Histoire d’une guérison
Première rencontre – 14 janvier 2002
Cinderella, naturopraticienne, a trente-six ans. Elle souffre d’un cancer du sein depuis dix ans. Elle en est à sa deuxième récidive. Les poumons, le foie et les os sont également touchés. Elle refuse désormais la chimiothérapie, dont elle ne peut plus supporter les traitements.
Je me rends chez elle. Il lui faut dix minutes pour quitter sa chambre et me rejoindre à la cuisine. Très cernée, elle a le souffle court. Sa voix est faible et basse. Plus aucune lumière n’habite ses yeux éteints.
Cette première consultation dure une heure trente, le temps habituel d’une rencontre. Lorsque je la quitte, les conflits ont été ciblés. Elle est donc en phase de guérison. Je recommande du repos, beaucoup de repos. Son mari a cessé de travailler depuis quelques semaines déjà, afin de l’aider et de la soutenir. Tous les deux forment un très beau couple.
L’histoire de Cinderella
Cinderella est la dernière d’une famille de cinq. Elle est née cinq ans après la quatrième enfant, pour une seule raison en remerciement de son père à Dieu. Elle devient donc le projet-sens de son père : fabriquer un cinquième enfant si la quatrième est sauvée. Très jeune bébé, la quatrième enfant de la famille a en effet eu un terrible accident, dont elle a failli mourir. La mère a porté tout le blâme de cet accident.
L’enfance de ma cliente se déroule doucement, mais elle s’amuse peu. Elle est toujours seule, en retrait des autres, ne joue pas vraiment dehors. Enfant, adolescente et adulte, elle a une excellente relation avec sa mère; celle avec son père est bonne, mais particulière.
Chaque fois qu’elle désire avoir un enfant, la mère de Cinderella doit demander la permission à son mari ; sauf pour la venue au monde de cette cinquième enfant. Le père de Cinderella aime tous ses enfants, mais il porte une attention particulière à Cinderella, son petit bébé. Il la surprotège, elle est sa préférée.
La mère de Cinderella travaille la nuit ; son père, le jour. Quand sa mère rentre à la maison, Cinderella va prendre le petit-déjeuner au restaurant avec son père. Elle a l’impression de vivre uniquement avec lui.
Un jour, Cinderella a douze ans, sa mère parle de divorce avec son père. Peu de temps après, celui-ci est transporté à l’hôpital et meurt, à quarante-deux ans, d’une pancréatite aiguë. (Pancréatite = colère, rage relativement à la vie. Elle ne m’offre plus de douceurs, alors je la rejette.) Le choc est énorme pour Cinderella.
La mère fait une dépression. (Les conflits de la dépression sont la culpabilité et la dévalorisation.)
L’adolescence de Cinderella n’est pas joyeuse. Encore moins à partir du moment (elle a alors quatorze ans) où il y a un autre homme dans la vie de sa mère, qui se remarie quand Cinderella a seize ans.
Le contact avec le beau-père n’est pas facile. Cinderella quitte donc la maison paternelle et va vivre avec son amoureux. Quelque temps plus tard (elle a maintenant dix-sept ans), malheureuse dans son couple, elle tente un retour chez sa mère et son beau-père. Mais elle se rend vite compte qu’elle ne peut plus vivre à cet endroit.
Elle retourne donc chez son petit ami. Elle accouche d’un premier enfant à vingt ans, d’un deuxième l’année suivante.
Ça ne va toujours pas fort dans le couple. Sous la pression de la violence verbale de son conjoint, Cinderella part de nouveau. Elle a maintenant vingt-quatre ans.
Pendant un certain temps, elle et ses enfants sont recueillis par les Sœurs Grises.
Son conjoint fait une dépression. Pendant les dix-huit mois suivants, même si elle ne vit pas avec lui, elle continue de subir sa violence verbale au téléphone.
Son conjoint tombe malade. Il entre à l’hôpital et meurt d’une sclérose en plaques. Ma cliente a vingt-six ans.
Les conflits amenant le cancer du sein droit chez Cinderella
Diagnostic médical en 1992 : cancer du sein droit
Voyons les événements de la vie de ma cliente ayant déclenché un cancer au sein droit.
1) Cinderella avait douze ans à la mort de son père. (Le côté droit représente le père.)
