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Les relations amoureuses

Nous avons tous une idée plus ou moins précise, même si elle est parfois inconsciente, de ce à quoi devrait ressembler une relation amoureuse réussie. Cette idée peut être le résultat d’expériences personnelles ou de l’observation des couples de notre entourage. Elle peut aussi être entremêlée d’images nourries par les contes de notre enfance, dans lesquels les princesses sont toutes parfaites, les princes toujours charmants, et où, dès qu’ils sont enfin unis, tout est assuré de bien aller et ce jusqu’à la fin des temps. Tout un programme ! Nous pensons que, devenus adultes, nous ne sommes plus influencés par ces images puériles. Mais il n’y a qu’à examiner la culture populaire, de la littérature au cinéma, …

… pour s’apercevoir qu’une grande part des histoires « d’amour » racontent la même fable : un jour on rencontre enfin l’âme sœur, la personne idéale, avec laquelle tout est merveilleux; s’il y a tribulations, elles sont presque toujours causées par l’extérieur (des parents qui sont contre l’union, un ou une « ex » jaloux et vindicatif, ou toute autre circonstance cruelle qui s’acharne à séparer les pauvres amoureux); et l’histoire se termine presque invariablement par l’apothéose d’un mariage, avec la très claire connotation que, enfin, tous leurs problèmes sont résolus. De là au « et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps » le pas est bien minuscule, pour ne pas dire inexistant. Cet idéal nous laisse croire que, lorsqu’on s’aime « vraiment », il ne peut y avoir de problèmes sérieux, en tout cas pas venant du couple. Les seules difficultés proviennent de l’extérieur. Cette image est particulièrement forte dans le cinéma américain. Mais il n’y a pas qu’au cinéma. De nombreuses agences de rencontres basent leur publicité sur des slogans tels que « Trouvez votre idéal » ou « Ils ont trouvé l’âme sœur ». Et dans la littérature, les romans d’amour de type « Harlequins » sont la catégorie de livres la plus vendue au monde, représentant à eux seuls 55% de tous les livres de poche publiés.

Normalement, arrivés à l’âge adulte, nous devrions avoir acquis assez de maturité pour envisager nos relations avec plus de réalisme. Mais trop nombreux sont les parents qui n’ont pas eu le soutien nécessaire pour avoir eux-mêmes cette maturité. Ils sont eux aussi pris dans l’engrenage d’une vision déformée des choses et ne peuvent donc inculquer à leurs enfants ce qu’ils n’ont pas reçu. Ce mythe de « l’amour parfait pour toujours » peut parfois se perpétuer de la sorte sur des générations. Nous essayons ensuite, de faire « coller » la réalité à ce rêve doré, n’y parvenant jamais ou presque, et si nous y arrivons, cela ne dure pas bien longtemps, nous laissant avec des sentiments d’échec, d’amertume et de frustration.

Un des problèmes avec cette conception de la vie, c’est qu’elle nous pousse à rechercher à tout prix ce qui nous apporte du plaisir et à fuir ce qui est déplaisant. C’est un comportement naturel, me direz-vous. Peut-être. En tout cas, c’est la réaction qui semble la plus logique. Et pourtant, c’est un comportement qui peut s’avérer extrêmement nuisible à un bonheur qui soit véritablement solide et profond. Car il ne faut pas confondre bonheur avec plaisir et confort. Ces derniers sont immédiats et de ce fait semblent certes répondre le plus adéquatement à nos besoins. Mais nombre de personnes recherchant systématiquement les gratifications immédiates finissent par vivre dans un état d’insatisfaction permanent.

