Dossier de presse – Daniel Meurois
L’Énigme du Temps et des Annales akashiques
Une entrevue avec Daniel Meurois-Givaudan
Titre : L’Énigme du Temps et des Annales akashiques
Media Alchymed.com
Date : 11 12 2007
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RENCONTRE AVEC DANIEL MEUROIS-GIVAUDAN
Propos recueillis par Marie Johanne Croteau en exclusivité pour Alchymed
Tout d’abord Daniel Meurois, en mon nom et en celui de votre lectorat, permettez-moi de vous remercier pour votre ouvrage : Les Enseignements premiers du Christ … à la recherche de Celui qui a tout changé. Un grand merci pour ce témoignage vivant du Maître Jésus, un ouvrage cardiaque, touchant et toujours porteur de nouveaux parfums sur les Temps christiques.
1) Dans votre dernier livre , vous évoquez une question posée par un des Sadducéens au Maître Jésus : « Et alors, c’est quoi, selon toi, la pureté de l’âme ? » (p 118). Nous connaissons la réponse de Jéshua par votre livre mais pour vous, Daniel, c’est quoi au juste, la pureté de l’âme ?
– Elle se résume à un mot très simple, c’est la candeur. La candeur exprime une notion qui n’a pratiquement plus cours à notre époque. Elle est comme désuète… Nous vivons à une époque où le calcul et le cynisme règnent en maîtres un peu partout. Celui qui est candide est donc forcément perçu comme un naïf qui ne connaît pas les règles de la vie. C’est une personne dont on abuse facilement sous prétexte qu’elle n’est jamais a priori dans une attitude de méfiance et qu’elle n’a pas l’agressivité communément requise dans notre société. Elle ne nourrit aucune arrière-pensée. Pour moi, la pureté d’âme c’est cela, c’est une forme de fraîcheur, une spontanéité qui se marie avec la simplicité du cœur. Elle peut faire commettre des erreurs aux yeux de la société mais elle est pour moi le signe d‘une réelle intelligence. Ce n’est pas une intelligence qui analyse, qui planifie, c’est une intelligence manifestée par l’âme qui a compris l’Essence de la Vie et qui est donc vraie dans l’instant présent. Peu lui importe son propre profit ou l’image qu’elle va donner d’elle, elle voit d’emblée plus loin…
2) Pouvez-vous commenter cet enseignement entendu de la bouche du Maître Jeshua lors de l’une de vos visites dans les Annales akashiques ? : « Aucun Archange ni Elohim se réclamant des légions de l’Éternel ne viendra jamais déployer vos ailes comme le laurier vient couronner la tête de César ! Vous serez toujours ce que vous avez décidé d’être, rien de plus. L’ascension de votre âme dépend de vous seul; elle est de votre responsabilité… dans l’instant à venir ou dans cent fois mille ans. »
– Il est évident que le mot-clé qui a été énoncé là c’est le mot responsabilité. Celui-ci sous-entend la notion d’autonomie. En fait, le Christ nous parlait du besoin de dépendance que manifestent la plupart des êtres humains dès qu’il s’agit de la croissance de leur âme. Autrefois comme aujourd’hui, nous avons tendance à déléguer notre pouvoir à des religions ou à toutes sortes d’organisations autonomes ayant à leur tête un homme ou une femme ayant une auréole de spiritualité. Que cette auréole soit méritée ou non, là n’est pas le problème. Le problème est que nous ne comprenons pas que la floraison de l’âme et du cœur n’ont rien à voir avec l’adhésion à un credo ni au nombre de prosternations ( réelles ou intérieures ) que l’ on va faire devant celui ou celle qui nous paraît être un Maître. C’est chaque être humain au plus profond de lui-même qui détient le code d’accès du portail de sa propre libération. Quels que soient la qualité des enseignements qu’il recevra, si son attitude profonde est celle d’un perroquet ou d’un être soumis et dépendant donc juste capable de réciter une pensée prédigérée aucune croissance n’est envisageable. Tous les véritables Maîtres savent que chacun est l’artisan de son propre salut c’est-à-dire de son accession à un complet état adulte. C’est entrer dans une totale illusion ainsi qu’opter pour une solution de facilité, infantilisante, que de s’imaginer qu’un Maître – fût-il le Christ ou le Bouddha – ou encore qu’une flotte de vaisseaux spaciaux viendra nous libérer de nos petitesses et nous faire accéder à un monde de félicité. C’est chacun de nous qui se construit, n’en déplaise à tous les bâtisseurs de dogmes et à tous les pseudo maîtres qui règnent un peu partout. Ceux-ci ne basent leur pouvoir que sur notre sommeil et notre bêtise aveugle.
3) Vous écrivez dans « Les enseignements premiers du Christ » qu’un Pharisien un peu goguenard et provocateur posa cette question au Maître : « Qui est Satan ? ». Sur cette question Jeshua entama un long enseignement consacré à ce qu’est l’Ombre (p 151). Là aussi, nous aimerions connaître vos propres commentaires sur le sujet.
– Il est bien difficile d’ajouter quoi que ce soit à ce qu’Il nous a transmis sans faire de la paraphrase. Je pourrais simplement dire que, pour moi, l’Adversaire n’est autre que chacun de nous-même dans nos insuffisances quotidiennes. Ce n’est pas davantage quelqu’un que Dieu. C’est cette sorte de force qui nous attire sans cesse vers le bas et qui est le fruit de notre libre-arbitre. En réalité, ultimement, si on y réfléchit bien, elle travaille aussi à notre ascension, malgré elle. J’ajouterai que Satan, c’est notre potentiel de dire non à la Lumière et d’être désespérément têtus dans cette direction.
4) Quelle est alors la différence entre Satan et Lucifer ?
– La plupart d’entre nous ne font effectivement pas la différence. Etymologiquement, Lucifer signifie Porteur de Lumière… Voilà qui donne à réfléchir. Dans la Tradition biblique, c’est le nom qui fut attribué par l’Éternel au plus grand des Archanges de la Création. Il s’agit donc bien d’un être, d’un Esprit distinct des autres et non pas d’une force. Il y aurait un énorme livre à écrire sur un tel sujet, un livre difficile et délicat à rédiger car il pourrait être très mal compris par bon nombre de ses lecteurs. Je pourrais simplement dire ici en deux mots que Lucifer incarne la capacité de rébellion qui est en l’être humain, en quelque sorte notre libre-arbitre. Est-il alors tourné vers le mal ou vers l’apprentissage de la liberté ? C’est question que je pose à la sagacité de mes lecteurs !
5) Daniel, les 12 et 13 mai prochains, vous donnerez à Toulouse votre séminaire intitulé « L’héritage des Maîtres de Sagesse ». (1) Vous nous parlerez entre autres des Maîtres ascensionnés tels que Jésus, Marie-Madeleine, le pharaon Akhenaton, l’apôtre Jean, Morya El, François d’Assise, Babaji etc… Vous nous présenterez également des Maîtres de Sagesse que vous avez rencontrés physiquement en Inde. Je parle notamment de Sathya Sai Baba et de Swami Premananda. Qui sont ces Maîtres ?
