TOURISTE OU PÈLERIN ?

Êtes-vous mûr pour faire un pèlerinage? Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à cerner la nature de ce type de voyage et à voir si vous êtes mûr pour un périple de ce genre. QU’EST-CE QU’UN PÈLERINAGE ? Le pèlerinage fait du voyage extérieur l’occasion d’un voyage intérieur, durant lequel vous apprenez à fouler deux territoires en même temps : le lieu sacré vers lequel vous avancez est votre propre centre intérieur.

Le voyage est une extraordinaire métaphore de nos vies.  Nous oublions trop souvent que nous sommes tous des héros de passage, en transit; que la vie est une aventure sauvage, imprévisible, crue, un immense terrain de jeu, un pèlerinage qui va aussi profondément dans les vastes territoires du dedans que dans les lointaines contrées du dehors.  Celui qui part en pèlerinage utilise littéralement cette métaphore : c’est sa vie qu’il est en train de marcher.  À travers le processus même de se mouvoir et de vaincre les obstacles, nous allons chercher guidance et vision.

QU’EST CE QUI DISTINGUE LE PÈLERIN DU VOYAGEUR OU DU TOURISTE?

· Le touriste va dans le Sud ou en Europe, et se promène d’hôtels quatre étoiles en hôtels quatre étoiles.  Le séjour est confortable, récréatif et généralement coupé de la vie quotidienne des populations visitées car, souvent, il se déroule à l’abri d’enclaves touristiques.

· Le voyageur est celui qui fait du tourisme d’aventure et d’expédition. Il pénètre davantage dans les cultures et s’expose à l’inconnu.  Ce type de voyage est moins confortable et suppose, parfois, une bonne performance physique.  Il est aussi divertissant, mais avec une composante plus transformatrice que le voyage touristique.

· Le pèlerin, lui, renoue avec les anciennes traditions qui consistaient à prendre la route pour aller s’exposer à des lieux de pouvoir ou à des sites sacrés.  Celui qui part ainsi part donc avec une intention forte.  Le but est toujours le même : celui de se trouver en se déplaçant sur la route, ce qui demande concentration, attention et, surtout, respect pour la destination.  Autrefois, on voyait carrément le pèlerinage comme un exercice spirituel, ou comme un acte de dévotion et de gratitude; ou encore comme une offrande afin d’obtenir une guérison, pour soi ou pour d’autres.  Le pèlerinage était le plus grand rite de passage du Moyen Âge.

 EN QUOI LE PÈLERINAGE EST-IL UN RITE DE PASSAGE?

Le pèlerinage, comme le rite de passage, est un voyage intérieur dont on ne sort pas intact.  Il a pour but, au contraire, de transformer la personne.  Le processus se déroule ainsi : le pèlerin ressent un appel, qu’il décide d’écouter.  C’est une sorte de désir lancinant et subtil pour

le mystère.  Il sent le besoin de partir, non pas de façon anodine, juste pour changer d’air; mais il veut que survienne quelque chose de significatif.  Comme dans les rites de passage, il a besoin de se séparer de sa communauté pour un temps, il a besoin d’entrer dans un autre état de conscience, de passer un seuil; il a besoin d’un nouveau rêve, d’une nouvelle vision pour continuer sa vie.  Il part pour mieux revenir.  Le pèlerinage transforme celui qui le fait.  En ce sens, c’est un voyage qui implique un risque et une renaissance.

QU’EST-CE QUI FAIT QU’UN VOYAGE PEUT DEVENIR UN PÈLERINAGE?

La différence entre un voyage et un pèlerinage tient à ce que ce dernier incorpore des pratiques intérieures (exercices de présence à soi, méditation, contemplation, rituels et cérémonies) qui viennent renforcer cette intention.  À certains moments de la journée, le silence est cultivé comme un outil.  Les rencontres et les événements sont vus comme autant de visages et de formes que prend l’Esprit.  Le parcours du pèlerin se fait généralement en simplicité volontaire et proche de la terre.

QU’EST-CE QUI FAIT QUE CERTAINS ENDROITS SONT DES SITES SACRÉS?

Ce sont souvent des lieux empreints de traditions où se sont déroulées, au fil du temps, différentes pratiques spirituelles, et qui sont porteurs de sens au niveau de l’inconscient collectif.  Ce peut être aussi des lieux de grande beauté qui nourrissent l’âme et ouvrent le coeur.

Selon de récentes recherches sur les endroits de pouvoir, comme Chartres ou Stonehenge, ceux-ci sont aussi souvent chargés d’énergie électro-magnétique, ce qui fait qu’on y rêve davantage,  qu’on y respire plus largement; le corps se sent particulièrement bien et l’esprit devient plus clair.

COMMENT SE PRÉPARER À UN PÈLERINAGE?

· Il faut que le lieu ait un fort pouvoir d’attraction et que l’imaginaire investisse grandement le voyage.  (Pour ce faire, lire sur ce lieu.)

· Se renseigner sur les rites de passage et sur la façon dont on faisait les pèlerinages autrefois.

· Rencontrer des gens qui ont fait ce que l’on s’apprête à faire.

· Apprendre à reconnaître les signes et à voir les obstacles comme des épreuves initiatiques.  Incorporer à sa vie quotidienne des pratiques intérieures.

· Le pèlerinage est une aventure à la fois commune et solitaire.  Le choix de la communauté peut s’avérer important à cause des répercussions qu’il aura sur la recherche de chacun.  Pour ma part, je crois au pouvoir du silence et des pratiques intérieures, mais je suis réticente aux structures rigides et aux communautés dépourvues d’humour.

· Finalement, je crois que c’est l’intensité de l’intention et la pratique quotidienne de l’attention et de la contemplation qui font d’un voyage un véritable pèlerinage.

Pour avoir plus d’informations, cliquez sur le lien suivant:

https://www.alchymed.com/auteur/auteur.asp?ID_Auteur=165

Par la suite, nous vous suggérons d’aller voir dans la section calendrier: Quête de vision sur les îles, Quête de vision Arizona, l’Envol de l’aigle.

Infos: Gaëtan Barrette

Tel: 514-990-0319 ou 1 877-990-0319

Courriel: [email protected]

site web: www.horites.com