Le programme Volte-Face
Votre cerveau regorge de ressources capables de stimuler vos facultés d’autoguérison et d’accélérer l’atteinte de l’équilibre. Résultat d’une recherche des meilleurs outils susceptibles d’activer ou de neutraliser les mécanismes subtils du cerveau émotionnel,
le programme Volte-face est fondé sur des méthodes scientifiquement éprouvées. Ses exercices simples sont conçus pour dénouer l’emprise des croyances nocives, des peurs, de la souffrance passée et de la culpabilité sur le mental. En vous libérant de leur pouvoir, vous appuierez directement sur le déclic du vrai changement.
La croyance est plus qu’un phénomène universel : elle est au coeur de la personne, partie prenante de sa réalité subjective. C’est un processus mental par lequel la personne va adhérer à des convictions souvent sans trop réfléchir ou sans prendre le temps d’analyser le rationnel ou le bienfondé de ses certitudes ou de ses opinions. Ses racines sont parfois si primitives et si liées aux valeurs de la société — l’éducation et les modèles parentaux — qu’elles sont sous la gouverne presque essentiellement de l’inconscient. C’est un répertoire de pensées qui se perpétue, nourri par un fonctionnement automatique qui très souvent n’a jamais été remis en question.
Plus qu’une simple façon de penser, la croyance nous motive, nous dirige, nous dicte parfois notre ligne de conduite. L’importance accordée par les théoriciens aux croyances et au processus de la pensée a donné lieu depuis plusieurs décennies au développement des thérapies cognitives. Ces dernières dirigent l’intervention principalement sur l’importance de l’interprétation accordée à une situation, c’est-à-dire sur notre dialogue interne à l’endroit d’un fait ou d’un événement. Selon ce modèle, notre souffrance psychologique et émotionnelle n’est pas causée par les faits environnementaux, mais bien par notre pensée, par notre perception, c’est-à-dire par la façon dont nous nous entretenons dans notre esprit. Pour cette raison, les croyances déraisonnables, insensées, illogiques, et les raisonnements défaillants reliés à l’interprétation d’une situation quelconque sont, dans le cadre d’une psychothérapie, scrutés à la loupe en vue de les déloger au profit de pensées rationnelles et adaptées. Comme vous serez à même de le constater, les croyances, premier type d’éléments dynamiques nocifs, occupent une position centrale au sein d’une multitude de problématiques, parce qu’elles participent activement à leur développement ou à leur maintien.
Ce rôle de premier plan s’explique par le fait que les croyances, ainsi que leurs composantes sous-jacentes (les obligations fictives et le sentiment d’impuissance), sont régulièrement impliquées dans la genèse des trois autres types d’éléments dynamiques nocifs, soit la culpabilité, les peurs et l’empreinte de la souffrance. Ainsi, en commençant par élucider l’activité des croyances, vous pourrez ultérieurement apprécier à sa juste valeur l’action de chacun de ces ingrédients lorsqu’ils feront leur apparition en lien avec les autres éléments dynamiques nocifs. Pour cette raison, l’expérience de restauration doit commencer avec les croyances. Les croyances limitatives et corrosives. Il est inutile de répertorier le vaste champ des croyances inappropriées et des raisonnements lacunaires que vous êtes susceptible d’entretenir, car ils sont innombrables. Ces types de pensées sont multiples, entre autres raisons parce qu’elles sont le produit de vos expériences, de vos apprentissages, de votre éducation, de même que de la créativité et de l’originalité de chacun de vous. Vous allez plutôt cibler les croyances jugées limitatives et corrosives directement reliées au problème que vous voulez régler. Car soustraire la croyance du problème c’est comme juguler les vaisseaux sanguins qui nourrissent une tumeur : le problème ne peut plus proliférer.
C’est donc la croyance qui d’une certaine manière cultive les difficultés que vous entretenez. Les exemples à cet effet sont aussi nombreux que les problèmes. Par exemple, pourriez-vous imaginer un trouble obsessionnel compulsif, comme se laver les mains sans arrêt par crainte des microbes, sans être à la remorque de la croyance selon laquelle « les microbes sont dangereux et menaçants pour moi » ? Ou quelqu’un peut-il être aux prises avec un problème de dépendance affective sans la croyance liée au « besoin d’être aimé » ? Ce qu’il y a de fascinant au sein de presque tous les problèmes, c’est que la personne est souvent la première à dire que sa pensée ou ses comportements ne tiennent pas la route, qu’ils sont totalement irrationnels (déraisonnables). Elle dira : « Je sais au fond que je n’ai pas raison d’avoir peur » ; « Une partie de moi sait que je ne suis pas coupable » ; « Je sais que mon comportement est inapproprié » ; « Je sais que ma façon de penser est complètement irrationnelle » ; « En réalité, je suis certaine que je ne suis pas malade, j’ai juste peur de le devenir » ; etc. Ce constat montre bien que l’information adaptative (positive) fait partie de la personne et qu’elle est accessible. Toutefois, n’étant pas incorporée au registre inconscient, ce sont les éléments dynamiques nocifs (dont les croyances) qui siègent à l’avant-plan de l’esprit et qui mènent le bal…
La façon de dénicher les croyances limitatives et corrosives est relativement simple. Il suffit de se demander : Qu’est-ce que j’appréhende ? De quoi ai-je peur ? Bien que la peur ne soit pas toujours reliée à la croyance, elle tire souvent les ficelles en arrière-plan. L’autre question qui vous mettra en contact avec vos croyances nocives est celle-ci : Quelles sont les certitudes ou les convictions profondes que j’entretiens à l’endroit de mon problème ? À la suite de ces questions, l’obsessionnel compulsif qui a horreur des microbes pourrait répondre : « J’ai peur d’être contaminé, de contracter une maladie infectieuse ! » Alors qu’une personne affectée par un problème de dépendance affective pourrait répondre : « J’ai peur du rejet, d’être abandonnée, qu’on cesse de m’aimer. » Dans le premier cas, nous reconnaissons la croyance en un danger ou en une menace potentielle pour l’intégrité de l’organisme. Dans le second cas, c’est la croyance liée au besoin d’être aimé, alimentée par la conviction de n’avoir de valeur qu’à travers le reflet positif de soi dans le regard d’autrui. En définitive, cela démontre qu’une croyance nocive bien implantée va nécessairement influencer l’attitude et le comportement de la personne.
« Le programme Volte-face », de Richard Gagnon, publié aux Éditions de l’Homme
240 pages
ISBN : 9782761940061
Date de parution : Janvier 2014
http://www.editions-homme.com/programme-volte-face/richard-gagnon/livre/9782761940061
https://alchymed.com/auteurs/homme