L’herboristerie traditionnelle en 2008
… c’est avec ces plantes altérées que nous observons des effets secondaires et des contre-indications néfastes et indésirables.
Après dix ans à conseiller et à enseigner l’utilisation des plantes médicinales et prêt de vingt ans d’utilisation pour moi-même et mes quatre jeunes (13 à 19 ans), pas d’attente à la clinique ou à l’urgence, pas de médicaments, je considère que les plantes médicinales sont un trésor inestimable. Nous devons comme individu et société, nous réapproprier ce savoir ancestral et toujours actuel.
Comme vous l’avez sûrement constatée, la population est de plus en plus consciente et s’éveille à un mode de vie plus naturel et respectueux des humains et de la planète. Avec cet éveil, vient bien sûr la commercialisation à outrance, la transformation inadéquate des plantes, des « découvertes » d’effets qui sont plus souvent qu’autrement connus depuis des siècles par les herboristes. Mais surtout et encore une fois, le danger constant de perdre notre libre droit d’accès à des produits de qualités et abordables, au profit de grandes corporations qui clament qu’il y a des dangers et que l’on doit contrôler le tout. Encore une fois, on tente d’infantiliser les individus. On y voit des dangers qui sont beaucoup plus grands que la réalité car en herboristerie traditionnelle, les risques sont minimes. Comme partout ailleurs, le manque de connaissance est souvent à l’origine de ses risques.
L’impact social, économique et environnemental de la revalorisation de l’herboristerie traditionnelle est très important. Socialement, nous serions globalement en meilleure santé car l’herboristerie est des plus utiles comme médecine préventive. Elle a également sa place lors de situation de crise, bien que dans ces situations, il est préférable de consulter un herboriste compétent et d’expériences. Chaque individu ou famille peut avoir sa pharmacie naturelle que ce soit sur un balcon ou dans de plus grand espace et peut avec de simples outils de cuisine fabriquer sa pharmacie naturelle. C’est un atout important, tant au niveau économique qu’au niveau de l’autonomie et de la confiance personnelle, de plus cela brise le cycle de dépendance qui lie tant de gens à la médecine et au milieu pharmaceutique. En herboristerie traditionnelle, nous utilisons idéalement des plantes biologiques ou faisons de la cueillette sauvage responsable. Nous privilégions des plantes qui sont adaptées à la région où nous habitons car nous savons que c’est la médecine qui sera la plus efficace pour nous. Il n’est pas question ici d’utiliser des plantes qui viennent de l’autre bout du monde avec les impacts négatifs inévitables au niveau environnemental (transports, produits altérés, etc) et du cycle de dépendance que cela amène.
Se réapproprier la connaissance des plantes médicinales, c’est se donner accès aux immenses trésors que Dame Nature nous offre depuis des millénaires. C’est s’ouvrir à tout un monde d’odeurs, de textures et de goûts, des plus étranges aux plus exquis que ce soit pour une utilisation aux niveaux culinaire, cosmétique ou médicinal, pour le plus grand bonheur de tous nos sens.
L’herboristerie peut être une simple médecine, mais cela peut aussi devenir un art de vivre, un regard nouveau sur la vie, pour le plus grand bien de tous. Les plantes médicinales peuvent soigner les humains, les animaux, leurs autres végétaux et notre terre. En tant qu’humain, redécouvrir le pouvoir des plantes, c’est s’offrir un grand potentiel de guérison individuelle et planétaire car c’est dans la vie de chacun que cela commence.
Natacha Imbeault
Herboriste et directrice de L’Herbothèque
Pour plus d’informations
Visitez notre site Internet : www.herbotheque.com
ou appelez nous au 819-326-4516
Nous offrons plusieurs ateliers et formations à l’année, en personne et par correspondance.
ATELIER D’INITIATION À L’HERBORISTERIE
Avec Natacha Imbeault
Qu’est-ce que l’herboristerie exactement? La place de l’herboristerie en 2008. Fabriquer nos produits de santé avec les outils que nous avons dans notre cuisine, c’est simple et facile. Démonstration et fabrication de trois types de produits les plus utilisés : un concentré liquide (casse-grippe), un onguent (tout-usage) et un sirop (pour le système respiratoire, la gorge et la toux). Des plantes utiles pour le système respiratoire. La base pour avoir une bonne immunité et plantes intéressantes pour garder l’équilibre.
Horaire : de 9h30 à 16h30.
Coût : Contribution volontaire. Inscription obligatoire minimum deux semaines avant l’atelier.
STE-AGATHE-DES-MONTS, samedi, le 20 septembre 2008.
ALMA, samedi, le 11 octobre 2008.
QUÉBEC, dimanche, le 12 octobre 2008.
TROIS-RIVIÈRES, lundi, le 13 octobre 2008.
MONTRÉAL, samedi, le 25 octobre 2008.
Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.