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Pas différents de nous…

Fin 2013… début 2014, et je suis là; partagée. D’un côté, je porte attention au téléviseur qui passe en revue les événements marquants de l’année terminée et, presque dans un même souffle, des premiers soubresauts de l’année qui s’amorce.

anne.givaudan480_396Avec Anne Givaudan

Dans un même temps, mes pensées s’activent et cherchent à donner sens à tout cela. L’une d’elle, bien connue, redondante et désespérée, se présente à moi : mais quand donc verrons-nous signes de la fin des guerres, de la souffrance, de la manipulation?

Simple constat. Une fois de plus, je me rends compte de ma bêtise, car j’attends ce changement de l’extérieur, me dis-je. Et je me vois accuser  (tout bas, imperceptiblement, à la sauvette, cherchant à berner ma conscience comme si je ne la voulais informée de mon impatience et de ma faiblesse)  tous ces inconnus qui rendent mon monde autre que ce que je le voudrais être : un monde meilleur.

Combien de fois ne nous arrive-il de soupirer à l’écoute de quelques nouvelles désastreuses et d’en chercher les coupables?  Je vois ce genre de réaction foisonner sur les réseaux sociaux, sur le net, dans les discussions entre amis…  Un peu partout quoi. De plus, nous y participons chacun à tour de rôle, chacun à notre manière, même si hommes et femmes de bonne volonté et d’un désir sincère de contribuer au « meilleur » tant attendu.

Mes réflexions s’attardant nonchalamment  sur cet aspect des choses, j’ai, comme je le fais souvent, ouvert « au hasard » l’un des livres d’Anne Givaudan: Celui qui vient (co-auteur Daniel Meurois). J’ai souris à la pertinence du chapitre sur lequel je suis tombée et qui ne pouvait mieux m’enseigner, une fois de plus, les subtilités du chemin terrestre et de l’expérience humaine.  (Celui qui vient relate l’enseignement d’un maître de sagesse ayant connu l’Éveil au Cambodge.)

Cet extrait, que je vous partage ici, me semble des plus actuels et collé à la réalité d’aujourd’hui… y reconnaitrez-vous, comme moi, certains aspects de votre quotidien, sinon de votre petit monde?  Vous permettra-t-il de vous réconcilier avec l’autre et surtout… avec vous-même?  De faire la paix, de la manifester?

Lumineuse lecture à vous…

Par Viviane Turgeon

 

Chapitre IX – « … pas différents de vous »

D’un petit geste précis et insistant, l’homme à la montre dorée a posé un doigt sur la carte. Quelque chose en nous sait qu’il s’agit de livraison d’armes car, sans même le vouloir, nous percevons le sens de chacun des mots qui sortent de sa bouche.  « Là-bas, disent-ils, plus au nord, vers la frontière thaïlandaise, il y a un village où on nous attend; c’est à deux journées de route d’ici. »

Sans nous laisser davantage la possibilité de capter ces pensées, le moine nous attire vers lui.

« Je vous l’ai dit, ne vous laissez pas prendre par tout cela. À quoi bon ? Je ne plaide pas pour le mépris des affaires de ce monde… mais mon cœur veut plutôt offrir un peu de sagesse… C’est-à-dire enseigner comment contourner les pièges. En vous montrant ces hommes, je ne cherche pas, voyez-vous, à vous intéresser particulièrement à leur histoire ou à leur action, je veux seulement vous montrer des instruments car, ne croyez pas un instant qu’ils soient conscients des forces et des enjeux pour lesquels ils œuvrent.

