Dépression, des pressions…
Par Brigitte Levesque
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé OMS, la dépression constitue un trouble mental courant, caractérisé par la tristesse, la perte d’intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi, des troubles du sommeil ou de l’appétit, d’une sensation de fatigue et d’un manque de concentration. Et elle commence souvent à un jeune âge.
Le mot pression, quant à lui, se défini dans ce contexte-ci par l’influence qui s’exerce sur quelqu’un. Alors la question est : qu’est-ce qui exerce une telle influence sur moi au point où j’en perds mes capacités à gérer mes pensées, mes émotions et mes comportements ?
En tout temps, ce qui a le plus de pouvoir d’influence sur soi, c’est d’abord ce que nous pensons de soi. À chaque fois que nous sommes affectés par quelque chose d’extérieure, c’est qu’elle nous informe sur ce qui est déjà présent en soi.
Les impressions
Tout commence par elles. Dans le mot impression, il y a le préfixe im pour in qui signifie vers l’intérieur. Lorsque l’on a l’impression de quelque chose, c’est que nous captons des informations extérieures se dirigeant vers l’intérieur de soi. Ceci se passe continuellement et vos cinq sens sont à la base de cette cueillette d’informations. Tout ce que vous voyez, entendez, sentez, ressentez et goutez c’est de l’information extérieure qui est apportée à votre cerveau. Celui-ci traite cette information et la réorganise selon des schémas expérientiels déjà installés.
Les perceptions
Elles sont ces schémas expérientiels et sont indissociables des impressions. Elles sont issues de la charge émotionnelle contenue dans une expérience à forte valeur affective.
Elles s’installent au niveau neurologique grâce aux pensées qui seront engendrées par la charge émotionnelle, créant ainsi un système émotion-pensée qui s’auto-réactivera.
Alors, quand vous avez l’impression de…, c’est, dans la grande majorité des cas, que votre schéma expérientiel vient d’être activé par un stimulus en rappel, dans une situation quelconque.
Si d’emblée, vous vous dites que la vie n’en vaut pas la peine, qu’elle est dure, que vous n’y arriverez jamais, que vous revivez sans cesse de la tristesse, de la culpabilité, de la solitude, de l’impuissance, de la victimisation, ou autres, c’est que vous êtes sous l’influence de vos schémas expérientiels et qu’ils appellent à être exprimés, libérés.
L’expression
L’expression avec son préfixe ex signifie vers l’extérieur. Autrement dit, les pressions figées en vous demandent à reprendre le mouvement et se diriger vers l’extérieur. L’expression permet ainsi de rétablir l’équilibre interne par la dissolution des charges émotionnelles et mentales. Mais attention, l’expression ne veut pas dire ici faire étalage encore et encore de sa souffrance et pleurer sans cesse toutes les larmes de son corps ! Car ceci n’a que pour effet de continuer à développer le réseau neuronal de l’expérience engrammée et de lui donner encore plus d’influence sur vous.
L’expression fait appel à une phase d’un processus neurologique, la phase de réactivation, permettant de rendre instable l’expérience engrammée et de pouvoir procéder à sa reconstruction, afin de la neutraliser et qu’elle perde toute influence sur votre être. De là, le changement des perceptions de soi et de la vie s’installe et l’espoir en une vie meilleure revient.
La répression
Le préfixe ré indique ici le retour à un état antérieur et la répétition de celui-ci. Chaque fois que vous refoulez, ravalez, retenez vos sentiments vous alimentez ce même sentiment et lui donnez encore plus d’influence. Ceci aura pour effet d’activer encore plus rapidement toutes les pensées associées à la charge émotionnelle et donnera au système émotion-pensée toute l’énergie nécessaire pour qu’il puisse continuer son œuvre. Et cela peut dégénérer en des problématiques comme la dépression ou l’oppression.
Dépression et oppression
La dépression se traduit dans votre intériorité par l’influence de vos propres pressions personnelles. Tandis que l’oppression se manifeste dans votre intériorité par un sentiment constant de pressions extérieures. Quel que soit la provenance des pressions, elles auront comme effet de ternir votre estime de soi, de diminuer votre confiance, de vous maintenir dans un état d’insatisfaction, de tristesse, de gruger vos énergies, d’augmenter votre fatigabilité et votre irritabilité.
En résumé
Chaque être s’est construit par des expériences qui, dans la majeure partie des cas, sont passées dans votre inconscient. Elles ont généré des perceptions et celles-ci vous ramènent à cette expérience engrammée par les schémas mentaux, émotionnels et comportementaux qui seront déclenchés par les impressions, stimuli en rappel dans des situations extérieures.
L’expression, dans un processus neurologique de réactivation, rend instable l’expérience engrammée. Elle mène à une seconde phase du processus neurologique, la reconsolidation, qui elle permet la neutralisation émotionnelle et mentale de l’expérience inconsciente, et la reconstruction de perceptions de soi et d’une réalité épanouissante.
Ceci influence directement à la baisse la dépression.
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Brigitte Levesque
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