– Là encore des livres seraient nécessaires pour bien en parler… Disons en quelques mots qu’on peut les considérer tous deux comme des Avatars, c’est-à-dire des Manifestations sur Terre de la Divinité. En tant que tels, il est clair qu’il sont inclassables et qu’ils dérangent la pensée classique et l’ordre établi. C’est cela et rien d’autre qui leur vaut le flot de médisances et de calomnies qui courent à leur propos. Dès qu’un être est hors du commun, il est, d’une part, appelé à agir de façon non-conformiste pour des raisons qui nous échappent et, d’autre part, la cible inévitable de toutes les expressions de la méchanceté humaine. Il ne faut pas s’imaginer que le Christ, il y a deux millénaires, en dehors de ce que l’on sait qu’il a endossé, ait évité toutes sortes d’accusations et d’insultes. Il y a dans mon dernier livre quelques pistes de réflexion à ce sujet. Un Avatar est toujours perçu par beaucoup comme une écharde enfoncée dans le talon de l’humanité. Il la trouble… et on ne s’aperçoit généralement de la grandeur de son impact qu’après son départ. Je souhaite ajouter que je déplore que l’attitude globale de leurs fidèles n’ait toujours pas changé au fil des siècles, c’est-à-dire que ces hommes et ces femmes expriment encore des attitudes partisanes, facilement dogmatiques et soient donc tout prêts à recréer de nouvelles religions, bien humaines, exactement comme par le passé… puisqu’à leurs yeux leur Maître est forcément le plus grand… par le simple fait qu’ils l’aient choisi pour Maître !
6) Durant la nuit de la Maha Shivaratri, en Inde, chaque année Swami Premananda accouche par la bouche d’un grand nombre de lingams ( des pierres ovoïdes à la fonction sacrée ) Pourriez-vous nous expliquer ce phénomène ? Comment cela se passe-t-il pour Swami Premananda et à quoi servent les lingams ?
– J’ai assisté plusieurs fois à la cérémonie de la Maha Shivaratri et voici ce que Premananda m’a confié en privé à ce propos. Environ neuf mois avant la lune de cette cérémonie, il ressent à la base de son corps une décharge électrique, comme un éclair. Il sent ensuite celui-ci remonter vers sa poitrine, peut-être son cœur ou son estomac. C’est à partir de ce moment-là qu’il sait qu’il est « enceint » de futurs lingams. Ceux-ci grossissent alors dans son estomac jusqu’à la fameuse nuit où il les expulsera par la bouche dans des contractions très douloureuses. Au moment de l’accouchement, la membrane qui renferme tous les lingams se rompt dans son estomac et un liquide rouge est expulsé par sa bouche. Ce n’est pas du sang mais du Kum-Kum, une substance sacrée faite à partir d’une plante et qui sert dans les rituels indouistes. Les lingams sont alors éjectés un à un à partir du plus profond de sa gorge, souvent difficilement, devant se dégager de leur placenta par tout un travail de respirations contrôlées. D’après ce que j’ai pu observer, lorsqu’il arrive à l’air libre, le lingam présente un aspect légèrement gélatineux. Il se solidifie ensuite très rapidement. Chaque lingam représente dans la Tradition de l’Inde la Présence sacrée de Shiva, troisième personne de la Trinité ( Trimourti ). Après sa naissance, chaque lingam peut-être consacrée pour une fonction particulière, thérapeutique, par exemple.
7) Swami Premananda vous a confié des lingams. Pourquoi ?
– La première réaction est de penser qu’il s’agit d’un privilège. Certainement en est-ce un ou tout au moins une marque de confiance, bien sûr, mais c’est aussi et surtout une responsabilité. Celle de faire quelque chose de constructif au moyen de sa Présence sacrée. Il n’est pas anodin de se trouver dépositaire d’une Force de transformation. J’ai vite compris qu’il ne s’agissait pas de s’en servir comme d’une baguette magique ou comme d’un cachet d’aspirine, quand cela ne va pas… Je ne m’en sers donc que lors de circonstance particulières, pas à tout propos mais lorsque quelque chose en moi me dit que c’est juste. Il me faut toujours être certain que je sois alors dans l’état d’esprit requis et avec la paix du cœur.
8) Sai Baba, Premananda et d’autres Maîtres produisent par les mains, et parfois par d’autres zone du corps, une cendre sacrée appelée vibhuti. Pourquoi ?
– La vibhuti peut être comprise comme une sorte de transpiration de l’esprit de celui qui la manifeste. En termes de chimie, c’est de la silice pure. L’état le plus épuré de matière… C’est un cadeau que celui qui la matérialise peut faire à son entourage ou à ses disciples, s’il en a. La vibhuti est également porteuse de vertus de transformation chez celui qui la reçoit. On ne peut évidemment s’empêcher de la rapprocher de la fameuse cendre du mercredi d’avant Pâques dans la Tradition chrétienne. Il faut bien comprendre qu’on l’offre comme un moteur de purification pour la guérison de l’âme souffrante.
9) On dit que Swami Premananda a un humour très particulier. Pouvez-vous nous raconter une anecdote ?
– Volontiers… C’était il y a quelques années…Premananda était en train d’évoquer les abus d’un pays qui faisait alors beaucoup parler de lui. « Au fait, dit-il soudain malicieusement, comment s’appelle-t-il déjà ? » en faisant allusion au nom de son dirigeant bien connu. Sur ce, il poursuivit : «Certains m’amusent en me disant qu’il faut absolument prier pour lui… Ils perdent leur temps… On peut prier pour quelqu’un qui a des oreilles pour entendre pas pour celui qui est sourd. Si vous avez un émetteur mais que l’autre n’a pas de récepteur… à quoi cela sert-il ? Au-delà du trait d’humour dont elle témoigne, cette réflexion a cela d’intéressant qu’elle se situe à l’opposé d’une certaine pensée « new-ageuse » béate et trop désincarnée. Elle me rejoint particulièrement. ( ci-dessous Swami Premamanda durant une cérémonie où il reçoit de l’eau sur la tête )
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10) Que pensez-vous de la panoplie des « channels » qui proposent ou ordonnent un chemin de vie à leurs disciples en s’appuyant sur des instructions reçues, disent-ils, par canalisation de tout un défilé d’Archanges, Anges, Maîtres ascensionnés etc… ? N’est-ce pas terriblement dangereux de jouer ainsi avec le libre-arbitre d’un être humain ?
– Je pense tout simplement que ces personnes-là travaillent pour elles et qu’elles sont essentiellement motivées par la recherche d’un pouvoir sur autrui. Elles n’ont pas compris les bases fondamentales de la spiritualité qu’elles prétendent pourtant promouvoir. Le problème est qu’elles finissent souvent par croire en la véracité de ce qu’elles font mine de transmettre. Elles se piègent elles-mêmes et, si elles se réveillent, elles ne savent plus comment sortir de leur scénario. Cette tendance est comme un virus, parmi d’autres, qui a gagné notre monde occidental. Il existe fort heureusement de véritables channels. C’est le temps qui les mettra en évidence. Quant à ceux qui se font priver de leur libre-arbitre, ils reproduisent exactement le même schéma que celui qui était le leur ou celui de leurs parents lorsqu’ils se faisaient dicter leur façon de penser et d’être par un dogme religieux. Ils ont encore besoin de déléguer leur pouvoir. C’est la même histoire qui continue… En vérité, nous devons tous visiter beaucoup d’impasses avant de nous rendre compte que ce sont précisément des impasses. Qui ne trébuche pas n’apprend pas à marcher. Quant aux channels douteux, ils se trouveront un jour ou l’autre face à leur propre conscience, à leurs faux-pas. Que dire d’autre ? Ultimement, chacun sera son propre juge.