Ceux qu’ils servent se moquent bien des idéologies, du partage, de l’égalité ou de la justice. Quelques très grands États ont intérêt à ce que cela soit ainsi, je veux dire à nourrir les haines, les massacres… et ces mêmes États ignorent eux aussi que d’autres forces qui les dépassent les utilisent pour actionner certains leviers. Ce qui se passe aujourd’hui sur Terre n’est, somme toute, qu’un jeu de manipulations dont le but ultime échappe totalement à l’humanité et à l’immense majorité de ses dirigeants. »

«Peux-tu être plus précis? »

« Je le serai…

Ce que je veux vous dire pour l’instant c’est que l’être humain, du plus humble au plus chargé de responsabilité, est à la fois manipulateur et manipulé. Il fait figure de point de rencontre entre des forces contraires, obligé de naviguer à vue et ne cherchant qu’à « tirer sa propre épingle du jeu ». L’homme est constamment canal, voyez-vous… Mais un canal c’est avant tout un élément conducteur. Conducteur de quoi ? Tout le problème, toute la difficulté sont là! La quête de la sagesse, cette sorte d’alchimie par laquelle on apprend à marcher sur un fil, c’est l’apprentissage de l’art par lequel le canal se nettoie.

Ces hommes que vous avez devant vous sont donc des canaux et si ce sont de bons canaux, ils s’apparentent même à des amplificateurs ou à des haut-parleurs. Ils sont nourris par les égrégores de rancœur, de violence et d’inhibitions diverses dont je vous ai parlé. Certes, ils se croient libres en pensées et en actes, pourtant, il n’y a pas de consciences ni de corps plus enchaînés que les leurs. Ce sont des opportunistes, mercenaires à leur propre insu. »

L’être à la robe orange nous a fixés droit dans les yeux en prononçant ces paroles, comme s’il tentait de provoquer en nous une réaction.

En effet, celle-ci ne tarde pas à venir.

« Mais où tout cela nous mène-t-il donc? Tu sembles ici faire le procès de ces hommes et de l’humanité. Ton cœur nous offre des perles de beauté et de sagesse puis, soudain, s’engage dans une voie où il accuse et prend parti. »

« Je comprends votre trouble, mes amis… mais ne confondez pas l’opinion et le jugement. La première se distingue du second par son côté non émotif, non passionnel et donc non accusateur. Quant au fait de prendre parti, le seul fait de venir au monde rend cela inéluctable. Prend parti c’est choisir et choisir c’est  s’engager dans la croissance. Le choix, sachez-le, n’alimente pas nécessairement un moteur binaire, un fonctionnement où la dualité est reine. Prendre parti, cela peut être offrir son âme et son être à une couleur de l’arc-en-ciel de la Vie tout en respectant les autres pour ce qu’elles sont. La neutralité n’existe pas. La sagesse n’impose pas une attitude de neutralité par rapport aux choses de ce monde. Elle propose un recul, un regard autre, ce qui est différent.

N’est pas nécessairement sage et avisé celui qui se coupe d’emblée des affaires de cette terre. Les Christs et les Bouddhas qui ont foulé notre sol ne l’ont jamais fait en visiteurs, mais en hommes impliqués dans une gigantesque action de réforme, tant au niveau des petits gestes quotidiens que de la pensée globale.

Votre parcours intérieur ne peut donc ignorer les plaies humaines. De toute évidence, la conscience a besoin de phases de repli et de silence mais, si ces mouvements traduisent une fuite et si cette fuite se prolonge, l’âme se retranche alors derrière des barreaux invisibles qu’elle aura peine à abandonner.

La recherche du silence en soi purifie le canal du cœur, mais une soif inextinguible de silence pourrait bien cacher des peurs…  Soyez vigilants à ce fait. »

« Plus nous avançons, plus il nous apparaît que la peur est l’embûche suprême, origine presque assurée de tous nos comportements erronés. »

« C’est parfaitement juste, nous répond aussitôt notre guide. Ces hommes assemblés autour de cette table ont peur. Ils ont passé leur vie à avoir peur. Vous voyez ces armes suspendues à la cloison, eh bien avant d’y lire des signes traducteurs d’une volonté de domination, vous devriez y voir les symptômes d’une angoisse, d’une peur profonde. Coupé de sa source divine et sourd aux appels de celle-ci, tout homme vit comme un orphelin livré à lui-même. C’est alors que, pour cacher ses frayeurs, il invente l’agression et cherche le pouvoir… c’est alors qu’il entre dans un dédale de mirages. À l’origine il y a en chacun un étrange sentiment d’infériorité qui  s’est peu à peu transmué en volonté de supériorité.

