Extraits de livre – Catherine Jalbert
Avez-vous le goût de vivre?
Pour la suite des choses
Maman j’ai peur…
Dans moins de 24 heures je saurai… Dans moins de 24 heures, on me dira… On me dira quoi au juste? Je m’entends penser et je n’ose formuler ce que je pense tellement j’ai horreur d’avouer que l’annonce de l’inéluctable pourrait quelque part faire mon affaire. En même temps, je sais que j’ai cette pensée parce que je suis fatiguée, si fatiguée, tellement fatiguée.
Se peut-il que j’aie enfin le temps de m’asseoir, de réfléchir, de créer, d’écrire, de peindre, de prier, de regarder passer le temps. Se peut-il que j’aie enfin une bonne – bonne c’est relatif – une bonne raison d’arrêter? Faut-il à ce point avoir perdu le contact avec soi-même, à ce point être à bout de ressources pour croire que lutter contre le cancer – voilà le mot est lâché – peut donner un sens à sa vie? Je n’y peux rien,c’est ainsi que je pense, le 3 juin 1998.
Je suis épuisée, vidée, lasse et sans force. Je suis là, à attendre une réponse que je veux et ne veux pas entendre. Cette longue attente est meublée d’unfatras incohérent de pensées qui me rappellent sans cesse mon passé. J’ai mal à mes émotions refoulées. J’ai mal au coeur! Je fais une indigestion de mauvais souvenirs. Une indigestion d’émotions qui, enfouies au plus profond de mon être parviennent massivement à ma conscience. Ça se déroule vite. C’est ahurissant. J’ai mal au coeur! J’ai envie de vomir! Je ressens des émotions sans arriver à m’attacher à aucune d’elles. Je vois passer ces souvvenirs avec l’impression qu’ils appartiennent à quelqu’un d’autre… Et pourtant, tout ce cinéma, c’est ma vie!
Comme il est retors d’avoir follement vécu toutes ces années avec toujours, à l’intérieur de soi, une petite voix qui répétait sans cesse: “Catherine pourquoi toute cette agitation? À quoi cela sert-il? Où vas-tu ainsi?” Mais la vie a continué et continue encore et si vite qu’il y a longtemps que je ne sais plus comment m’arrêter. “Catherine, pourquoi as-tu voulu tenir le coup si longtemps? Pourquoi ne t’es-tu pas arrêtée avant aujourd’hui?” Depuis cinq ans déjà, je repète: à 50 ans, je prends une année sabbatique. J’ai 51 ans bien sonnés et toutes les raisons ont été bonnes pour remettre à plus tard ce moment tant désiré. “Catherine, crois-tu qu’à ne pas avoir su t’arrêter, tu aies espéré que la vie t’arrête ou, pis encore, que la vie s’arrête?” Mais c’est horrible ce que je viens de m’entendre penser. J’ai la frousse, j’ai des sueurs froides, je crains d’avoir enclenché un processus de mort. J’ai peur! “Alors Catherine, as-tu assez peur maintenant? As-tu assez la frousse pour t’arrêter? Arrête aujourd’hui même, il le faut. Rappelle-toi le rêve de cette nuit, il y faisait clairement allusion.”
Rêve de la nuit du 3 juin 1998
L’HOMME À LA CHARETTE
J’essaie de monter une côte avec ma voiture, mais celle-ci n’a aucun pouvoir. Je décide de reculer, j’ai du pouvoir, mais la voiture est très difficile à contrôler. Ça va vit et n’importe où. Je décide alors de décendre complètement la côte en marche arrière et d’emprunter la voie de desserte. Je dois alors laisser passer une charette qui désire monter cette voie de desserte et dans laquelle un vieil homme guide deux chevaux, l’un beige et l’autre brun. Il avance lentement, sûrement et sereinement. Il me semble heureux et j’en suis émue.
Il n’est pas très sorcier de tirer une conclusion de ce rêve. Si je veux continuer à avancer et à évoluer, je dois m’y prendre autrement; car ainsi que je l’ai fait ces dernières années, je n’ai plus aucun pouvoir. La perte de contrôle de la voiture en est le symbole. Pour continuer à évoluer (monter la côte y fait référence), je dois revenir en arrière et suivre une voie qui me permette de prendre mon temps. Prendre la voie de desserte, quoi! Je dois mettre au premier plan, et les traiter avec un égal intérêt, mes pulsions d’ombre et de lumière (les chevaux et leurs différentes couleurs y réfèrent). Mes fortes envies de liberté et les profondes sensations que j’éprouve d’être prisonnière de ma propre vie sont les deux pôles émotifs qui prennent la plus grande place dans ma réalité d’aujourd’hui. Je dois prendre conscience de cette dualité, liberté/responsabilité, tenter d’harmoniser ces contraires, retrouver mon équilibre et me laisser guides par le vieux sage en moi… Hum! facile à dire, mais pas si facile à faire! “vas-tu le faire, Catherine? Vas-tu enfin passer à l’action?”