11) Nous savons tous que les Amérindiens et les Africains ne mettent pas en doute l’existence de l’âme. Celle-ci est pour eux un état de fait. Parallèlement, en Occident où beaucoup se disent athées, nous assistons depuis quelques années à une production faramineuse de films (Ghost, Le sixième sens, Au delà de nos rêves, La Dame de l’eau, Prémonition, Le seigneur des Anneaux, etc… parmi une multitude d’autres.) et de télé-séries ( la porte des étoiles. La porte d’Atlantis, Mélinda entre deux mondes, etc… ) qui nous parlent avec précision de mondes parallèles et de bien d’autres choses qui sont contradiction avec le matérialisme officiel ambiant. Comment expliquez-vous cela ?
– Oui, c’est un paradoxe évident ! La fascination manifeste de notre société pour de tels sujet est pour moi la preuve du manque – je devrais dire du vide – que ressent notre société au niveau de son cœur et justement… de son âme. Inconsciemment, notre collectivité sait que les univers subtils existent, elle les appelle à se manifester… mais refuse d’y croire officiellement par peur de tout ce que cela impliquerait. C’est en tout cas la marque d’une hypocrisie et d’un manque de courage incroyables… Comme il m’est souvent arrivé de le dire, il est également étonnant de constater que l’Occident puisse continuer à nier l’âme et les mondes parallèles alors qu’il jongle allègrement avec le concept de virtualité par l’intermédiaire des ordinateurs et de toute la technologie qui y est adjacente. Ne nous viendrait-il pas enfin sérieusement à l’idée que c’est peut-être nous, sous notre forme matérielle dense, qui nous débattons dans un univers virtuel ? C’est incontestablement cette hypothèse qui a fait le succès d’un film tel que « La matrice ».
12) Comment, selon vous, peut-on pratiquer une vraie spiritualité et aider notre humanité ?
– Je dirais tout simplement en étant vrai, en cessant de se gonfler les « muscles mentaux et égotiques » à tout propos, en renonçant à toujours vouloir contrôler les autres. La pratique de la bonté, de la spontanéité, de la générosité sans calcul, tout cela représente à mes yeux les clés de la véritable spiritualité. L’amour en découle tout naturellement. Peu importent les grands discours, les prières et les méditations s’il n’y a pas un sourire vrai et aimant derrière nos yeux. C’est ce sourire-là qui donne de la force à nos mains pour qu’elles agissent.
13) Daniel Meurois, vous êtes présentement à l’écriture d’un autre ouvrage dont la parution est prévue pour l’automne 2007. Son titre sera « Les Annales akashiques… portail des mémoires d’éternité ». Nous ferez-vous ici le plaisir d’un petit scoop pour nous mettre en appétit ?
– Il s’agit d’un livre dont le projet était en moi depuis longtemps… J’ai témoigné abondamment de faits et d’enseignements recueillis dans d’autres temps. Pour beaucoup de personnes, ma méthode de travail et la nature des Annales akashiques restent cependant une énigme ou quelque chose de très flou. Mon intention est donc de parler le plus clairement possible d’un domaine complexe, celui de l’espace- temps, autrement qu’en terme scientifiques arides. Mon ton sera avant tout celui du témoin et du mystique. Voyez-vous, je me suis rendu compte que le fait d’approcher la dimension l’espace-temps par ses côtés métaphysique et expérimental c’est ouvrir toujours plus grand la porte d’accès au Divin en nous. C’est cela que je souhaite partager à travers ce prochain livre…
14) Vous vivez au Québec depuis 10 ans et maintenant vous vous partagez entre l’Estrie el la ville de Québec même, depuis un an ? Aimez-vous notre belle capitale ?
– Oui, réellement… C’est une ville qui a su garder sa dimension humaine. Avec ses remparts et ses maisons de pierres, c’est aussi une cité qui a un charme style « vieille Europe ». C’est unique en Amérique du nord et j’apprécie énormément cela. Parfois, on se croirait un peu à Saint-Malo, en Bretagne… J’ai toujours aimé les pierres et le bois. Ce sont des matériaux vivants qui expriment beaucoup si on sait les écouter. Que restera-t-il de tout ce qui se construit en béton et matières synthétiques aujourd’hui ? Sans doute très peu… Pardonnez-moi mais j’ai envie de dire « heureusement » ! Ne croyez pas que je sois pessimiste, je suis seulement persuadé que notre humanité a vraiment mieux que cela à offrir à la Terre… et à s’offrir aussi à elle-même.
(1) Pour toute information concernant le séminaire de Daniel Meurois-Givaudan à Toulouse les 12 et 13 mai prochains, n’hésitez pas à consulter le site suivant :
www.intusolaris.alchymed.com
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Titre : RENCONTRE AVEC DANIEL MEUROIS-GIVAUDAN
Media Article paru sur Alchymed Cyber-journal
Date : 15 03 2007
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LES ANNALES AKASHIQUES
DÉCOUVRIR LE SENS DU TEMPS…
Par Daniel Meurois-Givaudan pour la revue française “Sacrée Planète”.
Voyager dans le Temps est très certainement l’un des plus vieux rêves nourris par notre humanité. De récits imaginaires en spéculations scientifiques folles ou avant-gardistes, il s’est toujours trouvé des êtres fascinés par l’exploration de l’espace-temps.
Étonnamment, notre époque qui revendique pourtant un puissant rationalisme ne détourne pas non plus ses regards d’une telle quête. En effet, en marge de la littérature, les recherches les plus poussées de la physique quantique semblent désormais permettre une approche de la dimension temporelle si révolutionnaire que les vieux espoirs en sont plus que jamais ravivés.
Si je me suis moi-même intéressé à la question depuis maintenant un quart de siècle, ce n’est certes pas avec l’approche et les connaissances d’un scientifique. Ma démarche a simplement été celle d’un expérimentateur… d’abord involontaire, je dois dire.
C’est à ce titre que je m’exprime donc à travers ces lignes puisque, bien que les calculs mathématiques me soient hermétiques, je puis témoigner d’un phénomène pour le moins troublant au cœur de ma propre vie.
Sans entrer ici dans les détails de mon cheminement personnel au cours de ces vingt-cinq dernières années, disons que j’ai peu à peu découvert une méthode d’investigation de ce qu’on appelle classiquement le passé. Très loin des ¨machines à remonter le temps¨, mon instrument de travail s’appuie uniquement sur une modification radicale de mon état de conscience. Pour être plus explicite, voici en quelques mots comment le phénomène se présente à moi ou plutôt comment j’aborde l’exploration du Temps.
Pour bien me suivre, il convient tout d’abord de partir du postulat selon lequel l’être humain est doté d’une âme, laquelle a la capacité naturelle de s’extraire de son corps physique et de vivre une vie autonome dans un autre espace vibratoire.
En ce qui me concerne, c’est la connaissance et la pratique contrôlée de cette extraction de ma conscience hors de son vêtement de chair qui constitue la porte d’accès privilégiée à de possibles plongées dans l’espace-temps.
De fait, ce n’est que lorsque le corps énergétique de mon âme s’est détaché volontairement de son enveloppe physique que je me trouve dans un état de conscience propice à envisager un voyage au sein de ce que les Orientaux nomment les Annales akashiques. Je peux parler de celui-ci comme d’un état proche de la vacuité totale, hormis le fait que ¨quelque chose¨ en moi – qui n’est pas de la volonté mais un appel confiant – se connecte à une période très précise de notre Histoire ou encore à un être en particulier.