Je dis bien en chacun… et quiconque pouvant aujourd’hui s’honorer d’être devenu maître de sagesse, c’est-à-dire d’avoir scellé en son cœur la réconciliation avec lui-même et donc avec l’univers, a connu cette embûche et suivi ce chemin.

Croyez-moi, ajoute d’un ton ferme l’être à la robe safran tout en englobant la petite pièce d’un geste du bras, ces hommes réunis ici ne sont pas différents de vous! Je veux dire que leur essence est rigoureusement identique à la vôtre. La chance que vous avez aujourd’hui, c’est de vous trouver à un carrefour qui peut se montrer décisif dans l’identification et l’abandon des peurs. Votre chance, c’est de pouvoir décider de ne plus être une éponge absorbant toutes les pollutions mentales qui asservissent l’humanité dans son ensemble. »

À un bout de la table, un homme à la casquette vert kaki et à la fine moustache se lève soudain, l’air un peu tendu. Ses pensées parviennent jusqu’à nous, traduites aussitôt par des paroles hachées qui sonnent de façon surprenante à nos oreilles.

« Quelqu’un nous écoute… j’en suis certain. J’ai une sensation très désagréable… Il vaudrait mieux que nous partions à l’aube. »

Le moine se tourne vers nous et nous adresse ostensiblement un large sourire.

« Je vous le disais, ces hommes ne sont pas différents des autres. Parmi eux, il y a des êtres sensitifs, d’autant plus sensibles qu’ils se comportent comme des éponges et reculent de ce fait les limites de ce qui serait réalisable ou supportable par d’autres. Cette hypersensibilité les mène d’un excès à l’autre, elle les aide à bâtir une sorte de grande et terrible pièce de théâtre où ils s’attribuent les rôles les plus dramatiques qui soient. La Vie les a fait naître ici, sous cette latitude mais elle aurait pu les faire se rencontrer au sein d’une petite entreprise ou d’une administration… en Occident par exemple.

Nous serions alors en ce moment même dans un bar, il y aurait des hommes et des femmes autour d’un café; ils colporteraient des ragots sur tel collègue, se mentiraient, se jalouseraient pour telle promotion. En bref, ils noueraient leurs intriques dans une pièce de théâtre de leur invention. La plupart des vies se passent ainsi. On s’agite autour de soi-disant causes, soi-disant buts, on se ment, on se blesse, on se tue parfois pour assouvir les mille et un besoins du petit « moi-je » qui œuvre toujours, parait-il, pour le bien. Car qui veut le mal, dites-moi? Personne!

Le problème est individuel avant même que d’être collectif. C’est un problème d’authenticité. Chacun doit commencer par accepter d’être lui-même. Pour cela, il est nécessaire d’admettre ses petitesses, ses limitations et d’avoir le courage de les regarder en face, sans honte, ni mépris.

Je vous le dis, celui qui ne cherche pas la lucidité vis-à-vis de lui-même s’engage tôt ou tard sur une voie où son idéal n’est bientôt plus qu’un fantôme. La demi-lumière  n’est en fait qu’un simulacre de Lumière. Que ceux qui disent savoir à quel point l’humanité a aujourd’hui soif de cette Lumière ne soient donc pas des pseudo-libérateurs de la conscience, comme ces hommes et d’autres par le monde sont des pseudo-libérateurs de leurs peuples… »

« Une question me brûle les lèvres, fait alors l’un de nous, tandis qu’autour de la table le ton commence à monter sans que nous en ayons saisi la raison. Étant donné l’urgence de la réforme à accomplir sur soi et l’exigence qu’il convient d’avoir aussi quant à la pureté de cette réforme, comment concevoir réaliser tout cela hors d’une vie monastique? N’est-ce pas en définitive la seule façon d’aller au cœur du Soi? Et d’ailleurs, toi-même ne portes-tu pas l’habit des moines? »

Notre compagnon, notre guide, qui a fermé les yeux cependant que nous parlions, ne nous répond pas de suite. Peut-être veut-il qu’un début de réponse commence de lui-même à mûrir en nous? Peut-être espère-t-il nous faire savourer le chant magique des grenouilles qui monte des rizières à travers la nuit? Pour l’heure, nous captons celui-ci difficilement car une petite querelle s’est dessinée au sein de la paillote sur pilotis. Un homme est même parti, claquant la porte toute frêle derrière lui.