Fuir tout inconfort peut parfois mener à des situations extrêmement difficiles et ce dans bien des domaines. Pour en rester au rayon des relations, n’avez-vous jamais connu de ces personnes qui sont pratiquement toujours gentilles et affables? Vous pouvez être très proche d’elles, parfois pendant des années, et tout semble aller à merveille entre vous. Et tout à coup ils explosent et vous inondent de reproches, parfois même vous rayent de leur vie et disparaissent pour toujours. Et vous avez beau vous torturer les méninges, vous n’arrivez pas à comprendre ce que vous avez fait de si terrible. La réponse est : probablement rien. En tout cas rien de grave, et surtout pas d’impardonnable. La réalité, c’est que, sous leurs dehors paisibles, ces personnes refoulent une multitude de petites choses, peu importantes en soi, mais qui, accumulées, finissent par créer une véritable bombe. À la source de ce comportement se trouve la croyance qu’il faut être « gentil » dans la vie et qu’une relation harmonieuse est une relation où il n’y jamais d’accrocs. Pourtant, c’est dans la nature des choses qu’il y ait, en tout, des ajustements et des mises au point à faire. La vie est en perpétuel changement. Pour éviter ceux-ci à tout prix, il faut tôt ou tard se fermer, mentir, refouler et cacher nos véritables sentiments, bref, élever un mur entre soi et les autres. Dans un couple, cette attitude est presqu’une garantie d’échec. Les couples qui ne se disputent jamais, sont loin d’être aussi idylliques qu’ils le paraissent. Ils cachent bien souvent un manque d’intimité véritable et un manque d’engagement, qui finissent par mener l’un des deux partenaires à combler ces manques dans une autre relation.

Ce type de comportement est beaucoup plus culturel que naturel. Car il y a une différence entre fuir ce qui nous est nuisible et accepter les circonstances de la vie, quelles qu’elles soient. Il n’y a qu’à observer les animaux pour comprendre cela. Il est vrai que ceux-ci fuient ce qui peut potentiellement leur nuire, tels les prédateurs; par contre ils ne se révoltent pas contre les aléas inévitables de la vie, comme la maladie ou la perte d’un proche. Dans les relations qu’ils ont les uns avec les autres, les animaux ne mentent pas, non plus. Ils ne sont pas « polis ». Et pourtant, ils font preuve de respect. Respect et gentillesse ne sont pas synonymes, c’est même parfois tout le contraire. Si, pour être « gentil » je mens à l’autre ou à tout le moins je lui cache la vérité, est-ce que je le respecte réellement? Chez les humains, tous ne fuient pas systématiquement les difficultés. Certains individus et même des cultures entières font autrement. Pour eux, une situation de conflit entre deux personnes est simplement une situation neutre à gérer, sans aucune connotation de « bonne » ou « mauvaise ».

Nous avons donc tous des images intérieures de ce que «devrait être» une relation réussie. Quelles sont les vôtres? Vous apportent-elles des relations satisfaisantes et enrichissantes? Ou bien avez-vous l’impression que ça ne marche jamais comme vous voulez? Avez-vous de ces comportements automatiques qui vous poussent à fuir tous les types de douleur, même celle très saine des mises au point nécessaires? Avez-vous tendance à adopter des stratégies qui, au lieu de faire grandir la relation, la minent encore plus? Des stratégies telles que fermeture, mutisme, ennui, aventures extra conjugales, et même rupture? Préférez-vous-même être seul plutôt que de risquer de vivre tout ça encore une fois?

Je ne dis pas qu’il ne faut jamais quitter une relation, bien au contraire. Dans certains cas, la rupture peut être la solution la plus adéquate, par exemple dans des situations de valeurs inconciliables (telles que avoir des enfants ou pas). Mais très souvent, il s’agit de réactions impulsives pour étouffer un sentiment d’impuissance et d’incapacité à gérer le stress généré par une situation difficile dans le couple.

Des études démontrent qu’il est possible de prédire quels couples tiendront et lesquels se sépareront. La plus grande cause d’échecs n’est pas l’absence d’aspects agréables dans la relation (affinités, goûts communs, niveau d’intimité, compatibilité sexuelle, etc.) mais plutôt l’incapacité à gérer les conflits et les difficultés de manière réaliste et pragmatique.

