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La voix, comme choix de guérison

Un choix accessible, puissant et plaisant pour se guérir, se reconnaître, oser offrir sa différence au monde. Toute ma vie adulte, j’ai cherché, à certains moments plus consciemment qu’à d’autres, à prioriser la guérison comme choix de vie. Et selon moi, deux aspects sont intimement liés : reconnaître et offrir ses talents au monde, et s’engager dans sa propre guérison pour devenir un canal plus conscient et plus efficace. Il existe plusieurs chemins pour aider les gens dans leur processus d’unification, et parmi tous ceux que j’ai expérimenté, celui qui m’apparaît le plus accessible, le plus puissant, le plus plaisant et le plus simple consiste à chanter, à faire des sons avec sa voix.

La voix humaine, et nous en avons tous une, est gratuite. Nous l’amenons partout où nous allons. Elle implique la respiration et la vibration. Elle est clairement enracinée dans notre corps physique, en même temps qu’elle nous transporte dans des états qui nous relient aux anges. Elle invite notre créativité, et en se faisant entendre, elle sollicite une place au soleil. C’est pour ses raisons que j’ai choisi la musique comme outil d’éveil, et tout particulièrement la voix; c’est ma contribution spirituelle au monde, et j’invite les gens à réveiller cette voix qui ne demande qu’à émerger dans un sublime chant.
 
« Mais je ne peux chanter! » Combien parmi nous entretienent cette croyance? Combien de professeurs sans le vouloir ont véhiculé cette pensée erronée. Quiconque a une voix fonctionnelle peut apprendre : 50% de l’apprentissage provient de l’attitude, 40% de la conscience et 10 % de la technique physique, dans cet ordre d’importance. Les deux premiers aspects sont accessibles à tous, simplement en travaillant avec conscience et plaisir, et cela donne des résultats plus que suffisant pour satisfaire la majorité des gens. Quant à l’acquisition de la technique, elle repose sur la volonté de maintenir une pratique régulière.

Selon un proverbe originaire d’Afrique: « Si tu marches, tu peux danser, si tu parles, tu peux chanter. » L’habileté à chanter, à faire des sons à la fois expressifs et harmonieux, est un droit acquis à la naissance. Malheureusement, plusieurs ont renoncé à ce droit et à ce pouvoir. Parce qu’un professeur a dit : « tu fausses, place-toi en arrière, ou qu’un parent a dit : sois tranquille, ne pleure pas, arrête de faire du bruit ». On en est venu comme société à penser que chanter n’est accessible qu’à quelques privilégiés. Et que les autres doivent se contenter de chanter sous la douche ou dans l’auto.

Vous commencez à réclamer ce droit lorsque vous vous permettez de chanter dans une attitude de réceptivité, d’acceptation, permettant aux sons de venir librement, comme ils sont, en laissant tomber les jugements : bon, mauvais, beau, laid, faux, banal. Cela prend du courage, de la curiosité et de la compassion.

D’abord, le courage vous aide à chanter malgré la voix de la peur qui vous dit que vous en êtes incapable. La curiosité permet d’explorer la grande variété des sons comme un enfant qui joue avec un nouveau jouet ou un voyageur dans un pays nouveau, stimulé par la découverte de tant de merveilles. Et la compassion pour soi-même devient essentielle à mesure que l’on entre dans cet espace vulnérable d’exploration. Nous avons été profondément blessés à force de réprimer notre voix, et la douleur remonte à la surface lorsqu’on décide de reconquérir notre droit. La compassion permet de libérer cette souffrance et de surmonter la peur qui constituait un frein à l’expression de soi.

Oui, cela prend du courage, de la curiosité et de la compassion pour s’affranchir de l’emprise de la répression, mais tout cela peut se vivre dans le plaisir du jeu, dans la complicité, dans la solidarité, dans la musique qui soigne notre âme et qui élève notre esprit. Le pouvoir de guérison par le son ne fait aucun doute à mes yeux. Le son, c’est de l’énergie. On a qu’à observer ce qui se passe en nous après à peine quinze minutes de chant de voyelles, par exemple. On peut ressentir plus de chaleur dans le corps, un relâchement des tensions, un espace plus vaste à l’intérieur, plus habité, et un calme s’ensuit.

Dans mon travail, j’ai conçu de nombreux jeux et exercices vocaux, pour stimuler la spontanéité, pour développer le sens du rythme, pour soutenir la création de mélodies et pour rehausser les qualités d’une bonne communication. J’accompagne également l’improvisation de chaque participant au piano, où chacun doit prendre le risque d’exécuter son solo, d’exprimer sa différence, son originalité. Je travaille alors en écho, captant l’énergie de la personne, son rythme, ses dynamiques, sa sensibilité, ses états d’âme.

Une formation continue de l’oreille depuis l’âge de huit ans et une passion inébranlable pour la musique, la recherche et l’improvisation me permettent de mettre mon écoute au service de la personne. Ça fait maintenant vingt ans que j’accompagne des adultes dans la découverte de leur voix et de leur créativité, et je m’émerveille encore de vivre avec eux ces moments intenses de partage et de beauté. Je travaille dans la lignée du mouvement fondé par David Darling aux États-Unis pour enseigner la musique dans le même esprit que le tai-chi, pour honorer les deux facettes yin et yang de la personne, le mouvement et la vie.

Chaque personne est unique et pleine de ressources créatives. Nous faisons de la musique pour nous connecter au plus profond de soi, à la source et nous relier au monde. Nous ne sommes pas nés pour vivre seuls. Malheureusement, la compétition, une société hyper-spécialisée et la performance entraînent une grande solitude actuellement. Voilà pourquoi il importe de nous retrouver ensemble, et de nous exercer à des jeux qui nous permettent d’être vrais comme des enfants, de sortir de notre isolement, de prendre les risques d’exister et d’entendre ce qui murmure au plus profond de nous.

Si mon article vous inspire et résonne en vous, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Vous pouvez vous joindre à l’un de mes groupes ou venir me rencontrer en sessions privés.
Il me fera plaisir de vous aider, et je peux émettre des reçus pour les assurances en tant que membre de la Corporation des médecines douces.

Le Son du Cœur, à Montréal

Dimanche intensif le 6 mai 2007
Série hebdomadaire, Niveau 1, les mardis soir jusqu’au 5 juin
Série hebdomadaire, Niveau 2, les jeudis soir jusqu’au 7juin

Vacances-Créativité à Sutton
Du 8 au 13 juillet,
à l’Auberge du Renouveau
Pour les détails pratico-pratiques, une description plus élaborée, consultez le calendrier de Lise Roy

Lise Roy,
514-523-7517,
[email protected], www.aei.ca/~liseroy

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

A propos de l'auteur

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