Dans cet espace que l’on croirait vide mais qui est en réalité incroyablement plein, j’éprouve alors la sensation que ma conscience cherche à se syntoniser à une certaine longueur d’ondes, exactement comme lorsque, avec un curseur, on tente de capter une fréquence-radio ou un canal télévisé. Lorsque la connection est établie, le voile du Temps vient soudainement à se déchirer et mon âme se fond aussitôt dans le passé… pourvu qu’elle accepte un lâcher-prise intégral, quelle que soit la nature de la réalité qui se présente à elle.
Il s’agit d’une totale immersion car il faut bien comprendre que lors d’une telle expérience d’expansion de la conscience, il n’est pas question d’être simplement le spectateur de quelques images floues arrachées au passé. Mon âme se trouve au cœur d’une action se déroulant il y a des siècles ou même des millénaires. Elle n’est pas face à un film qui serait projeté sur un écran extérieur à elle. Elle est bien intégrée à ce film comme si elle vivait en son époque, avec tous les sens que présuppose cette vie : la vue, évidemment, mais aussi l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat. Impossible, on s’en doute, d’intervenir sur le déroulement de l’action qui nous absorbe… Celui qui vit un semblable phénomène est donc totalement capturé par les scènes découvertes et souvent secoué par leur impact.
Je dois dire qu’il m’a fallu un certain nombre d’expériences de cette nature pour que je comprenne de façon indubitable que les films dans lesquels je pénétrais avaient été enregistrés à travers le regard, donc par la conscience, d’un homme ou d’une femme ayant vécu à l’époque investiguée… éventuellement ma propre conscience en une autre existence…
Je sais aujourd’hui qu’à chaque fois que je suis appelé à faire une ¨lecture¨ du passé, c’est donc dans le film mémoriel d’un être précis que je plonge et que, en termes très actuels, j’ai ainsi accès à sa banque de données fondamentale par le biais d’une fréquence vibratoire.
Après des centaines et des centaines d’expériences de cet ordre, je crois pouvoir désormais affirmer que la conscience de tous les êtres vivants individualisés joue constamment le rôle d’une sorte de caméra-vidéo intégrale dont la particularité est de conserver la mémoire absolue et par conséquent redoutable de tout ce qui est vécu et même éprouvé. Je suis aussi persuadé que cette mémoire va nourrir ce que j’appelle audacieusement un incommensurable ¨disque dur¨ collectif et, pour tout dire… divin. C’est précisément un tel ¨disque dur¨, une Mémoire colossale, que les Orientaux nomment Akasha, véritable Lumière vivante qui, selon leurs plus anciennes Traditions, serait l’élément constitutif majeur de notre univers.
En réalité, la mémoire qui est la nature profonde de cet élément et qui donne naissance à ce que l’on appelle communément le Livre du Temps est constituée d’autant de livres qu’il y a eu d’êtres vivants et pensants au fil des âges, chacun ayant mémorisé et gravé le film de sa propre existence sur la plaque sensible qu’est l’Akasha.
Toutefois, lorsque l’on commence à vouloir approfondir des recherches dans cette direction et que l’on vit la ¨chose¨ de façon extrêmement répétée, on ne peut en rester à ces quelques considérations. En effet, ce sont aussi toutes les notions de notre rapport avec le Temps qui se trouvent irrémédiablement ébranlées.
Personnellement, je dirais que, plus je pénètre la dimension akashique, plus j’ai la conviction profonde qu’en tant qu’espèce arrivée à une phase décisive de son évolution, il ne nous sera bientôt plus possible de continuer à concevoir le Temps de façon linéaire, c’est à dire décomposé en passé, présent et futur.
Mon approche de la question ayant avant tout une orientation mystique, je ne peux parler que d’expériences intérieures intenses et non pas quantifiables, ce qui n’est pas pris en compte par notre société. Cependant, je serais très surpris que la grande conviction qui m’habite depuis de nombreuses années et qui correspond pour moi à une réalité tangible ne finisse pas par faire l’objet d’une argumentation scientifique solide puis – pourquoi pas ? – d’une expérimentation du même type.
Je veux parler essentiellement ici de la conviction de la simultanéité de tout ce qui se déroule à travers l’univers. En d’autres termes, je ne peux plus penser au temps qui passe que comme une illusion générée par l’étroitesse de notre conscience. À mon sens, le Temps, serait une sorte de rêve individuel et collectif mis en scène par une Hyper conscience – qu’on pourrait appeler Dieu – afin de jouer le rôle d’instrument au service de notre Réveil.
Lorsque je me laisse gagner par l’état de conscience qui conduit à la plongée dans la Mémoire du Temps, il me paraît évident que tout est déjà accompli et parfait dans ce Présent Éternel que nous nommons Éternité et dont nous ne pouvons avoir qu’une idée caricaturale. Je me dis ainsi que la multitude des vies qui sont nôtres et aussi auxquelles nous participons ressemble dès lors à une vertigineuse quête formatrice de la Conscience globale de l’Univers et que cette quête est l’instrument d’expansion de cette Conscience.
Il reste qu’à l’heure actuelle, puisqu’il nous faut bien nous exprimer au cœur même de l’illusion, l’accès aux Archives du Temps me semble être soigneusement préservé par ce que j’appellerais des Présences ou des Intelligences infiniment plus proches que nous d’un état de mémoire totale. Pourquoi ? À des fins de protection, parce que notre espèce n’a pas encore la maturité nécessaire pour se trouver confrontée à une approche de la vérité qui la brûlerait par son… ¨trop de Soleil¨..
De plus, il ne me paraît pas possible ou concevable d’aller fouiller le passé n’importe comment, je veux dire par curiosité ou, du moins, sans une sérieuse motivation constructive.
Pour ma part, je crois que la recherche du Sens du Temps se confond avec celle de notre Origine qui, elle-même, se confond avec notre Destination…
Lorsqu’on aura compris cela autrement qu’intellectuellement, on saura qu’on ne peut aborder l’océan des Annales akashiques qu’avec un infini respect et tout l’amour que présuppose l’approche du Sacré.
S’il y a enfin une révolution définitive à laquelle nous devons aspirer, c’est celle qui nous amènera à percer le secret de l’espace-temps car en lui se redécouvrira l’infinie perception de l’Unité de tout ce qui est… la base d’une vraie Paix et de la Complétude.
“Les Annales akashiques… portail des Mémoires d’Éternité”, Éditions Le Passe-Monde
Titre : LES ANNALES AKASHIQUES
Media RECTO VERSEAU (Revue Suisse)
Date : 01 02 2007
Article paru sur le site Alchymed le 26 octobre 05
Entretien avec Daniel Meurois-Givaudan
à propos de son avant-dernier ouvrage : COMMENT DIEU DEVINT DIEU…
Daniel Meurois-Givaudan est l’auteur et le coauteur de vingt-cinq ouvrages dont la majorité sont rapidement devenus des best-sellers. Ses livres, dont il existe déjà plus soixante traductions en dix-sept langues étrangères, constituent de véritables témoignages vivants et éminemment actuels sur la pluralité des mondes.
Il a publé en 2005 un livre hors-norme qui aborde courageusement la question existentielle par excellence : Qui est Dieu ? Voici douze questions et réponses sur un sujet aussi passionnant qu’impalpable…
Par Marie-Johanne Croteau
Q. Daniel Meurois, c’est un immense plaisir de nous entretenir avec vous de cet ouvrage qui risque d’ébranler bien des perceptions et des habitudes de lecture de par son audace. D’abord son titre, “Comment dieu devint Dieu”… Vous dites que ces mots vous sont venus spontanément. Comment avez-vous réagi en intitulant ainsi votre manuscrit ?