Table des matières
Première partie:
Du choc à la compréhension…
Maman j’ai peur; As-tu le goût de vivre?; Une vie de survie; Le cancer un messager; En pleine mutation; Dur, dur le plaisir;
Deuxième partie:
De la compréhension à la guérison…
La sainte-chronicité; L’essentielle spiritualité; Parlons-nous d’amour; Je vous demande pardon; Plus que jamais vivante;
Troisième partie:
L’auto-guérison…
Nos douze médecins intérieurs
Epilogue:
Un rêve réalisé.
Ouvrir sa conscience
À la recherche de l’équilibre
Mais qu’est-ce donc que la conscience?
La conscience c’est être éveillé, plutôt qu’endormi…Cette image est simple n’est-ce pas?
Être éveillé¸implique donc que l’individu:
Devient autonome.. C’est-à-dire qu’il n’a plus besoin du regard, de la parole ou du geste valorisant pour exister et sait que cette valorisation ne peut venir que de lui-même;
Voit la réalité en face.. C’est-à-dire qu’il arrête de se donner des excuses, de se monter des bateaux. de se raconter des histoires et sait que l’illusion est la voie de la facilité;
Se voit tel qu’il est.. C’est-à-dire qu’il assume ses peurs, ses contradictions, ses erreurs, ses bonheurs, ses souffrances, ses forces, ses faiblesses, ses succès, ses échecs et sait à quoi il ressemble, il se définit et se spécifie sans cesse;
Apprend à s’écouter..c’est-à-dire qu’il laisse monter en lui les émotions, les sentiments, les intuitions, qu’il y croit et sait que ce language qu’emploient son corps, son coeur, son âme pour lui parler, est aussi valable que celui de la raison;
Se prend en charge..C’est-à-dire qu’il reconnaît ses torts, accepte que tout ne soit pas la faute des autres et sait qu’il doit assumer ses responsabilités et les conséquences de ses actes;
Se fait confiance..C’est-à-dire qu’il développe l’estime de lui-même, se respecte, s’aime, se permet, se donne et sait qu’il est capable de faire ou d’apprendre à faire tout ce qu’il veut;
Reconnaît sa valeur et celle des autres..C’est-à-dire qu’il accepte d’être ce qu’il est, accepte de jouer son rôle sans vouloir jouer le rôle des autres et sait que la paix et l’harmonie sont aussi fonction de cet équilibre entre les êtres.
Retourne à l’essentiel..C’est-à-dire qu’il élimine l’inutile pour se rapprocher des valeurs qualitatives de respect de la vie et de la nature et sait que moins ses besoins sont grands, plus il est autonome et libre et plus il goûte la vraie vie;
Accepte de s’engager..C’est-à-dire qu’il se donne des buts à atteindre, personnels et collectifs et sait qu’en choisisssant l’engagement, il choisit sa liberté;
Accepte de donner l’exemple..C’est-à-dire qu’à tout moment, il réalise qu’il se trouve quelqu’un pour voir son geste et entendre sa parole et sait que chacun de nous a la responsabilité de ce qui se passe partout et en tout temps;
Comprend sa raison d’être..C’est-à-dire qu’il donne un sens à sa vie en percevant que le vide et la soif en lui, appelant, au-delà du visible, à une dimension où l’âme trouve sa place;
Dit merci..C’est-à-dire qu’il est reconnaissant de ce que la vie lui réserve pour son développement et son évolution.
À la conscience, nul n’est tenu… mais tous sont appelés!
Table des matières
Première Partie:
D’abord savoir sur quel terrain nous avançons…
Pour commencer par le commencement parlons:
Ère du verseau, Ésotérisme, Nouvel-Âge, Spiritualité, Développement personnel et Conscience.
Deuxième partie:
Ensuite connaître les outils et les moyens que nous possédons pour avancer…
L’nconscient, Le lâcher-prise, Rêver, Créer, Écrire son journal, Programmer ses pensées, Écouter son intuition, Entendre son corps, Vivre au présent, L’énergie, La respiration, Le sommeil, La nature, Le silence, L’humour, La musique, Le quotidien, Les autres.
Troisième partie:
Et puis, utiliser les résultats obtenus pour continuer d’avancer…
En conclusion: Développer sa conscience sociale