« Tout en ce monde est à l’image de ce qui se joue ici, fait enfin l’homme au drap couleur safran.  Il y a… une sorte de charivari qu’il faut impérativement dépasser si l’on veut entendre l’Essentiel. En ce lieu, l’Essentiel cette nuit c’est justement la symphonie des grenouilles car elle exprime la Vie, immuable et vraie.

L’Essentiel en soi, c’est ce qui respire et chante derrière le vacarme de nos appétits… La vie monastique, il est vrai, favorise une telle écoute, elle fait éclore en l’être des zones de silence, en réalité des zones où la Création exprime naturellement sa propre mélodie… Elle permet de découvrir des lieux de la conscience où l’on fait connaissance avec des parfums inconnus; cela est incontestable.

Et pourtant, mes amis, pourtant… qu’est-ce que l’inspir, s’il n’existe pas l’expir? Je veux vous signifier par ces mots que le regard intérieur ne vaut que s’il se tourne enfin vers le monde. L’âme uniquement centrée sur sa propre floraison est assurée de s’étioler bien vite. Le culte du nombril, fût-il de lumière, guette toujours ceux qui sont à la recherche de l’Absolu. En y sacrifiant, peu à peu, au fil des jours on atteint un état d’auto-empoisonnement d’autant plus perfide qu’il est parfois fait de bonne conscience, de fausse humilité et d’un amour en demi-teinte.

Nul ne peut se regarder fleurir et réellement fleurir. Nul ne peut s’écouter chanter et en même temps chanter la Création.

Comprenez-vous ce que cela signifie? La voie monastique est belle et noble, indispensable en un point précis de l’avance, mais elle comporte ses pièges qu’il ne faut pas minimiser. Il n’est aucun titre qui confère la sagesse, aucun chemin qui l’emporte sur un autre. Tous sont des perles bien spécifiques qui, pièce de théâtre après pièce de théâtre viennent constituer le mala de votre Vie! Voilà pourquoi je vous affirme que la vie monastique n’est pas indispensable à l’Éveil. Elle y contribue en tant que maillon de choix mais n’est guère plus que ce maillon. L’Éveil se cultive de cent mille façons différentes.

Lorsqu’un pain est présenté sur votre table pour calmer votre faim, pouvez-vous dire quel a été le geste le plus important dans son élaboration? A-t-il  été celui accompli par le soc de la charrue, celui du semeur, du meunier ou du boulanger? Ou encore, sa saveur tient-elle à la qualité du terrain qui a reçu la graine ou à l’heureux partage de soleil et d’eau qu’elle a recueilli…? À moins que l’excellence de la levure et celle du four n’aient été déterminantes. Et puis, dites-moi… que fait-on de l’amour que le boulanger a mis à son ouvrage?

Voyez-vous maintenant pourquoi il n’y a pas une réponse concernant la nature de ce qui crée l’Éveil. La libération de la conscience naît du mariage juste entre le Ciel et la Terre. De ce fait, elle prend sa source dans toutes les directions, partout où la Vie se manifeste, sous les masques les plus invraisemblables et dans les situations les plus folles.

Ces hommes qui se querellent sous nos yeux et qui s’apprêtent peut-être à tuer sont en marche vers l’Éveil, tout comme chacun. Je le sais, il est difficile d’accepter cela autrement qu’avec l’intellect!

C’est pour cela que j’ai voulu que vous vous frottiez à leur présence. Pour que vous situiez aussi les limites concrètes de ce que vous arrivez aujourd’hui à admettre et à pardonner. Il n’y a pas de situation que l’esprit en quête d’absolu doive délaisser. Chacun doit apprendre à tester ses failles et donc accepter de se mettre en situation pour cela.