D. M. Oui, effectivement, il s’agit d’un titre qui s’est imposé d’emblée à moi et qui m’a surpris de par son côté, a priori, je le reconnais, un peu prétentieux… Comment, en effet, s’attaquer de cette façon à un tel sujet ? J’ai cependant résolu de conserver tel quel mon titre initial parce que son côté provocateur me semblait intéressant… Et, de fait, mis à part les théologiens, qui pense à se poser la question de l’identité ou encore de la Nature de Dieu ? Il me semble qu’il s’agit là de la question la plus fondamentale qui soit et pourtant… on ne s’y confronte jamais, ou presque. Bien évidemment, mon livre n’a pas la prétention de résoudre le problème ! Quel livre ou quelle forme d’expression humaine le pourrait, d’ailleurs ? Non, je l’ai simplement rédigé afin d’apporter un éclairage différent, totalement hors dogme et certainement hors norme sur un sujet majeur, tout en étant conscient des limites de ma propre perception des choses et aussi de celles de mon outil de travail. Pour moi, il s’agissait véritablement d’un défi en ce sens que je me suis trouvé confronté à des concepts soit difficilement explicables, soit, à ma connaissance, vraiment nouveaux. Il me fallait donc sauter dans le vide en faisant fi de l’inévitable controverse que cela pourrait susciter et tout en reconnaissant aussi l’imperfection obligatoire du témoignage et de la réflexion que je m’apprêtais à offrir. J’ai surtout été habité par la nécessité absolue d’avoir à mener à bien un tel travail. Il y avait comme une sorte d’urgence à devoir le faire…
Q. En quoi ce livre diffère-t-il de tous ceux que vous avez écrits jusqu?à maintenant ?
D. M. Il est différent dans la mesure où il s’agit d’un livre consacré à un enseignement métaphysique au sens pur et strict du terme. C’est un livre de travail de la première à la dernière page. Dans la plupart de mes précédents ouvrages, le lecteur pouvait se laisser guider par une trame narrative au sein de laquelle il trouvait matière à réflexion. Ce n’est pas le cas ici. Le témoin que je suis n’intervient jamais, il devient la simple courroie de transmission d’une importante masse d’informations. Il n’est jamais présent avec sa propre sensibilité. Le ton du livre change donc de celui des précédents. Je crois que c’était indispensable pour un sujet de cette ampleur. Il fallait laisser chaque lecteur le plus possible face à lui-même, c’est-à-dire face à ses propres réactions, voire face à ses incompréhensions. Personnellement, je vois ce livre comme un apprentissage du vertige face à soi-même et face à l’Infini. Il n’a pas été écrit pour « faire plaisir » à tel ou tel type de sensibilité humaine, mais bien pour labourer la conscience, tenter de l’ensemencer avec d’autres concepts et donc d’en faire exploser les frontières conventionnelles.
Q. Vous dites que le contenu de cet ouvrage est essentiellement un enseignement de nature métaphysique. Quelle est la source de cette information et comment y avez-vous eu accès ? S?agit-il de vos processus habituels ?
D. M. La source de l’information que je propose au lecteur ne change pas, quant à elle, de celle de mes précédents livres dans la mesure où je témoigne du contenu d’une expérience faisant appel à mes capacités suprasensibles. En bref, je capte constamment mes informations lorsque ma conscience se trouve hors de mon corps physique. C’est ma façon de travailler, c’est l’outil dont je dispose. Par contre, en raison de la nature de mon sujet, je n’ai fait que suggérer rapidement les circonstances qui m’ont amené à rédiger ce livre. Je ne voulais pas que le lecteur puisse s’attacher à un décor ou à des personnalités, mais vraiment plonger au c?ur de la réflexion dès les premières pages. Il s’agit d’une aventure mystique totale au sein de laquelle il n’y a pas la moindre place pour une sorte de tourisme spirituel. « Comment dieu devint Dieu » est un livre dont la fonction est d’ébranler les conditionnements, puis de proposer de nouvelles pistes de croissance.
Q. Quel est le message global de cet ouvrage, que vous qualifiez vous-même de « biographie collective… » ? Comment dieu devint Dieu renferme une telle diversité d’informations (notamment par l’aspect Dieu planétaire, solaire, galactique et cosmique) qu’il peut être difficile de s’y retrouver…
D. M. De façon globale, on pourrait dire que ce livre est là pour faire sauter les frontières mentales de ceux qui veulent vraiment réfléchir au sens de leur propre existence et à la nature de la Vie. Certains croiront à tort que la somme des informations qu’il contient et que le mode d’écriture qui s’est imposé à moi nourrit essentiellement l’intellect et fait appel à la capacité de mémorisation du lecteur. Je crois cependant qu’il n’en est rien. Il s’agit, à mon sens, d’un ouvrage qui demande à ce que le mental décroche et à ce qu’on se laisse porter par une sorte d’onde incitant à sauter dans le vide. Si quelque chose doit être touché c’est ce qu’on appelle la capacité supramentale de l?être, celle qui fait que notre atome premier entre en relation avec chacune des cellules de notre corps et précipite leur métamorphose. Le coeur est bien sûr constamment présent dans une telle entreprise…
Q. S’agit-il d’une sorte de fil conducteur vers l’Ascension ou la Libération ?
D. M. L’enseignement que je retransmets avec ce livre évoque le schéma d’ensemble de l’évolution des consciences dans notre cosmos, il brosse ses grandes lignes. Il trace aussi des chemins possibles relativement à certaines sensibilités d’âme. En ce sens oui, on peut le voir comme une sorte de fil conducteur pour tenter de se révéler davantage à soi-même. Notre tâche, en tant qu’êtres humains, est de réaliser la nécessité d’une divinisation volontaire et consciente de tout notre être et à chacun des niveaux de celui-ci, de ses cellules les plus apparemment insignifiantes jusqu’au soleil de son esprit. Pour cela, la nécessité d’abolir toute forme de frontière est incontournable. En fait, c’est le devoir de dépassement de l’état congénital de dualité dans lequel nous sommes qui est ici décrit comme une priorité à accomplir, voire une urgence à régler si nous voulons vraiment aller vers ce qu’il est convenu d’appeler la Libération.
Q. Un autre thème a aussi attiré mon attention, celui de l’émergence des cellules, au sujet duquel vous parlez même du défi d?incarner un nouveau schéma d?évolution. De la « cellule principielle » à la « cellule maîtresse », que doit-on en retenir mis à part que vous prévoyez que nous allons perdre tous nos repères ?
D. M. Il ne s’agit pas, je crois, d’incarner un nouveau schéma d’évolution, il est plutôt question de prendre conscience de celui dans lequel nous sommes inclus. Le problème est de nous réintégrer à notre juste place au sein de l’Évolution en tant qu’êtres participant constamment à la Nature de Ce qu’est Dieu. En tant qu’être conscient de lui-même, chacun de nous est un dieu pour les cellules de son corps, un dieu qui doit mener celles-ci vers un réel état d’éveil et donc de divinisation. De la même façon, chacun de nous est semblable à une cellule participant à une Réalité supérieure qu’on appelle globalement Dieu, mais qui n’est aussi qu’un stade vers « autre chose » d’infiniment plus grand. La loi de l’analogie est certainement, comme vous le voyez, une clé majeure pour la compréhension du schéma d’expansion de la Vie ou, si on préfère, du Divin… Dieu n’est certainement ni une Présence ni une Force définies et stables une fois pour toutes, c’est un inimaginable Champ de Conscience qui nous invente et nous construit en permanence, mais que nous construisons et nourrissons constamment. Il est indissociable de Sa Création, tout comme celle-ci Lui est indispensable pour être et s’expanser. C’est pour cette raison que le titre de mon ouvrage prive le premier « dieu » de son D majuscule. C’est l’idée d’expansion et d’invention constante de la « réalité du Vivant » qui prime.
