Ma vie après la fibromyalgie

Lors de ma dernière chronique, je vous partageais mon expérience de vie face à la fibromyalgie, alors qu’en 1996 le diagnostique de fibromyalgie créait un éclatement complet dans ma vie et que les divers avis médicaux semblaient me conduire « inévitablement » vers le fauteuil roulant, pronostic sombre s’il en faut. Pourtant, le choc fut suffisamment puissant pour me stimuler à passer à l’action et transformer les choses à mon avantage. Aujourd’hui, je peux déclarer «mission accomplie».

Pour vous situer, permettez-moi de revenir sur certains faits de cette maladie que fut la fibromyalgie pour moi. Deux ans avant le diagnostique, j’ai commencé à ressentir certains symptômes : fatigue chronique, irritabilité, manque de concentration et troubles de la mémoire, sommeil perturbé, intestin irritable et difficulté à bien digérer, sans compter les nombreux points douloureux de mon corps. À l’époque, la fibromyalgie n’était pas reconnue comme aujourd’hui et chaque fois que je consultais un médecin à cause de l’un ou l’autre de mes symptômes et qu’on me disait être en  bonne santé, je me persuadais un peu plus que tout se passait entre mes deux oreilles.  Pourtant, les symptômes demeuraient présents et je me sentais tellement épuisée que j’étais persuadée de me diriger vers la mort.  En fait, il est vrai que je me dirigeais assurément vers la mort mais non pas vers cette mort physique qui nous amène de l’autre côté du voile.  Au contraire, sans le savoir encore, j’amorçais un processus de mort face à une image de moi-même afin que je retrouve mon essence.

Cette sombre période durant laquelle j’avais l’impression de traverser un tunnel sans fin, privée de la moindre étincelle de lumière, fut finalement un cadeau dans ma vie.  En effet, mon processus d’autoguérison de la fibromyalgie m’amena à porter un regard honnête sur moi-même et à reconnaître qu’il me fallait modifier certains éléments de ma vie devenus nuisibles pour moi.  Cette conscientisation m’amena dans un long et profond processus de remise en question, à faire le bilan et à dénouer les nœuds émotionnels reliés à mon enfance. Je pris conscience que mon besoin de performer et d’être parfaite en tout avait contribué à nuire à ma santé et comme je ne suffisais plus à la tâche, je me sentais dépassée et angoissée devant mes limitations, créant ainsi des contractions dans mon corps. Je choisis également d’équilibrer mon alimentation en mangeant davantage de fruits et de légumes, retirant presque totalement la viande de mon alimentation. J’adoptai une approche plus saine en abandonnant progressivement toute médication pour laisser la place aux produits naturels. La marche devint un exutoire à ma souffrance morale et un moment propice à l’intériorisation quotidienne tout en s’avérant bénéfique pour ma santé physique puisqu’elle me permettait de bouger et d’oxygéner mon organisme.

On dit que la fibromyalgie est une maladie chronique dont on ne guérit pas et pourtant !  Je crois que la fibromyalgie (comme la plupart des maladies d’ailleurs) a le pouvoir qu’on lui donne, soit en choisissant de s’assumer ou d’en être la victime, et que nous avons tous une grande puissance intérieure qui nous permet de transformer les choses. On entend de plus en plus de personnes parler de leur victoire sur le cancer par exemple.  Certains crieront au miracle et ce n’est pas totalement faux car nous sommes, tous autant que nous sommes, des petits miracles ambulants. Surpris ? Notre corps est lui-même un miracle, un cadeau extraordinaire dans toute sa perfection mais que nous sous-estimons beaucoup trop.  Il est riche de potentiel et il a un très grand pouvoir de régénération, en autant qu’on le traite avec égard et qu’on utilise toutes nos ressources pour atteindre et maintenir une santé parfaite.  Nous avons le pouvoir de parler à notre corps, de lui donner l’ordre de se régénérer, de travailler en collaboration avec ce puissant ordinateur qu’est notre subconscient pour changer les programmes erronés et renverser la tendance nous maintenant dans la maladie (ou dans toutes sortes de croyances et limitations qui nuisent à notre bien-être et notre évolution).