Il est aisé de discourir de pardon pour un massacre dont on constate les conséquences sur un téléviseur… l’information et la culture en conserve sont comme des engrais chimiques. Point n’est besoin cependant d’aller à l’autre bout du monde pour sonder l’ouverture de votre cœur et de votre conscience. Je sais que les sous-sols de vos villes et que les portes cochères de vos immeubles s’emplissent chaque jour un peu plus d’étranges demeures de carton abris improvisés par les « Intouchables » de l’Occident. Sur un écran, cela dérange vos semblables qui se promettent bien d’y remédier car ils sont tous « frères et égaux en droits » n’est-ce-pas? Mais, hélas… hélas face aux nouveaux parias de votre monde, dans la rue, constatez ce qui se passe : on prend souvent peur de ces « égaux là » de ce qu’ils pourraient dire, de ce qu’ils pourraient faire. D’ailleurs, « on ne sait même pas d’où ils viennent… »

Voyez-vous à quel point une simple rue peut être un test pour ceux qui se posent les véritables questions sur leur démarche? Reconnaître ses propres limitations fait partie du travail de déblayage à accomplir sans tarder. C’est un des ferments de la grandeur à venir.

Pour incarner cela, il existe une qualité de silence à développer en soi. Tentez donc de cultiver cette Présence silencieuse au milieu de l’agitation, Faites-en l’expérience et prenez celle-ci comme une réelle méditation. »
« Rendez-vous sur un marché, dans un de vos grands magasins aux heures d’affluence ou dans le métro. Pendant un instant, tandis que vous déambulez, ne craignez pas de vous laisser submerger par les bruits et les musiques de toutes sortes.  Peut-être cela vous agacera-t-il… laissez faire sans porter le moindre jugement… mais également sans faire naître en vous l’allure faussement dégagée de ceux qui voient tout de haut et qui ne sont pas concernés… Car, justement, vous êtes concernés!

Lorsque vous vous serez laissé submerger quelques instants, lorsque vous aurez goûté au tohu-bohu, lentement vous replierez votre conscience à l’intérieur de vous-même, vous essaierez d’y percevoir la circulation du courant de Vie.

Ce sera comme un bourdonnement ou un sifflement au centre de votre crâne. Laissez celui-ci venir doucement, sans démarche volontaire, et centrez-vous sur sa tonalité tandis que vous continuez à vous déplacer.

Lorsque vous aurez plongé en lui, vous essaierez alors de saisir ce qui, peut-être, vous déplaît ou vous excède dans cette foule qui vous englobe. Quelle pensée vous habite et domine à son égard? Soyez conscient de cela, sans passion. Enfin, vous laisserez monter un sourire de votre cœur jusqu’à vos lèvres et vous adresserez un mot d’amour à tout ce monde qui se presse autour de vous… a cette foule, envahissante sans doute, mais dont vous faites partie. »
« Prenez cet exercice en tant que gymnastique à offrir à votre âme. Petit à petit, il vous aidera à mieux prendre conscience de la Présence divine en vous, c’est-à-dire à mieux savoir comment on peut être tout à la fois dans le monde et hors du monde.

Le but, mes amis, est celui-ci : se mieux connaître et, en se connaissant mieux, percevoir les principes du Soleil et de la Lune en soi, les accepter puis en extraire un amour conscient, nouveau. C’est une œuvre de lente maturation, je le sais. Pourtant, c’est très souvent lors d’une période de labour profond et lorsque l’on a la sensation de piétiner, de s’engluer, en bref de ne pas progresser, que la transmutation alchimique s’opère avec plus de force.

Il est facile de prier au sein d’une église ou d’un temple mais, l’église ou le temple que la Divinité demande de révéler n’a pas de parvis, pas de chœur, ni de saint des saints. Sa présence se situe partout, illumine tout.

Il est une vérité suprême, celle-ci nous dit que chacun est à la plus belle place qui soit dans ce temple ou cette église, en réalité c’est celle qui convient au tréfonds de notre être. »


“Celui qui vient”, Éditions S.O.I.S

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https://alchymed.com/auteurs/anne-givaudan

 

A propos de l'auteur

Voilà déjà plus de 21 ans que Anne Givaudan écrit des ouvrages traduits et vendus dans de nombreuses langues… ouvrages novateurs puisqu’à l’époque des tous premiers livres, les mots de " ...

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