Q. Daniel Meurois, je cite un passage de votre dernier chapitre sur « l’émergence des cellules » : Accoucher un peu plus de Soi, un peu plus de Dieu en Soi, fait vivre immanquablement des contractions. Le secret de la cessation de celles-ci ne sera pas ailleurs que dans l?Abandon. Abandon de la lutte puis observation sereine des vieux réflexes de protection et de rétraction corporels. Le lâcher-prise constituerait donc l?outil ultime pour réaliser ce changement de paradigme ?
D. M. Je suis effectivement persuadé que la notion de lâcher-prise est une clé extrêmement importante dans la prise de conscience qui nous est demandée aujourd’hui. Elle sous-entend la cessation de tous les réflexes d’appropriation par lesquels nous souffrons depuis des temps immémoriaux. En fait, elle demande une prise d’altitude qui nous oblige à modifier radicalement notre rapport aux autres et à la Vie, en général. Nous n’avons pas encore compris dans nos sociétés humaines que le besoin de posséder et de contrôler ne faisait pas de nous des hommes et des femmes en état de maîtrise, mais, au contraire, des individus tributaires de leurs réflexes d’appropriation et de contrôle. Cette attitude que nous manifestons tous à différents niveaux relève d’un mécanisme très subtil qui nourrit en nous un continuel état de peur et de lutte. Et comme la peur entraîne l’agression…
Q. Et en page 17 de votre livre, on peut lire cette question directe : Qu’est-ce qui fait de vous, amis de la Terre, ces boules de souffrance en épuisante errance au fil des âges ? Croyez-vous qu’il soit possible de nous libérer une fois pour toutes de cet état de dualité dans lequel nous pataugeons depuis des millénaires ? Et pourquoi cet enseignement, ici et maintenant ?
D. M. Il est certain que nous vivons à une époque qui se montre particulièrement propice aux changements radicaux. Pour qui veut se donner la peine de regarder le monde et de réfléchir sans tricher, tout est là, aujourd’hui, pour nous pousser à modifier nos attitudes mentales et nos comportements. Alors oui, je crois qu’il est plus que jamais possible, de par la multitude des types d’épreuves auxquelles nous sommes confrontés actuellement ainsi que par la masse énorme des informations qui viennent simultanément vers nous, d’accomplir un grand pas pour sortir du conditionnement de la dualité. Nous devenons de plus en plus responsables de l’état dans lequel nous vivons… tandis que ce que j’appelle « l’Intelligence du Divin », prenant la forme de nos destins, nous place de plus en plus face à ce qu’il y a à réformer en nous afin de nous extraire petit à petit de la dualité.
Q. Comment anticipez-vous l’accueil qui sera réservé à un contenu aussi audacieux, voire présomptueux, pour reprendre votre expression ?
D. M. Il est toujours très difficile pour moi de me prononcer quant à l’accueil qui sera réservé à un livre que je viens juste de publier. Dans le domaine de la propagation des idées et, à plus forte raison lorsque celles-ci touchent les zones les plus profondes de la conscience individuelle et collective, tout demeure imprévisible. J’estimais avoir écrit une ?uvre assez difficile d’accès avec « L’Évangile de Marie-Madeleine »; or, il s’avère de plus en plus que ce livre suscite l’engouement d’un nombre sans cesse croissant de lecteurs. Ce que me paraît certain, c’est que « Comment dieu devint Dieu » risque de secouer beaucoup d’idées reçues et de provoquer des réactions de tous ordres. Mais après tout, n’est-ce pas ce qu’il convient de faire aujourd’hui : nous ébranler dans nos pseudo certitudes et remettre en question une vision de nous et de l’univers qui, avouons-le, n’a pas su faire de nous des êtres heureux et équilibrés. Pourquoi nous cramponner encore aux vieux repères souvent dogmatiques d’un monde qui n’a jamais su générer la paix ?
Q. La citation finale de votre ouvrage est extrêmement dense et inspirante. Par exemple : Le Un est multiple dans son expansion mais le multiple ne récite que l’Un. Il inspire ce qui lui est expiré et expire ce qui lui est inspiré. Il est Respiration. Il est l’acte d’aimer. (…) Innombrables sont les projets du Divin mais unique est leur but en Soi. Que peut-on ajouter à cela ?
D. M. À vrai dire, ce texte qui encadre la totalité de l’enseignement dispensé ici en est également un résumé tant dans son fond que dans sa forme… Il peut paraître complexe si on tente de l’analyser à l’aide de notre seul bagage intellectuel, mais il s’éclaire rapidement de lui-même si on le laisse tranquillement nous pénétrer, sans vouloir le forcer par une sorte de dissection mentale. Il est à lui seul un exercice de lâcher-prise.
Q. En terminant, Daniel Meurois, que resterait-il encore à écrire par votre plume après semblable enseignement ? Il me semble qu’il y a là un programme pour des siècles…
D. M. Ce qu’il me reste à écrire ? À la fois tout et rien dans la mesure où, dans le domaine de la quête de l’Esprit, tout a déjà été dit et où tout reste pourtant à dire. Tenter de traduire et de raconter l’Infini, c’est le motif récurrent de toutes nos vies. Dieu, l’univers et nous, ce mystère insondable qu’on appelle aussi l’UN, tout cela est en perpétuelle dilatation, alors il est bien évident que nul n’aura jamais bouclé la boucle d’un tel pèlerinage. Fort heureusement, d’ailleurs ! Si l’Infini se montrait soudainement fini, toute forme de vie cesserait dans une absurdité sans nom…
Merci infiniment Monsieur Meurois pour cet entretien que vous avez eu la gentillesse de nous accorder. J’invite le public à se procurer Comment dieu devint Dieu, un ouvrage majeur, aussi enseignant qu’inspirant !
Nous vous invitons à visiter la fiche de Daniel Meurois-Givaudan sur Alchymed en cliquant sur ce lien.
Titre : Article paru sur le site Alchymed le 26 octobre 05
Media Alchymed – Québec
Date : 26 10 2005
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LES ÊTRES QUI M’ONT EXPLIQUÉ DIEU
Traduit en 17 langues, Daniel Meurois a vendu à ce jour plus de 2 millions d’exemplaires de ses livres sur la spiritualité et la survie de l’âme. Cette fois, il s’attaque à gros : l’origine de Dieu !
… Le célèbre écrivain Daniel Meurois s’est installé au Québec il y a quelques années pour poursuivre sa carrière peu commune. Dans son 24e ouvrage, intitulé “Comment dieu devint Dieu”, qui vient tout juste (2005) de sortir en librairie et qu’il signe «comme une biographie collective», l’auteur nous convie à un voyage hors dogme où il a rencontré «des êtres d’un autre monde qui lui ont donné cet enseignement».
-Daniel, commençons par le commencement. Comment s’est passé votre propre ouverture de conscience?