Pendant mon processus d’autoguérison, je parlais tous les jours à mon corps pour l’amener à se régénérer.   Ma jambe droite ne pouvant plus me soutenir, je lui parlais constamment pour lui commander de me conduire d’une pièce à l’autre dans mon petit appartement et j’ordonnais à chacune de mes cellules de se régénérer.  Ces ordres donnés à mon corps, je l’ignorais encore à l’époque, était en fait de l’autohypnose. Je reprogrammais ainsi mon subconscient qui, lui, agissait sur mon corps.  Pour moi, il aura fallu 4 ans de prise en charge de ma santé et de reprogrammations avant de pouvoir déclarer victoire sur la maladie.

Mais la victoire est beaucoup plus profonde que la guérison physique. Je considère la fibromyalgie comme un passage spirituel où chaque cellule réagit au changement vibratoire de la planète d’une part et aussi à celui de la personne elle-même.  Je sentais que chaque cellule de mon corps évacuait douloureusement de nombreuses mémoires émotionnelles, conscientes et inconscientes. En fait, je crois que je libérais de l’ombre pour laisser toute la place à la lumière.  Remarquez, il s’agit d’une théorie bien personnelle et même si je n’ai trouvé aucun écrit venant la confirmer, la perception sur ce que j’ai expérimenté au cours de mon processus d’autoguérison m’amène à le penser.

C’est aussi durant cette période que j’ai contacté mes capacités médiumniques. Jusque là, j’avais occulté cette prédisposition qui m’avait effrayée durant mon adolescence parce je ne comprenais pas ce que je vivais à ce moment-là mais, lors de la maladie, mon âme me poussait à reconnaître enfin ce que je suis vraiment.

Pour toutes ces raisons, je ne peux faire autrement que d’affirmer que la fibromyalgie a été un cadeau dans ma vie.  Elle m’a transformée ! Elle m’a permit de renouer une relation d’amour avec l’être que je suis ici et maintenant, à reconnaître ma perfection dans l’instant présent et à reprendre contact avec mon essence.  J’ai aussi réalisé que mon corps avait une capacité extraordinaire d’autoguérison et que mon subconscient était à mon service pour me permettre de créer une nouvelle réalité plus saine et plus épanouissante.  Depuis cette expérience, j’utilise mon subconscient comme un puissant outil de réalisation pour m’aider à atteindre mes objectifs car je sais maintenant que nous pouvons accéder à des sommets si nous l’utilisons à bon escient.   D’épuisée que j’étais à cette époque, je suis maintenant remplie de vitalité avec de nombreux projets devant moi, libérée de toute douleur et inconfort.  Aujourd’hui, je demeure attentive à respecter mes limites physiques, quitte à dire « non » devant certaines opportunités tout de même intéressantes ou à certaines activités proposées par mon entourage.  J’ai compris que je suis la personne la plus importante de ma vie et que je suis responsable de mes choix en cessant d’être victime des circonstances et des autres, « responsable » ne signifiant aucunement culpabilité.

La fibromyalgie m’a permit de comprendre l’importance de vivre en accord avec soi-même et à toujours poursuivre en ce sens car des décisions allant à l’encontre de mon être pourront créer des cristallisations, lesquelles pourront peut-être éventuellement avoir des conséquences non désirables dans ma vie et sur ma santé.  Ceci m’amène donc à rester fidèle à  moi-même, par amour et par respect pour ce que je suis, par amour pour ma vie, non pas par égoïsme ou égocentrisme mais simplement en demeurant à l’écoute de mon être.  Par contre, je dois bien reconnaître, en toute  honnêteté, qu’il m’arrive parfois, lorsque tout va trop vite, de m’éloigner de mon être et de tout ce que j’ai appris grâce à cette expérience mais, heureusement, ce n’est jamais pour très longtemps. La vigilance et la présence à soi-même demeurent pour moi les clés qui me ramènent à l’essentiel.

Humblement, j’espère que ce partage apportera une lumière d’espoir à ceux qui en ont besoin.

Francine St-Jean, n.d.
Hypnothérapeute, naturothérapeute
www.institut-fsj.com

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