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La Pulsion de Vie derrière les pensées

C’est petit enfant que notre mental est le plus au neutre et que nous sommes vraiment en contact avec notre pulsion de vie, une force intense qui veut s’exprimer par tous les moments du présent. Jusqu’à ce qu’une émotion, un sentiment se pointent et mettent une ombre au tableau : le mental fait surface, interprète la réalité vécue par une pensée stressante :«il me manque quelque-chose, je suis tout seul, je vais mourir…» Finie la paix de se sentir un avec le tout! En interprétant la réalité comme «difficile» naît la souffrance, rappelée dans toutes les situations qui ressemblent de près et de loin à la situation vécue à mesure que l’on grandit.

Apparaît la frustration avec l’attente anticipée, la victime dépendante de son sort, la perte de confiance en sa capacité innée de répondre adéquatement à une situation, la perte progressive de sa pulsion de vie, du pouvoir d’être simplement ce que nous sommes. Ah! Nous y voilà! La perte de contact avec ce que nous sommes : un avec le tout, en paix, libre, amoureux, vivant, vibrant, joyeux, témoignant à chaque instant ce que nous rayonnons.

Au lieu de cela, la croyance s’incruste dans notre inconscient et est confirmée par notre mental qui reproduit l’expérience de souffrance et l’entretient pour en faire une réalité indubitable. Quelle impasse! Ma pulsion de vie s’éteint au fur et à mesure des limitations qu’installe ma croyance : ”je ne peux rien faire! c’est  la faute des autres! je suis incapable” : je subis alors en me diminuant, en me plaignant, en taisant ce qui me fait vibrer.

Remettre en question ma croyance qui dure depuis si longtemps! Quelle joie! Quelle libération!

Et c’est exactement ce qui nous est donné de faire par le Travail de Byron Katie: se questionner sur ce que l’on croit pour réaliser que ce que j’ai compris et cru depuis le petit enfant est peut-être mal interprété ou est une réalité périmée, ou même que dans le fond cette réalité instaurée n’a jamais réellement existé.  « Nous souffrons quand nous croyons en une pensée qui conteste ce qui est » Byron Katie.
 
N’est-ce pas une fonction du mental que de chercher à mettre une explication sur tout ce que l’on vit : de juger bon, bien ou mauvais, mal tout ce qui vient à notre portée? N’est-ce pas une fonction du mental que de penser qu’il a raison et qu’il s’acharne à le prouver tout au long de notre vie? Et cette réalité du mental bâtie sur des fondements du passé nous enferment dans un carcan dont nous n’imaginons plus l’ampleur, généralisée sur tout ce qui se passe dans notre vie : au travail, dans la famille, dans notre vie amoureuse, avec nos amis, dans le monde extérieur.
 
Nos jugements sont les outils que le mental choisit pour prouver sa vérité. Utilisons donc nos jugements au lieu de nous battre pour ne pas en avoir, (ce qui est d’ailleurs impossible réalise Byron katie. « Essayez donc pour voir! C’est comme apprendre à un chat à aboyer. C’est sans espoir! ») Utilisons donc nos jugements (la même méthode avec lequel fonctionne le mental) pour les questionner, créer l’ouverture nécessaire au mental afin d’aller voir sans peur ce qu’ils cachent et ce qui est si confus pour que celui-ci agisse à l’insu de notre bonheur.
 
Si nous ne les remettons pas en question avec bienveillance se renforcent alors toutes sortes de sensations malsaines parce que non adaptées à ce que nous sommes réellement, comme le sentiment de culpabilité, qui dévie nos actions spontanées jusqu’à ne plus savoir où est notre réelle responsabilité et notre capacité à se pardonner et se rajuster, comme le sentiment de honte qui inhibe notre expression et nous isole dans l’ombre de notre splendeur en pensant que nous ne la méritons pas, comme le sentiment de frustration à chaque fois que nous pensons que la vie ne nous donne pas ce que nous pensons être en droit de recevoir, ainsi que d’autres sentiments comme la jalousie, la vengeance, l’envie, l’auto-sabotage ou la destruction de ce que nous avons de plus cher, comme une relation par exemple.

D’après Byron Katie, les pensées viennent d’elles-mêmes. On ne peut pas les en empêcher. Ce n’est pas les pensées qui créent de la souffrance, de la tension, mais l’attachement aux pensées. L’attachement c’est croire qu’elles sont vraies, sans les remettre en question. Cette confusion est la seule souffrance. Elle expérimente qu’il n’y a pas de place pour Dieu (le divin en nous) lorsque le mental est occupé. ”Nous ne pouvons contrôler nos pensées, mais nous pouvons les rencontrer avec compréhension. Ensuite ce sont elles qui nous lâchent.”
 
Lorsque nous questionnons nos pensées stressantes qui nous amènent peurs, angoisse, colère, jalousie,frustration, irritation, honte … nous créons alors une distance entre les pensées et ce que nous sommes  réellement. Nous réalisons que nous ne sommes pas nos pensées et de là nous réalisons qui nous sommes au-delà des pensées. Ça peut faire peur à certains de ne plus s’identifier à elles. Mais la joie réside dans l’absence de pensées stressantes.

