Mur du son

Il est plutôt facile d’identifier dans notre entourage quelqu’un qui parle beaucoup. Il est plus difficile de se reconnaître comme tel. Ce poème est dédié à ceux qui parlent sans arrêt, qui tuent le silence. Essoufflés, ils racontent leur vie, des projets, un film… ainsi ils s’esquivent de beaux moments, de belles rencontres.

J’ai un ami qui parle beaucoup. Lorsqu’on se rencontre, il mitraille le silence de mille paroles de façon ininterrompue. Il conte ses projets avec tant d’enthousiasme et de vivacité que bien souvent la communication réelle devient nulle.
Un jour, j’ai compris que ce flux verbal déluré consistait en un écran derrière lequel il se cachait, protégeait son intimité, son fardeau de souffrances. Son stratagème a une certaine efficacité puisque rien ne peut l’atteindre… pas grand-chose du moins. L’écran sonore qu’il manifeste autour de lui est tel qu’il semble un mur de pierres infranchissable.
Cette enceinte acoustique lui coûte cher cependant. À vouloir tant se protéger d’un danger qui n’est probablement plus, il se coupe de l’échange ou de la relation vraie avec les autres. Je lui écris Mur du son.

José Manuel

Il est plutôt facile d’identifier dans notre entourage quelqu’un qui parle beaucoup. Il est plus difficile de se reconnaître comme tel.
Ce poème est dédié à ceux qui parlent sans arrêt, qui tuent le silence. Essoufflés, ils racontent leur vie, des projets, un film… ainsi ils s’esquivent de beaux moments, de belles rencontres.
Mur du son est imprégné d’Amour et de Compréhension. Puisse-t-il vous amener à vous apaiser. Dans le Silence du Cœur règnent la Paix et la Joie d’Être, où les mots sont alors superflus.

Pauline

Mur du son

Parler pour exprimer
Qui l’on est
Ce que l’on ressent
Ce qu’on a au-dedans
C’est la voie qui manifeste
Notre intime intériorité
Plus ou moins empreinte des restes
Au fil des siècles accumulés
Le verbe est la voie
De notre âme incarnée
Qui s’ouvre sur l’immensité
De l’univers en soi
Cette ouverture
Sur notre vraie nature
Nous lie au Cosmos
Nous lie à Ses forces
Mais la voix peut aussi
Nous enfermer, nous barricader
Nous isoler de la vie
Saper notre vérité, notre liberté
C’est ce qui arrive
Quand l’âme part à la dérive
Quand le mental prend la relève
Et que sa voix s’élève
Là, la machine n’arrête plus
Les paroles se perpétuent
Dirigées par le mental
Qui craint l’instant fatal
Car il sait que s’il est dévoilé
Si l’on reconnaît sa machination
Il perdra sa supériorité
Là où il a toujours raison
Même s’il exprime sa confusion
Même s’il dit ses passions
Même s’il semble communiquer
Des choses de son intimité
Ce n’est que prestidigitation
Qu’un gros nuage d’illusions
Là uniquement pour créer
Une armure pour se protéger
La peur est si immense
Si présente, si intense
Qu’il va tout manigancer
Pour projeter l’image souhaitée
Derrière cet écran de fumée
Il résistera un temps
Se pensant en sécurité
À l’abri des tourments
Alors qu’au contraire
C’est dans sa propre misère
Qu’il s’est enfermé
Qu’il s’est isolé, cloîtré
C’est dans son monde étouffant
Qu’il baigne continuellement
Tellement effrayé d’en sortir
Qu’il préfère y mourir
Mais pourquoi donc périr
Dans cette souffrance, ce délire ?
Pourquoi rester dans le mensonge
Dans cette cité du songe ?
Le danger n’est plus
Pourquoi rester reclus
Derrière ce mur du son
Qui coupe nos horizons ?
La Lumière est là
Juste de l’autre côté
Du bord de la Vérité
Là où il n’y a plus d’apparat
Mais juste le Soi

Le livre

Le livre “ La voix du cœur ” interpelle au plus profond de soi. Il fait crépiter la Flamme de Vie. Le style inhabituel de ces écrits transcende l’usuel carcan des mots. Il s’adresse directement au Cœur, ce qui permet une intime communion avec soi.

Les auteurs

Serez-vous ébranlé ou confirmé ? La “ Voix du Cœur ” de José Mateuse et Pauline Franche ne laisse pas indifférent. Leur plume sait produire une résonance intérieure, un écho qui éveille. Devenir conscient du moteur qui vous anime au quotidien place devant l’alternative suivante :

-Poursuivre l’interminable rebellion intérieure
-Arrêter pour comprendre, transformer et guérir.

Le choix vous revient, nul ne peut vous l’imposer.

Éditeur

Yab-Yum