À vingt-quatre ans, soit douze ans plus tard exactement, elle quitte définitivement son premier conjoint. Ceci correspond au cycle enregistré à douze ans à la mort de son père. Ce drame devient un conflit non résolu et engendre un cycle. Au double de cet âge de premier grand stress, Cinderella revit une séparation définitive, cette fois avec son conjoint. C’est cela, un cycle ! 1 Une fois conscientisé, il disparaît.
2) À vingt-six ans, soit dix-huit mois plus tard, Cinderella est en relation avec un autre homme.
À la même époque, son ex-conjoint entre à l’hôpital et meurt à trente-huit ans.
Déclencheur du premier cancer au sein droit à vingt-six ans.
Le déclencheur : la mort de son conjoint, lorsqu’elle a vingt-six ans.
1) En apprenant la mort de son conjoint, ma cliente ressent de la culpabilité : d’avoir abandonné le père de ses deux enfants, dix-huit mois plus tôt ; d’avoir connu un autre homme pendant cette période; d’avoir développé une relation amoureuse avec lui.
2) La mère de Cinderella, peu de temps après avoir annoncé à son mari qu’elle allait le quitter, a dû vivre le deuil de ce dernier. Elle en a fait une dépression.
Cinderella, elle, développe un cancer au sein droit. Pourquoi cela plutôt qu’une dépression ? C’est une question de “ ressenti intérieur ” au moment de l’événement. Malgré tout, il y a répétition du programme de la mère.
La première récidive survient en 1998. Cinderella a alors trente-deux ans.
Le déclencheur : Elle est enceinte pour la troisième fois ; et cette fois, l’événement n’était pas prévu !
1) Cinderella porte le programme de sa mère. Celle-ci, à trente-deux ans, met au monde la quatrième enfant, qui manque mourir quelque temps après sa naissance. Son père prend alors la décision de faire un cinquième enfant, en échange de la survie de la quatrième.
2) Ma cliente a aussi trente-deux ans au moment de la première récidive. Le cancer au sein droit indique la femme responsable, ce qu’on attend d’elle, ce que je m’attends à faire de cette femme extérieure.2 Dans le cas de la programmation de naissance de ma cliente : ce qu’on attend d’elle pourra se faire seulement si sa sœur demeure en vie3 .
Ceci nous indique le programme de vie de Cinderella, qu’elle ne connaît pas jusqu’à notre rencontre.
“ Je suis ici pour accomplir la promesse (le projet) de mon père à Dieu, si ma sœur a la vie sauve ! ” En plus clair : “Si mon enfant vit, je ferai un autre enfant en remerciement à Dieu; si mon enfant meurt, il n’y aura pas d’autre enfant! ”
Inconsciemment, Cinderella a également enregistré ceci :
1) Ma seule raison de vivre sur terre est de remercier Dieu pour mon père, d’avoir sauvé ma sœur;
2) Mon père a toute autorité sur ma vie, puisqu’il décide si je vais naître et à quelle condition ;
3) Tant que ma sœur vit, j’ai le droit de vivre ; mais si elle décède, je n’ai plus le droit de vivre!
Détail fort intéressant :
En mai 2001, une des deux sœurs de Cinderella décède à quarante-neuf ans. Son nom ressemble à celui de l’autre sœur. Par exemple, la sœur décédée pourrait s’appeler Diane et l’autre, Suzanne. Cette ressemblance (consonance en “ Anne ”) a pu semer un doute important dans le cerveau de Cinderella.
Quelques instants de doute, inconsciemment, peuvent créer une tension importante : laquelle des deux sœurs est décédée ? Suzanne, celle qui donne la permission à Cinderella de continuer de vivre ? Ou l’autre ?
La deuxième récidive se vit en août 2001.
Cinderella a trente-six ans.
Le diagnostic médical est posé en janvier 2002.
Le déclencheur : Ma cliente fait intervenir la police auprès de son fils cadet, de peur qu’il se suicide.
Quelques semaines plus tard, ce dernier est placé en centre d’accueil avec son frère, d’une année son aîné.
