ENTRETIEN AVEC ANNE GIVAUDAN: RUPTURE DE CONTRAT

Anne Givaudan est l’auteur et le coauteur de seize ouvrages traduits en plusieurs langues. Ses livres sont des enseignements sur les mondes de l’après-vie et sur les questions les plus essentielles de notre vie actuelle. Vidéo-Conscience l’a rencontrée.

Vidéo-Conscience:  Aujourd’hui on parle de votre dernier livre « Rupture de contrat, message des suicidés au monde des vivants ».  Comment est-ce qu’on en arrive à écrire un livre comme celui-là?

Anne Givaudan:  Bien, justement, je me suis posé la question moi-même.  J’ai une façon d’écrire, pour ceux qui me connaissent, qui fait que c’est toujours par le phénomène de dé-corporation, donc de voyage astral.  Depuis le départ en fait, j’ai toujours eu un guide qui m’a proposé tel ou tel sujet, telle ou telle rencontre, un peu comme un reporter à qui on demande de consigner ce qu’il vit et les rencontres qu’il va faire et puis de pouvoir les ramener par écrit.

Cette fois quand j’ai su que j’allais avoir des rencontres avec des personnes qui se sont suicidées, je peux dire que j’avais un grand point d’interrogation.  C’est un monde que je ne connais pas vraiment, même si je connais les mondes de l’après-vie, et c’est un sujet que je trouvais un peu lourd.  Donc j’étais un peu perplexe et je me suis dit bon OK, on va voir ce qui va se passer.

C’est comme ça que j’ai été propulsée dans le monde d’avant-vie et d’après-vie des suicidés.  En fait, au départ, j’avais peur de trouver des personnes en souffrance.  Et puis pas du tout, ces personnes avaient un énorme amour pour le monde des vivants pour pouvoir me re-raconter les circonstances de leur suicide. Donc j’ai été de surprise en surprise mais de bonnes surprises.  C’était vraiment des témoignages très attachants, très émouvants pour moi et je suppose pour les lecteurs aussi, d’après les lettres que j’ai reçues.

Vidéo-Conscience:  Selon vous, qu’est-ce qui pousse quelqu’un au suicide?

Anne Givaudan:   Toujours d’après les témoignages que j’ai eu, et ce sont des témoignages de personnes d’âges différents, de cultures différentes, de pays différents et qui ont été amenées au suicide par des circonstances complètement différentes, elles ont toutes parlé à un moment donné de rupture de contrat avec leur objectif de vie avec lequel elles s’étaient en-gagées au moment de leur naissance.  Je me suis rendu compte à travers leur témoignage que le fait qu’elles s’identifiaient au rôle qu’elles jouaient était l’un des points importants, mais aussi qu’elles s’identifiaient à ce qu’on attendait d’elles, aux regards des autres, à des critères qui n’étaient pas des critères de vie mais des critères de société qui pouvaient très bien changer d’une époque à une autre.  Tout ceci leur paraissait tellement important qu’elles n’arrivaient plus à sortir de l’impasse dans laquelle elles pensaient être.

Donc, en fait, c’était le regard qu’elles posaient sur l’événement qu’elles vivaient qui faisait toute la différence.  À un moment donné, et quel que soit les circonstances, elles étaient dans une espèce de prison où elles ne voyaient plus de sortie, et ne voyant plus de sortie, elles avaient la sensation d’être acculées au dernier acte, c’est à dire qu’elles préféraient sortir de la vie plutôt que de vivre leur vie.

Mais d’après tous les témoignages que j’ai pu recueillir par la suite dans les mondes de l’après-vie, tous ces êtres-là ont réalisé que le fait de se suicider n’avait rien résolu, parce qu’ils avaient mis à mort leur corps physique mais le problème ne se situait pas là et tout le reste continuait comme avant l’acte du suicide.  Et ça, c’était la grande leçon de leur mort où ils disaient:  dites à ceux qui restent que la vie est sacrée et que, quel que soit le pourquoi de notre mort, il est important de concevoir ce sacré de la vie et de savoir qu’il y a toujours une solution mais que cette solution au moment où on est pris dans un étau, on ne la voit pas.

En fait, la vie est un cadeau, seulement on s’en aperçoit quelques fois au moment où on meurt, au moment où on va quitter la terre, que ce soit de mort naturelle, par suicide ou par accident. C’est à ce moment-là où tout d’un coup on se rencontre que le corps physique et l’expérience sur terre sont des cadeaux.

En fait, pour moi, c’est un hymne à la vie ce livre et ces témoignages parce que tous ces être-là étaient remplis d’une autre lumière.

L’entrevue vidéo intégrale avec Anne Givaudan est disponible gratuitement sur le site de Vidéo-Conscience:

www.videoconscience.ca

Vous pouvez également consulter notre fiche sur Alchymed.