viscéralement que nos peurs sont des illusions. Quand il m’arrive encore d’avoir peur, je peux choisir de me rappeler cette expérience et oser affronter mes peurs car je sais maintenant qu’elles sont des illusions.

Quand nous résistons à changer ce que nous savons avoir besoin de changer, quand nous empêchons un désir ou un rêve de se manifester, à chaque fois que nous refusons ou mettons de côté une partie de nous-mêmes, c’est parce que nous avons peur. Lorsque nous aurons identifié la nature et l’origine de nos peurs, nous pourrons choisir de les dépasser afin que nos rêves puissent se concrétiser et  notre énergie lumineuse  circuler librement et rayonner. Nous atteindrons alors la Réalisation de soi contribuant à nous sentir pleinement heureux.

Je développe plus amplement ce concept de la résistance sur le plan psychothérapeutique dans mon dernier livre : « Comment vaincre nos résistances, un chemin vers Soi » Éditions Quebecor 2012

« La plus grande tâche que l’homme ait à accomplir dans sa vie
est de se donner naissance à lui-même
pour devenir ce qu’il est potentiellement. »
Erich Fromm

Germaine Picotin,
Thérapeute PNL et Thérapeute en régression
www.germainepicotintherapeute.com    
[email protected]      514-513-7070

[1] Tiré de l’encyclopédie Wikipedia



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