Revenons donc à la croyance que je manque de quelque-chose et osons donc émettre un doute sur cette pseudo-réalité juste pour voir ne serait-ce que l’espace d’un instant ce que serait ma vie sans cette interprétation du petit en dedans : ”actuellement il me manque quelque-chose, est-ce vrai? Puis-je être absolument sûr qu’il me le manque? N’est-ce pas un concept ce besoin sans lequel je ne peux pas vivre? Est-ce que c’est vrai que je vais mourir si je ne l’ai pas?
 
Et à chaque fois que je pense qu’il me manque quelque-chose et que je crois que je suis seule et en plus incapable comme dans le temps du petit enfant, regardez comment je réagis :
” J’appréhende de manquer et j’accumule des choses et des provisions ou je compulse en me procurant du chocolat, je ne peux plus vivre sans contrôler et établir les données de mon existence, je suis rigide avec mon entourage qui pense et agit différemment, je me ferme à toute coopération, je m’impose et pense que j’ai raison sur tout, je ne fais plus confiance que l’existence ou les autres peuvent m’apporter du bonheur, je ne crois pas qu’on puisse m’aimer, donc je décide et je fais toujours toute seule et j’entretiens cette idée que je suis évidemment seule (je me punis de recevoir de la tendresse et de l’affection), je suis avide de prendre et de profiter des autres sans penser que donner peut être du bonheur, je généralise que dans la vie on est toujours seul et on est bien mieux de se faire à l’idée (quelle souffrance inutile!)

Qui sommes-nous si nous ne pouvions pas penser cette croyance, cette histoire que notre mental a forgé tout au long de notre vie? Arrêtons-nous ne serait-ce que l’espace d’un instant pour laisser monter la réponse à cette question. Laissons émerger la vérité sincère sur nous et reconnectons à cet espace libre de toute entrave. Nous pouvons voir que ce que nous pensons vrai ne l’est pas en réalité. Ça n’est ni plus ni moins qu’une fausse croyance, un mensonge qu’on se répète encore et encore à soi-même…
 
Alors qui sommes-nous? A cette question, l’humilité prend la place de toute cette arrogance, à la place d’elle s’installe la paix et l’émerveillement de tout ce qui est en place avec ou sans nous, de toute façon.

Au lieu de l’histoire, je reconnecte au présent qui est la seule réalité que je peux appréhender, le seule et unique qui est, je ressens la gratitude de l’instant qu’il m’est donné de vivre, la puissance de la nature qui m’entoure et ma pulsion de vivre, la joie de ressentir la synchronicité avec les êtres, les choses et les événements. Je ne me bas plus avec ce qui est déjà là; tout mon corps se détend et la paix d’être juste là est parfaitement comblant; je suis cet instant; tout mon être se calme et je disparais en tant que mental; j’expérimente même ce qu’on peut appeler la béatitude.
 
Je réalise comment je me sentais avec la croyance : ”il me manque quelque-chose ”, ”je me sens seule” ou ”je vais mourir” et comment je me sens maintenant sans cette histoire. Et je laisse ma conscience faire le choix naturellement.

Poursuivons maintenant le processus du Travail de Byron Katie : cherchons comment retourner la(les) pensée(s) dans le sens opposé : ”il me manque quelque-chose”” je suis seul”, ”je suis en train de mourir ” devient : ”Il ne me manque rien”, ”je ne suis pas seul”,”je ne vais pas mourir”.
 
Ressentez cette possibilité nouvelle, cette nouvelle pensée qui vient vous éveiller le plus et vivez cette nouvelle réalité. Maintenant trouvez 3 exemples qui montrent en vérité que ce retournement est aussi vrai que le fait de manquer quelque-chose, ou encore que c’est plus vrai qu’il ne vous manque rien. Trouvez des exemples de votre vécu. Pour moi, sans être rationnel mais simplement honnête avec moi, je réalise en laissant venir ma réponse avec conscience: ”J’ai tout, argent, nourriture, entourage aimant, possibilités multiples de réaliser mon potentiel, je fais ce qu’il me plaît, j’ai la santé, l’environnement sain, la paix et je n’expérimente pas la mort sous aucune forme”. J’expérimente en le disant l’ouverture de mon esprit, qui lui ouvre mon cœur : Gratitude; je me rends compte de mon arrogance; pas de jugement, simplement un constat : j’ai tout et je me plaignais. N’étais-je pas en train de me faire vivre un cauchemar et manquer le plus important ?
 
« La réalité est toujours plus douce que l’histoire que je m’en fais » quote de Byron Katie

Il est aussi parfois possible de retourner la pensée ou la croyance en se prenant comme sujet : ”je manque à quelque-chose” . Les exemples pourraient être de l’ordre de : ”Je ne suis pas présente  à regarder le cadeau que l’existence est en train de me montrer et je ne l’honore pas quand je suis affairée à penser qu’elle n’est pas ce que j’attends d’elle.” Pour l’autre pensée ”je suis seule”, celle-ci pourrait se transformer en : ”je laisse l’autre seul”. Exemple : j’ai  quitté une relation en imaginant que mon mari ne m’aimait pas parce qu’il aimait passionnément son travail. Je l’abandonne quand je crois à  ce scénario.
 