Si la relation (ou l’absence de relation) est insatisfaisante, et surtout si nous avons tendance à répéter toujours le même genre de situation, la seule façon de changer est d’accepter de regarder en face ce que nous avons eu, jusque là, tendance à fuir. La réappropriation de ce ou ces aspects a le pouvoir de transformer radicalement nos relations.

Il existe un processus puissant, créé par le britannique Peter Koenig, qui permet de faire le point sur nos conceptions des choses, de faire le tri entre celles qui nous servent et celles qui nous desservent, et de faire le choix de nous réapproprier toutes les parties de nous, celles que nous apprécions autant que celles que nous n’aimons pas, ainsi que les parties que nous ne savons même pas que nous possédons. Ce faisant, nous nous réapproprions toute notre puissance intérieure, car en accueillant toutes les parties de nous, nous en sommes dorénavant maîtres au lieu d’être dominés par elles.

La vie en elle-même est neutre. Elle n’est ni bonne, ni mauvaise. Elle est ce qu’elle est, tout simplement. Les connotations négatives ou positives que nous apportons aux choses et aux événements ne sont que des charges émotionnelles dues à nos expériences passées et surtout à la manière dont nous avons été éduqués à voir les choses. Il existe un merveilleux conte qui nous montre à quel point toutes ces interprétations peuvent être erronées et ne nous servent pas.

Je termine donc avec ce conte, intitulé Le vieil homme et le cheval :

Il y avait, dans un village, un homme très pauvre qui avait un très beau cheval. Le cheval était si beau que les seigneurs du château voulaient le lui acheter, mais il refusait toujours.

"Pour moi ce cheval n’est pas un animal, c’est un ami. Comment voulez-vous vendre un ami ?" demandait-il.

Un matin, il se rend à l’étable et le cheval n’est plus là.

Tous les villageois lui disent : "On te l’avait bien dit ! Tu aurais mieux fait de le vendre. Maintenant, on te l’a volé… quelle malchance !"

Le vieil homme répond "Chance, malchance, qui peut le dire ?"

Tout le monde se moque de lui. Mais 15 jours plus tard, le cheval revient, avec toute une horde de chevaux sauvages. Il s’était échappé, avait séduit une belle jument et rentrait avec le reste de la horde.

"Quelle chance !" disent les villageois.

Le vieil homme et son fils se mettent au dressage des chevaux sauvages. Mais une semaine plus tard, son fils se casse une jambe à l’entraînement.

"Quelle malchance !" disent ses amis. "Comment vas-tu faire, toi qui est déjà si pauvre, si ton fils, ton seul support, ne peut plus t’aider !"

Le vieil homme répond "Chance, malchance, qui peut le dire ?"

Quelque temps plus tard, l’armée du seigneur du pays arrive dans le village, et enrôle de force tous les jeunes gens disponibles.

Tous… sauf le fils du vieil homme, qui a sa jambe cassée.

"Quelle chance tu as, tous nos enfants sont partis à la guerre, et toi tu es le seul à garder avec toi ton fils. Les nôtres vont peut-être se faire tuer…"

Le vieil homme répond "Chance, malchance, qui peut le dire ?"

Caroline Gauthier et son partenaire, Jean-Pierre Roszyk, ont chacun plus de 25 années de démarches intensives dans les domaines les plus variés tels que santé, spiritualité, histoire, créativité, et thérapies diverses. Ils offrent des sessions, de groupes ou individuelles, pour apporter conscience et guérison, dans la facilité, la joie et le plaisir.

Un atelier de 2 1/2 jours sur le thème des relations amoureuses aura lieu la fin de semaine de la Saint-Valentin, soit du 13 au 15 février. Le principal outil utilisé lors de cet atelier est la méthode de Peter Koenig mentionné dans l’article qui précède.

Coût : $250 (pour toute inscription reçue au plus tard le 31 janvier, un rabais de $50 sera appliqué).
Dépôt requis : $50

Réservations et informations : [email protected]
ou 450-834-6846
Site Internet : www.lavoieroyale.com

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

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