C’était en 1971, à l’âge de 21 ans, alors que j’étais étudiant en littérature à Lille, en France. Un soir, après une longue journée de cours, j’étais allongé sur mon lit dans un état de relaxation profonde quand, tout à coup, j’ai été expulsé en dehors de mon corps. Il y avait donc une partie de moi qui voyait mon corps allongé sur le lit. Je n’étais pas simplement des yeux qui regardent un corps d’en haut, mais bien la conscience d’un deuxième corps, d’une consistance semi-électrique, semi-gazeuse qui voit l’autre couché sur son lit.
Sur le coup, je croyais que j’étais mort! Puis, j’ai compris que j’existais dans un autre monde sous une autre forme, que j’ai appelée par la suite le corps astral. Et je ne pouvais pas confondre avec un rêve puisque j’étais hyper-conscient.
-Avez-vous eu peur de vous-même?
Non, au contraire. Je me sentais très bien. Tous mes sens étaient décuplés. Je pouvais voir à 360 degrés, les meubles de ma chambre se mettaient à vivre comme si j’en voyais tous les atomes de la matière, j’entendais des sons provenant de très loin avec une acuité étonnante. Mais surtout, je n’arrivais pas à diriger cet autre corps qui flottait entre le lit et le plafond. Je me suis retrouvé dans l’armoire de ma chambre en passant à travers la porte, sans maîtriser la direction. J’ai réalisé que la matière n’avait pas de prise sur ce deuxième corps. Et puis paf!, je me suis senti aspiré dans mon corps physique. C’est très bizarre, on se sent tout ankylosé et froid quand on revient à soi. Après ça, j’ai vraiment cherché à comprendre ce qui m’arrivait.
-Et qu’avez-vous trouvé?
Pas grand-chose, en fait. Je me suis mis à fouiller les bibliothèques et les librairies pour trouver des livres qui pouvaient m’expliquer ce que je vivais, mais tout ce que je lisais sur le sujet était très peu détaillé. Par la suite, j’ai passé beaucoup de temps à essayer de re-provoquer le phénomène de sortie de corps, sans y arriver vraiment. Au bout de six mois, le miracle s’est reproduit. Une fois, deux fois, plusieurs fois.
Quand j’ai commencé à comprendre comment je pouvais contrôler mes sorties de corps, j’ai voulu tester mes capacités de déplacement dans le temps et dans l’espace. J’allais par exemple chez des copains, à la vitesse de la pensée, et je leur rapportais ensuite la conversation qu’ils avaient eue entre eux à un moment précis de la soirée! Je faisais ces exercices pour me confirmer à moi-même que je n’étais pas dans le rêve ou l’illusion. Au bout d’un moment, j’en ai eu assez, ça ne m’apportait rien au fond.
-Comment avez-vous réussi à contacter les autres dimensions que vous décrivez dans vos livres?
Un jour, alors que je m’étais volontairement mis dans un état de grande sérénité, uniquement en entretenant des pensées de joie et d’amour, je me suis senti aspiré dans une spirale de lumière, un peu à la façon des gens qui vivent des expériences de mort clinique. En une fraction de seconde, je me suis retrouvé dans un univers d’une beauté incroyable. Toutes mes expériences dans cet autre monde sont la source de mes deux premiers livres.
-Êtes-vous chanceux ou mal pris avec cette faculté étonnante?
Je me suis rendu compte assez rapidement que goûter à ce qu’il y a dans ces autres univers est un couteau à deux tranchants. Il m’a fallu comprendre l’importance de la vie qu’on a sur terre et à quoi elle sert pour accepter de faire des allers et retours comme ça, sans rester accroché à l’autre côté.
-Justement, à quoi sert notre vie sur terre selon vous?
Pour moi, la vie, c’est un labourage de conscience. D’une existence à l’autre, la conscience se travaille à travers une multitude d’épreuves et reprend là où elle est restée en friche dans la vie précédente. Quand on a raté une leçon, ou qu’on n’a pas assez bien appris, tôt ou tard, on retrouve sur notre chemin le même type d’épreuves justement pour cultiver des qualités essentielles à notre évolution. J’ai aussi découvert au fil des ans qu’il existe une quantité d’autres mondes à différents niveaux de conscience. Tout ce qui est vécu dans ces mondes est enregistré sur une sorte de bande vidéo accessible dans une immense bibliothèque virtuelle. Et c’est en consultant ces annales que j’ai écrit la majorité de mes livres, tout en me mettant dans la peau des gens dont je parle.
-Votre dernier ouvrage peut faire sourciller par son titre? Expliquez-nous.
Comment dieu devint Dieu est en effet un titre qui peut sembler présomptueux. Il s’agit d’enseignements d’un groupe d’êtres d’un autre monde qui expliquent que Dieu est en fait un immense champ d’énergie dont on est issu, mais qu’on nourrit du même coup avec la floraison de nos consciences. Bien sûr, c’est beaucoup plus complexe que ça, mais pour schématiser grossièrement, l’homme serait comme une minuscule cellule d’un gigantesque corps qu’on appelle Dieu.
Par France Gauthier
[email protected]
Titre : LES ÊTRES QUI M’ONT EXPLIQUÉ DIEU
Media La Semaine ( Montréal, Québec)
Date : 23 10 2005
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Interview parue dans le Quotidien La Vanguardia.
J’ai 52 ans. Je suis né en France et vis au Canada. Je suis écrivain et mystique, en tant qu’explorateur des champs de conscience. Je suis marié, sans enfants. Je pense librement et je crois que nous sommes tous cellules d’un corps que nous pouvons appeler Dieu. A travers mes explorations mystiques j’ai tenté de reconstituer la vie et l’évangile de Marie-Madeleine…
CONSCIENCE
Daniel Meurois est ce qu’on appelle un “auteur culte “. Ceux qui s’intéressent à la conscience et à la mystique ne manquent aucun de ses livres : ” La Demeure du Rayonnant ” (sur l’Egypte), ” Visions esséniennes “, ” Celui qui vient “, ” L’Evangile de Marie-Madeleine ” etc… (en Espagne publiés par Luciérnaga).
Meurois parvient facilement à des états modifiés de conscience (sans aides chimiques) et se met à voyager à travers le passé, dit-il. Quel rêve pour un historien !
Malheureusement, Meurois ne peut fournir ni preuves ni documents.
Au début il taisait ses expériences afin de ne pas être pris pour fou. Ensuite il en fit des livres. Poétiques ? Mystiques ? Imaginatifs ?
Et quelle est l’opinion d’un mystique sur Dieu ? ” Il est un champ de conscience dont nous faisons tous partie. Tous ensemble nous sommes Dieu. Dieu ne grandit pas si les hommes ne grandissent pas “.
– Qui était Marie-Madeleine ?
– Elle n’a jamais été la prostituée qu’en ont fait les évangiles canoniques.
– Non ? Et pourquoi a-t-elle été décrite comme telle ?
– Parce qu’elle fut l’une de ces très rares femmes qui, il y a deux mille ans, en Palestine, se séparaient de leurs époux. Elle fut ce qu’aujourd’hui nous appellerions une ” femme libérée ” ! et non cette pécheresse repentie qu’on nous a dépeinte.
– Mais cette attitude l’a marquée, n’est-ce pas ?
– Oui. En abandonnant son foyer, en rompant avec les normes sociales et avec la loi et la morale de son temps, elle se situait implicitement, aux yeux de la société, comme une prostituée.
– Malgré cela, Jésus prit sa défense …
– Jésus était aussi un marginal, par l’audace de ses paroles. Cette liberté téméraire de Myriam de Magdala la rapprocha de Jésus. Bientôt les apôtres se référeront à elle comme étant la ” bien-aimée ” de Jésus. Elle tint une place spéciale dans l’entourage du Maître !