Cinderella enregistre de nouveau un conflit de nid, un éclatement du clan, la séparation physique d’avec ses deux fils. Sa famille est séparée parce qu’elle a appelé les policiers pour venir en aide à son enfant. “ Quelle sorte de mère suis-je ? C’est ma faute si mes enfants en sont là ! ” Elle se sent coupable de cette séparation, qui lui arrache le cœur.
Répétition exacte des conflits de sa mère lorsqu’elle risque de perdre son quatrième enfant à la suite d’un accident dont elle se croit seule coupable.
J’ai donc fait une première consultation à Cinderella le 14 janvier. La deuxième a lieu le 21 janvier, la troisième le 3 février 2002. Mais en la quittant le 14 janvier, je sais qu’elle a basculé du côté de la guérison, car les conflits ont été ciblés.
Naturellement, elle a accepté de jouer le jeu : à la suite de notre première rencontre, elle s’est mise à manger une nourriture biologique. Elle a aussi accepté de prendre des suppléments afin de fortifier son système immunitaire. Elle a fait les exercices suggérés entre nos rencontres.
Durant sa période de guérison, j’ai étudié ses rêves avec elle: il s’agissait bel et bien de rêves de guérison. C’était à la fois révélateur et encourageant. Cela confirmait ce que je savais depuis la fin de notre première rencontre : la guérison totale était en marche!
Non seulement, Cinderella a compris l’enseignement de ce cancer du sein, mais elle a également changé d’attitude par rapport à elle-même, à sa vie, à la vie en général.
Voici quel a été le plus beau cadeau pour cette mère formidable de 36 ans :
Lors de ma troisième visite, le 3 février 2002, Cinderella n’attendait, bien vêtue, bien coiffée, maquillée. Elle était excitée et émue de m’apprendre la nouvelle : son fils aîné lui avait téléphoné deux jours plus tôt, soit le 1er février. Il pleurait. Pour la première fois de sa vie, il lui a dit à quel point il l’aimait. Il comprenait maintenant le vécu de sa mère et à quel point elle avait souffert. Lorsqu’elle et son mari sont allés le voir, tout de suite après son appel, il lui a sauté au cou en pleurant à chaudes larmes et lui a répété combien il l’aimait.
Pourquoi le fils a-t-il changé ainsi ?
Au moment même où les conflits ayant amené le cancer du sein droit de Cinderella ont été ciblés, ces mêmes conflits – inconsciemment portés par ses fils – ont été effacés chez eux également.
Voilà les merveilles de la Biologie Totale !
Finalement, le 11 février 2002, Cinderella rencontrait le médecin spécialiste la traitant pour son cancer. Après des examens médicaux, il a confirmé sa totale guérison. Le sein, les os, les poumons et le foie étaient complètement guéris. Quelle merveille !
Je te félicite pour ton courage, ma belle Cinderella ! Maintenant que tu as retrouvé ta lumière, je t’appellerai “ scintillante Cinderella ” ! Tu es une championne, bravo !
1. Mon corps pour me guérir, de Christian Flèche, Éditions Le Souffle d’or.
2. Le Grand livre des malaises et maladies, Jacques Martel, Éditions Atma
3. Alors qu’elle est dans le ventre maternel, ma cliente enregistre parfaitement que c’est par une permission spéciale, accordée par son père, qu’elle a été conçue et non seulement par le désir de sa mère d’avoir un autre enfant, comme ce fut le cas pour ses frères et sœurs.
Le livre
Johanne Warren nous présente une philosophie de vie en accord avec la Biologie Totale et facilement applicable dans la vie de tous les jours. Non seulement ce livre est-il un outil précieux pour les intervenants en santé et pour les gens qui souhaitent la guérison, mais il s’avère aussi un pas important dans la compréhension de la maldie et une invitation à s’élancer vers une Vie plus épanouie et plus saine.
L’auteur
Johann Warren est l’auteur des best-sellers Les Ailes de l’Amour, vol. 1 et 2, ainsi que du livre Entre le ciel et la terre. Première femme canadienne à voler sur un avion de chasse, elle s’illustre également comme pilote d’acrobatie aérienne aux États-Unis, au Canada et en France. Sa détermination, son courage et ses réalisations lui avaient attiré la sympathie du public. Aujourd’hui, après avoir combattu la madadie avec succès, Johann Warren retrouve ses ailes et reprend ses activités.
Éditeur
Le Dauphin blanc