Un autre retournement vers soi se dessine : ”je me manque à moi-même” quelle évidence! C’est beaucoup plus actuel pour moi que le petit enfant qui se croit dépendant : ”je passe à côté de jouir de ma vie et me combler de tellement de façons que m’apporte l’existence lorsque je suis branchée sur la pensée qu’il me manque quelque-chose. Ma présence, ma conscience me manque! Avec cette réalisation arrive une vague d’amour qui se retourne vers moi. Il ne s’agit plus que de moi, je me crée, je me sens fondre de tendresse et je reste là. J’aime trop ça!

Faire l’effort de trouver des exemples concrets de notre vécu ancre  cette nouvelle possibilité dans la réalité et ne reste donc pas dans une formule simpliste de pensée positive.

Ce processus d’investigation est une façon intelligente de trouver la clarté, la paix et l’amour de soi. Je le prends comme un jeu passionnant qui se mesure dans la capacité à gagner toujours plus d’espace en moi. C’est une rencontre avec soi. J’expérimente avec grande joie que rien de ce qui m’arrive n’est personnel, que je n’ai pas besoin de croire les pensées qui me traversent l’esprit. Je relaxe enfin! Je m’aperçois que les décisions de ma vie arrivent par elles-mêmes. S’installe alors une paix profonde, une liberté d’être avec des possibilités infinies de vivre ma vie. Il n’y a pas de place pour la peur. Je découvre qui je suis réellement et je laisse la grâce se déployer!
 
Le Travail (c’est le nom que Byron Katie a donné à cette investigation) est un processus qui clarifie le mental. C’est une des méthodes les plus puissantes pour mettre fin à la souffrance. C’est simple, radical, et peut changer une vie comme elle a drastiquement changé la mienne après tant d’années de thérapies et de croissance personnelle. Elle peut conduire à une vie de liberté et de joie, à une paix qui est là peu importe. Ça demande seulement le désir de reconnaître la simple vérité sur soi.
 
Et ce qui a changé aussi chez moi dans la vie quotidienne, c’est que si je ne vois pas la clarté, que ma conscience me fait défaut, prise dans le déferlement des événements et des émotions, j’ai l’assurance que les quatre questions du processus me donne cet ancrage, ce phare qu’il est si difficile de voir quand je suis aux prise avec l’impuissance et le désespoir.

”N’arrêtez pas de questionner vos pensées, car vous allez devenir très calmes!" Nous dit-elle avec humour.
 
Byron Katie est une femme qui a expérimenté il y a 24 ans ce que les gens appellent l’Etat d’Eveil permanent. Elle le définit comme le réveil de ce qui n’est pas vers ce qui est. Depuis, elle n’a plus jamais rencontré un événement ou une personne comme un problème ou qu’elle voudrait changer d’ aucune façon. Actuellement elle habite en Californie et diffuse largement ce qu’elle a compris à des milliers de personnes dans le monde, dans les prisons, les écoles, les hôpitaux. Son enseignement est comme un laser qui tranche à travers notre brouillard!

Comment vivre dans cet espace de non-séparation?
Etre totalement en amour avec la réalité en tout temps c’est fantastique, mais ça prend de faire le Travail pour ne pas perdre cet éveil, pour ne pas retomber dans toute l’insanité des pensées stressantes.
Tous ceux qui ont un esprit ouvert peuvent faire ce Travail.
 
Ne vous contentez pas d’avoir compris rationnellement le processus que je viens de vous partager, car vous resteriez à un niveau mental et penserez peut-être : ah, je connais, ça ressemble à… c’est trop simple. Le Travail quand il est fait sincèrement, à la recherche de ce qui est vrai pour soi est un changement profond qui s’effectue dans la conscience et de mon expérience effectue une reprogrammation dans le cerveau.

Quelques-uns de ses livres sont explicatifs du processus et certains sont traduits en français également :
« Aimer ce qui est »
« J’ai besoin que tu m’aimes, est-ce vrai? »
« Investiguez vos pensées et changer le monde »
« Mille mots pour Joie’ »

Et vous pouvez vous rendre sur le site de Byron Katie où de nombreuses vidéos sont diffusées ainsi que la manière de procéder: www.thework.com/francais

Lorraine Barsha a participé à 3 écoles de Byron Katie depuis 2007 et suivi le programme de Certification pendant 4 ans pour faciliter les personnes en demande.

La facilitation peut être individuelle
(au bureau de Prévost ou au téléphone : 450-224-7582 ou sur skype)
courriel : [email protected]
 
http://pontdevie.org/index;php/component/content/article/82-worldview/73-barsha-depliant

ou en groupe pour les personnes qui veulent apprendre à le faire chez eux.

Voici quelques groupes pour cette année :
La Pulsion derrière les pensées
– Montréal le 14 octobre
– Québec les 27-28 octobre
-bPrévost, Laurentides le 3 novembre

Voir infos :  www.dominiquejeanneret.com/lorrainegardiol/

www.lorrainegardiol.alchymed.com



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