« LE DEUIL, UNE BLESSURE RELATIONNELLE »

Pour définir le deuil, il faut d’abord définir la mort. Nos mots pour la définir dépendront de nos croyances, de notre éducation, de notre culture, de notre âge, de nos expériences de la mort, de notre histoire familiale et de ce que nous sommes. Notre définition sera donc influencée de notre vécu en lien avec la mort et le deuil. La définition de la mort la plus simple et la plus incarnée, celle que je donne dans mes ateliers et conférences est celle-ci :

« Quand une personne meurt, nous savons que son corps ne souffre plus et que son cœur ne bat plus.
Nous ne pourrons plus l’embrasser, la voir bouger, l’entendre nous parler, la toucher, sentir ses odeurs à elle (son parfum, son pyjama, son corps) ou vivre les rituels du quotidien que nous avions avec elle. »

 Cette définition permet d’entrer dans la réalité de la perte, de vivre le manque qui se ressentira dans toutes les dimensions de l’être. Ne plus avoir accès à la personne est ce qui rend la perte si difficile. Dans un deuil, toutes les dimensions de l’être sont touchées. Le corps est en sevrage et il crie sa douleur par de l’insomnie, une perte d’appétit, des étouffements ou des tremblements, la perte de mémoire. Le cœur est fragmenté, c’est une blessure affective, et la tête est troublée, créant de la confusion ou l’impression de ne plus se retrouver.

L’endeuillé arrive en thérapie blessé par sa perte, une véritable blessure, car la personne vivra sa perte comme une blessure d’abandon ou de trahison, et pour certains elle peut réveiller tous les abandons et toutes les pertes antérieures de sa vie. Le processus de guérison du deuil se fait en sortant de l’isolement et en parlant dans un processus de thérapie relationnelle.

Le deuil est une blessure relationnelle d’abandon, et elle se dénouera dans un processus de guérison relationnelle.

Une approche thérapeutique relationnelle, soit avec des thérapeutes en relation d’aide, des thérapeutes non-directif créateurs, d’autres professionnels spécialistes de la relation ou avec des proches qui seront en mesure de vous laisser vous exprimer, sera aidante pour vivre votre processus.

Dans le deuil, comme dans toute blessure, on ne souffre pas pour souffrir : ce que je vous propose – et j’y crois profondément –, c’est qu’en acceptant d’entrer  dans le vécu souffrant du deuil, vous aurez accès, au bout de la démarche, à un processus de création. C’est le sens que vous trouverez en acceptant de vivre ce processus de la perte. Au bout de chaque deuil vous récupérerez un héritage, un sens et vous créerez votre vie.

« Guérir intérieurement, c’est soulager nos souffrances en choisissant de suivre le chemin qui mène à l’intérieur de nous-mêmes. Parce que c’est le seul véritable moyen que nous avons de trouver la paix, la sérénité et l’amour durable. »

Louise Racine,
Thérapeute en relation d’aide
Auteure, conférencière et spécialiste du deuil
450-455-2656 / 514-529-4225
[email protected]

Pour en savoir plus sur le dernier livre de Louise Racine, cliquez sur le lien suivant : https://www.alchymed.com/articles.asp?id_article=6183

[1] PORTELANCE, Colette, La guérison intérieure, un sens à la souffrance, Éditions du CRAM, Montréal, 2007, p.26.