Cautionner la misogynie et la ghettoïsation
Sylvie Bergeron, auteure de Vue de l’intérieur
Si le rapport Bouchard-Taylor indiquait qu’il ne devait pas y avoir de hiérarchie des droits individuels, il y a dans cette approche le déni systématique de la femme. Il est inacceptable dans notre monde moderne que les communautés revendicatrices de leurs signes religieux, nous fassent reculer de la sorte à propos du traitement des femmes. Si l’État acceptait les signes religieux, il cautionnerait du coup la misogynie persistante véhiculée par les religions que nous avons mises au rancart pour des raisons d’émancipation : la société ne pourra pas d’épanouir sans la contribution égale de la femme. Les signes religieux ne relèvent pas de la piété seule mais encouragent chez l’homme l’idée de s’imposer par le prétexte d’une moralité divine, au détriment de la femme.
Si les religions ont tant de mal à tolérer que la femme soit l’égale de l’homme, accepter leurs signes visibles dans les rues de Montréal, tel que le revendique le maire de NDG (et tous les dirigeants de la ville dans cet élan électoral d’intolérance face à l’émancipation de la femme), revient à dire que nous confirmons la femme comme l’inférieure de l’homme non plus seulement sur la place publique (où on peut amplement en faire la propagande), mais au cœur même de l’État, autorité temporelle dont le devoir est la neutralité.
Au Québec, nous nous sommes libérés de la religion comme d’un carcan étouffant. Nous fleurissons depuis. Pourquoi devrions-nous reculer ? Parce que certains immigrants prétendent être incapables de vivre sans leur coiffe ? Parce que le multiculturalisme permet de ne pas s’intégrer aux valeurs d’égalité du Québec ? Il y a des limites à revenir à la préhistoire de la moralité. Certains juifs répugnent à parler à la femme, à lui serrer la main ! Et l’État devrait accepter de faire la promotion de cette limitation profonde de l’homme dans son refus de se voir l’égal de la femme ?
Que dire du port du voile, signe de soumission et d’humilité ? Choix individuel ? La religion n’est pas un choix d’individualité mais le désir d’appartenir à une communauté aspirant aux mêmes sentiments de réconfort moral. Le sentiment d’appartenir à Dieu ou à un groupe de croyants ne relève pas de l’individu, mais nécessairement de la force d’un groupe qui s’oppose à un autre groupe. Le lobby religieux fait son œuvre au détriment de la moitié de la population. Où est l’humilité lorsqu’on utilise la vieille technique d’invoquer le support de dieu au lieu de défendre son intégrité par sa propre force intérieure ? Où est l’humilité dans l’idée de se cacher comme femme ? Si Dieu nous a faites avec nos attributs, pour qui doit-on les couvrir ?
L’immigration attachée à ses symboles a aussi le devoir (oui ils en ont) de s’intégrer. Chez nous, la femme a toute sa place. Si certains hommes prisonniers de leur foi sont incapables d’accepter la place de la femme au Québec, ils ne méritent pas qu’on leur donne la permission de porter insulte à notre intelligence par des signes religieux qui transpirent la misogynie.
En acceptant les signes religieux dans l’État, nous disons que nous sommes d’accord avec l’idée de la suprématie de l’homme sur la femme. Le rapport Bouchard Taylor, entièrement pensé et rédigé par des hommes, est-il lui-même teinté de leur propre difficulté à donner préséance à la femme sur toutes les religions, par défaut anti-femmes ?
En d’autres termes, les tenants du multiculturalisme, de tous les genres, demandent encore à la femme de sacrifier son épanouissement au nom d’une fausse intégration de l’immigration. Car on le sait aujourd’hui, accepter ces signes ancestraux portant sur une foi qui ne regarde que le for intérieur, n’encourage pas l’intégration, mais la ghettoïsation. Si les anglosaxons sont à l’aise avec cette approche, est-ce vraiment un signe d’ouverture à l’autre que d’inviter chez soi un inconnu, en lui demandant de recréer ses frontières, pour ne pas avoir à être contaminé par sa culture ? La vraie intégration, c’est le métissage. Et le Québec se métisse depuis toujours. Il est vivant, vibrant et épanoui. Et nous souhaitons le rester !
Sylvie Bergeron est coach, conférencière, auteure de 11 livres, éditrice, conceptrice de la formation Le Créateur® et fondatrice de l’Observatoire de psychologie évolutionnaire. Après des études en psychologie, en littérature et en danse, elle fut interprète en danse dans plusieurs pays puis co-fonda une entreprise de rédaction des affaires. Depuis plus de 20 ans, elle se consacre à la création d’une nouvelle branche de la psychologie, la psychologie évolutionnaire, qui l’a conduite à concevoir la formation Le Créateur® et à fonder l’Observatoire de psychologie évolutionnaire qui en chapeaute les activités.
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