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L’Ostéopathie en 200 questions

L’ostéopathie est une science thérapeutique manuelle qui cherche à diagnostiquer et traiter les dysfonctions du corps humain pouvant entraîner une altération et un déséquilibre de l’état de santé.

L’ostéopathie est fondée sur la connaissance approfondie de l’anatomie et de la physiologie du corps humain. Pour l’ostéopathe, seules la globalité et l’unité du corps humain sont importantes.

Le corps est une unité biologique dont toutes les parties forment un tout. Cette unité fait partie d’un environnement qui est à prendre en considération afin d’effectuer un traitement cohérent. Le rôle d’un ostéopathe est de donner l’impulsion du mouvement, mais aussi de coordonner les différents mouvements du corps humain afin que l’homéostasie s’effectue.

En effet, nous verrons ensuite, dans les grands principes de l’ostéopathie,
que le corps humain est capable de s’autoréguler, de s’autodéfendre et de s’autoguérir.

D’où VIENT L’OSTÉOPATHIE ? QUI L’A CRÉÉE ?

Le docteur Andrew Taylor Still (1828-1917) crée l’ostéopathie aux États-Unis à la fin du XIXième siècle. Il a étudié l’anatomie et la physiologie afin d’analyser parfaitement l’organisme humain. Il considère l’homme dans sa globalité et non de façon segmentaire. Il se heurte au début à la médecine allopathique.

Il part s’installer alors à Kirksville dans le Missouri et commence à appliquer ses théories. Il abandonne la médecine allopathique, voulant se consacrer entièrement à l’ostéopathie. Grâce à ses mains, il soulage des gens et est pris pour un imposteur puisque les manipulations ne peuvent guérir.

À 46 ans, Andrew Taylor Still établit les principes de l’ostéopathie. Sa démarche est de « chercher la cause, retirer l’obstruction et laisser le remède de la nature, le sang artériel être le docteur ». L’essentiel pour lui est que chaque praticien puisse arriver à un même but sans pour autant utiliser les mêmes techniques.

Il publie quatre ouvrages : Philosophy of osteopathy, Autobiography, Research and practice of osteopathy et Philosophy and mechanical principles of osteopathy.

Un jeune homme du nom de William Garner Sutherland, élève de Still, remarque la présence de biseaux ou sutures reliant les os du crâne entre eux. Il pense qu’un mouvement paraît possible et met en évidence le MRP (mécanisme respiratoire primaire) qui apparaît avant la naissance, avant la respiration pulmonaire dite respiration secondaire. Grâce à des dissections et des palpations, il confirme ses pensées : les os ont un mouvement pouvant être perçu à la palpation.

Il met ensuite en évidence les mobilités cranio-sacrées ainsi que les différents symptômes pouvant résulter de cette fluctuation anormale du mouvement respiratoire primaire (MRP) et de l’asynchronisme concernant la mobilité cranio-sacrée. En 1929, il révèle le résultat de ses recherches et se retrouve confronté à l’indifférence générale. Dix ans plus tard, en 1939, il édite The Cranial bowl. Ce livre met en évidence les différentes techniques thérapeutiques et l’importance du MRP.

L’Association d’ostéopathie crânienne est créée en 1946 et la Sutherland Cranial Teaching Foundation en 1953. Dans cette fondation, on mène des recherches en équipe sur le concept du MRP.

Sutherland se consacre jusqu’à sa mort à sa passion et à l’enseignement de l’ostéopathie. D’autres ostéopathes tels que Harold Magoun, Viola Fryman, John Upledger et Fryette ont approfondi les différentes techniques et les concepts qu’avaient mis en évidence les docteurs Still et Sutherland.

QUELS SONT LES GRANDS PRINCIPES DE L’OSTÉOPATHIE ?

À 46 ans, Still établit les principes de l’ostéopathie basés sur l’homéostasie, qui est la faculté des organismes vivants à maintenir une constante, un équilibre, une stabilité relatifs aux phénomènes physiologiques.

Ces principes sont l’unité du corps, les structures et les fonctions, l’autorégulation, l’autodéfense et l’autoguérison.

QU’EST-CE QUE L’UNITÉ DU CORPS ?

L’unité du corps est la base du concept ostéopathique. Elle était déjà mise en évidence en Chine, 4 500 ans avant Jésus-Christ, par l’empereur Jaune qui observait les troubles psychosomatiques.
Ce fut ensuite au tour des Égyptiens, d’Hippocrate, de Descartes de démontrer que l’homme était une unité pensante, agissante et que l’on ne pouvait séparer le corps de l’esprit.

Malheureusement, la médecine allopathique a trop souvent tendance à séparer le corps en différentes parties, que ce soit la sphère gynécologique, viscérale, pulmonaire, cardiaque, nerveuse ou ostéo-articulaire. En effet, l’unité de l’individu est trop souvent mise de côté et l’interrelation entre ces différentes sphères anatomiques n’est pas faite. L’ostéopathe doit tenir compte de la relation qui existe entre ces différents éléments anatomiques, du mouvement qui les anime. D’ailleurs, Still disait : « Le mouvement, c’est la vie. »

L’interrelation entre ces différentes structures est faite par les fascias qui permettent au corps de se mouvoir de façon harmonieuse. Cette mobilité globale est effectuée par un système musculaire contrôlé par le système nerveux. Les règles biomécaniques qui régissent ces mouvements font entrer en jeu les muscles qui vont permettre la mobilité des articulations, les fascias qui permettront l’interrelation et l’interaction constantes entre les différents tissus du corps humain.

Ainsi, l’ostéopathe doit tenir compte en permanence des changements de position et de mobilité de ces différentes structures afin de leur redonner la mobilité et l’harmonie nécessaires pour retrouver cette unité et cette globalité.

L’ostéopathe ne doit donc pas faire un traitement symptomatique, mais rechercher la cause des symptômes. Une douleur de coude, une douleur d’épaule peuvent être les conséquences d’une perte de mobilité du rachis cervical ou dorsal venant elle-même d’un problème de bassin. Un déséquilibre au niveau du bassin peut avoir comme cause une séquelle d’entorse de cheville datant d’une vingtaine d’années. Des lombalgies à répétition peuvent être dues à une chute ancienne sur le crâne, datant parfois même de la petite enfance.

L’ostéopathe doit examiner son patient de façon globale ; ne soyez pas étonné, lorsque vous le consulterez, qu’il vous pose des questions sur votre accouchement ou votre petite enfance, car un événement du passé peut servir à comprendre la cause de votre motif de consultation.

EXISTE-T-IL UNE INTERACTION ENTRE LES STRUCTURES ET LES FONCTIONS ?

Still disait : « La structure gouverne la fonction. » Nous retrouvons encore une fois le terme « structure » qui tient tout son rôle dans la protection des fonctions.

Il existe une interdépendance entre la structure et la fonction. La structure permet le mouvement, l’action, de garder une posture convenable. Cette charpente, qui a pour rôle de protéger les fonctions vitales, peut, elle aussi, être perturbée dans sa marche par les fonctions. Ainsi l’ostéopathe doit-il traiter la structure pour agir sur les fonctions et inversement.

Le livre : L’Ostéopathie en 200 questions

L’auteur : Ludovic Assire

Éditeur : Éditions de Vecchi

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