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De l’estime de soi à l’estime du Soi

On assiste aujourd’hui à un déluge de publications sur l’estime de soi, la panacée moderne apte à guérir tous les maux de la société. Pourtant, quand on a épuisé toutes les ressources du culte du moi et du ‘Super héros’, quand on est à bout de souffle et qu’on ne peut plus aller plus loin, quelque chose nous dit qu’il faut chercher ailleurs l’épanouissement complet.

L’estime de soi pour sa personne

Lorsqu’on s’aime réellement, qu’on s’approuve et qu’on s’accepte tel que l’on est, tout fonctionne dans la vie. C’est comme de petits miracles surgissant de partout.

Louise Hay

Voici quatre signes permettant de reconnaître l’estime de soi pour son être.

Se reconnaître le droit de vivre

L’affirmation de la vie est un acte spirituel par lequel l’homme cesse d’agir d’une façon irréfléchie et commence à révérer sa vie afin de la contempler à sa juste valeur

Albert Schweitzer

On considère habituellement comme allant de soi le droit à la vie, sauf dans certaines situations, en face d’un danger mortel par exemple. Alors, on en ressent vivement l’urgence en vertu de l’instinct de survie.

Que dire maintenant d’une personne qui, en raison de trop grandes souffrances, aurait perdu le goût de vivre, voire l’instinct de vivre ? Elle doit impérativement retrouver son instinct de vie. Comment ? Elle s’avisera d’abord de demander de l’aide ; il existe en effet plusieurs moyens de contrôler la souffrance. Puis elle décidera de vouloir vivre et de bien vivre. À une mère affligée par la dépression de sa petite fille de cinq ans, un médecin disait : « C’est bien que vous fassiez tout votre possible pour qu’elle continue de vivre, mais c’est à elle qu’il revient de décider de vivre. Personne ne peut le faire à sa place. »

Il existe par ailleurs des suicides subtils qui militent contre l’instinct de vie : fumer, boire avec excès ou se droguer, rouler à des vitesses excessives, etc. Le moins qu’on puisse faire pour se reconnaître le droit à la vie, c’est éviter de l’endommager ou de la dégrader.

Les convictions qui réconfortent le goût et le droit de vivre sont les suivantes : j’ai le droit d’exister ; je suis responsable de mon existence ; je suis responsable de mon intégrité physique-, je veux vivre et vivre en bonne condition physique-, je ne fais rien pour endommager ma santé-, etc.

Être conscient d’être une personne unique et irremplaçable

La valeur d’un homme se mesure à l’estime qu’il a de lui-même.

François Rabelais

Apprécier sa valeur de personne unique et irremplaçable ne consiste pas à se croire parfait ou meilleur que les autres. Cela ne pousse pas à se comparer aux autres, à entrer en compétition avec eux ni à les rabaisser. Mais être conscient de son unicité comme personne, c’est reconnaître le sentiment de l’inviolabilité de sa conscience, l’assurance paisible et la fierté de soi.

Malheureusement, certains doutent constamment de la valeur de leur personne. Ils se croient faux et indignes d’admiration et d’amour, marqués de tares congénitales, Il y en a encore qui se comparent constamment aux autres, une vieille habitude apprise dès l’enfance, suite à des messages reçus : « Tu vois qu’est-ce que ta grande sœur fait, elle ! »; « Tu n’es pas sage comme ton cousin » ; « Tu n’es pas appliqué comme les autres » ; etc. Chaque enfant, chaque personne est unique ; aucune comparaison n’est justifiée. Voici ce qu’en dit Max Ehrmann : « Si vous vous comparez aux autres, vous pouvez devenir orgueilleux et amer, car il existera toujours des gens mieux que vous et d’autres moins bien que vous. »

Pour contrer ces attitudes aussi dévalorisantes, il importe de renforcer ses convictions en la valeur et en l’unicité de sa personne : j’ai de la valeur ; je suis unique au monde et incomparable, je suis très important ; je me traite avec respect et j’attends des autres le même traitement ; je possède une dignité personnelle ; je me sens digne d’appréciation ; je suis fier de moi, je suis le meilleur témoin de ma vie intérieure (de ce que j’y vois, de ce que j’entends et de ce que je ressens) ; etc.

Accepter tous les aspects de sa personne sans les censurer ni les nier

Parce que je reconnais comme mien tout ce qui est à moi, je puis me connaître davantage. En agissant ainsi, je peux m’aimer et être en bonne relation avec chaque partie de moi-même.

Virginia Satir

Voici un défi majeur posé à l’estime de soi : apprendre à accepter tous les aspects de son corps, la diversité et la mouvance de ses émotions, de ses pensées, de ses désirs, de ses rêves, et même de ses ombres, comme faisant partie de sa personnalité. ‘L’idéal consiste en effet à laisser émerger en soi son matériau conscient et inconscient sans l’interpréter, le rationaliser, l’exprimer ou en prendre conscience. On aura plutôt tendance à censurer une sensation déplaisante, un malaise, une émotion embarrassante, une pensée gênante, un désir indécent ou un rêve fou. On sera porté à les éviter, à les occulter et à les refouler comme des phénomènes inacceptables. Ces manœuvres ne feront qu’augmenter le volume de son ombre (voir le développement sur l’ombre de la personnalité, p. 148-157). Ce qu’on n’aura pas voulu reconnaître et accepter continuera d’agir en soi et sur soi malgré notre volonté.

Pour éviter ces refoulements néfastes, on prendra la position d’un observateur qui, au lieu de s’identifier à ses états d’âmes, les laissera passer comme des nuages évanescents. C’est là le rôle et l’effet d’une authentique méditation.

Celui qui s’accueille sous toutes les facettes de son être se laissera guider par les convictions suivantes : j’accepte d’expérimenter toutes les parties de mon être pour la seule raison qu’e les m’appartiennent ; j’accepte la présence de mes pensées, même si je ne peux pas toujours les réaliser ; j’accepte de ressentir mes émotions et mes sentiments même s’ils sont pénibles ou frustrants ; je cherche à être en harmonie avec toutes les parties de mon être ; etc.

Se considérer aimé et s’aimer soi-même

La pire des solitudes n’est pas d’être seul, c’est d’être un compagnon épouvantable pour soi-même. La solitude la plus violente, c’est de s’ennuyer en sa propre compagnie.

Jacques Salomé

Les marques gratuites d’attention et d’affection prodiguées par les proches et les éducateurs incitent l’enfant à se traiter d’une façon bienveillante et chaleureuse. Il apprend ainsi à se considérer comme son « meilleur ami ». Comment cela se manifestera-t-il? Un ami intime écoute, comprend, encourage et exprime son amour bienveillant et compatissant. L’être qui se considère aimé agira de même à son propre endroit.

L’amour de soi commence par une authentique compassion envers soi. Loin de se disputer pour ses erreurs, de se blâmer dans la souffrance et de s’humilier dans les échecs, la personne qui s’aime s’écoute, se console, s’encourage et se fait confiance.

L’amour fidèle et constant de soi joue également un rôle déterminant dans l’amour du prochain. Sans amour de soi, l’amour des autres est en effet impossible.

L’amour de soi repose sur les convictions suivantes : j’ai l’assurance d’être aimé et d’être aimable-, je suis compatissant envers moi-même ; je me pardonne mes erreurs et mes fautes ; je suis mon meilleur ami-, je me parle avec tendresse ; je m’encourage dans les moments pénibles-, etc.

Le livre De l’estime de soi à l’estime du Soi
ISBN 2-89507-342-2

L’auteurJean Montbourquette

Éditeur Novalis

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