– Jusqu’à quel point ” spéciale ” ?
– Les apôtres ne se montrent jamais scandalisés par cette proximité, qu’ils trouvent normale. Et il est un fait : il y a deux millénaires, un juif célibataire ne pouvait pénétrer dans une synagogue pour y enseigner … et Jésus y entrait et y enseignait …
– Vous n’allez pas me dire maintenant que Jésus avait une compagne et que celle-ci était Myriam de Magdala …
– Et s’il en était ainsi … en quoi cela affecterait-il la vérité de la mission de Jésus sur Terre ? En rien ! Se peut-il que l’amour physique entre deux êtres humains flétrisse l’âme, s’il y a pureté de cœur ? Il n’y a pas deux sortes d’amour : l’humain et le divin. Il y a l’amour et c’est tout !
– Merveilleux mais il n’y a pas de preuves de …
– C’étaient deux âmes complices. L’évangile apocryphe de Philippe décrit le Maître embrassant Marie-Madeleine sur la bouche mais, dans la Palestine d’il y a deux mille ans, cela n’impliquait pas nécessairement une liaison charnelle. Qu’il y ait eu affection et complicité entre eux, oui, bien sûr.
– Certainement : elle se trouva ensuite au pied de la croix et près du sépulcre lors de la résurrection …
– Elle fut la première parmi les disciples de Jésus. Je crois qu’elle fut la première à comprendre son enseignement initiatique, le plus élevé.
– Sur quoi vous basez-vous ? La tradition chrétienne lui accorde une place subalterne …
– … sur les quatre évangiles canoniques mais lisez ceux qui sont appelés apocryphes ou gnostiques, parmi lesquels il s’en trouve un portant son nom : ” Evangile selon Myriam “. La tradition patriarcale et masculine de l’Eglise l’a mis à l’écart.
– Je n’avais pas entendu parler de ce texte.
– Il fut découvert à la fin du XIXème siècle. C’est un manuscrit en langue copte datant de l’an 150 de notre ère, traduit tardivement à partir d’un original en grec, écrit sous la dictée de Myriam à la fin de sa vie. Il est conservé aux Musées Nationaux de Berlin.
– Et que raconte cet évangile ?
– Malheureusement il nous est parvenu incomplet, amputé en grande partie. Dans le texte en soi, Marie-Madeleine décrit des enseignements du Maître et c’est – a priori – assez … ésotérique.
– Bon … Expliquez-moi quelque chose d’inédit sur elle.
– Cet époux dont Marie-Madeleine s’est séparée – elle ne supporta pas de vivre près de lui – était autoritaire, violent et alcoolique. Il s’appelait Saül, était originaire de Tarse …
– Saint Paul ?
– Il allait devenir Saint Paul, oui. Dans sa jeunesse il était très agressif et, cela est bien connu, il était du côté du pouvoir romain en Palestine.
– Mais comment savez-vous qu’il fut l’époux de Myriam ? Le raconte-t-elle dans son évangile ?
– Non. Cela je l’ai su d’une autre façon … A travers le livre du temps.
– De quel livre s’agit-il ?
– Ce n’est pas exactement un livre. C’est la mémoire du temps, les annales akhashiques.
– Mémoire du temps ? Annales … quoi ?
– Ce sont les images du passé. Et il est possible d’avoir accès à ces images ! J’y parviens.
– Vous vous moquez de moi.
– Non, s’il vous plaît. Voyez-vous, cet univers n’est qu’une dimension de la réalité, un plan, une fréquence. Il existe d’autres univers parallèles …
– Voilà une hypothèse qui a été défendue ici, devant moi, par le grand astrophysicien anglais Martin Rees mais …
– Ils existent, chacun avec sa fréquence d’onde particulière, de même que chaque état de notre conscience suppose une longueur d’onde distincte. Et il existe une longueur d’onde sur laquelle sont ” enregistrés ” tous les événements de notre univers quotidien !
– Ah ! Ah ! … Les historiens donneraient cher pour cette ” bande vidéo ” … si tant est qu’elle existe !
– Elle existe. J’y ai accès en pénétrant dans un certain état de conscience. Je me détends. Ma conscience se déconnecte de mon corps … et fait un bond. Elle se ” branche ” alors sur des fragments de ce ” film “, de cette ” mémoire du temps “.
– Tout cela … ne sent en rien la méthode scientifique, hum ?
– Je le sais. C’est une voie mystique de connaissance. Je me considère mystique, pas scientifique. Mais pas irrationnel. C’est une autre forme de rationalité.
– Qui vous a appris à ” voyager ” de la sorte ?
– Ce fut un cadeau de la vie : la première fois cela m’est arrivé spontanément, alors que j’étais allongé sur mon lit. J’ai eu peur, croyant que j’étais mort … Et des mois plus tard je décidai de provoquer moi-même l’expérience et cela a fonctionné, à partir de pratiques de relaxation.
– Peut-être ce que vous ” voyez ” ne sont-elles que rêveries …
– Au cours de l’une de mes ” explorations ” dans l’Ancienne Egypte j’ai ” vu ” les Hébreux recevoir l’enseignement du Pharaon Akhenaton, ce que j’ai rapporté dans l’un de mes livres. Des années plus tard – récemment – un livre très érudit est sorti du cerveau de deux égyptologues soutenant justement cette thèse !
– Et de la sorte avez-vous vu Marie-Madeleine …
– Oui. Et j’ai pu ” lire ” les parties aujourd’hui perdues de son évangile. Et je l’ai retranscrit.
– Si un jour apparaissait ce qui manque …
– … on verra que ma transcription est exacte.
– Choisissez pour moi une phrase de cet évangile.
– Prenez note de celle-ci : ” Ne pourront boire que ceux qui ont éveillé en eux-mêmes la source “.
(Propos recueillis par Víctor-M. Amela)
(Photographe Roser Vilallonga)
Titre : Interview parue dans le Quotidien La Vanguardia.
Media Quotidien National Espagnol, Fevrier 2002
Date : 01 02 2002
Interview parue dans la revue “L’Essentiel”
Conteur d’éternité
Daniel Meurois-Givaudan est l’auteur ou le coauteur d’une quinzaine d’ouvrages dont la plupart sont rapidement devenus des best-sellers. Ses livres, dont il existe déjà plus de soixante traductions en langues étrangères, constituent de véritables témoignages vivants et éminemment actuels sur la pluralité des mondes. Maintenant installé au Québec, Daniel Meurois, également éditeur et conférencier, poursuit son travail d’ouverture des consciences avec une énergie toute nouvelle.
L’Essentiel : Vous avez émigré au Canada. Pensez-vous que ce pays est plus ouvert aux enseignements que l’on trouve dans vos livres ?
Daniel Meurois-Givaudan : J’ai émigré au Canada parce qu’il est devenu très clair pour moi que ma place n’était plus en France. Il y a toujours des choses que l’on sent en profondeur sans pour cela donner, à priori, d’explication rationnelle. J’ai donc agi sur une impulsion qui en a surpris beaucoup, mais dont je savais intuitivement le bien fondé.
L’E : Pourquoi le Canada, ou plutôt le Québec, parmi tant d’autres pays ?
D.M-G : Parce que c’est un pays qui n’a pas encore peur de laisser battre son cœur. La majorité des hommes et des femmes y sont vrais et ouverts à l’avenir, peu embarrassés par des idées préconçues. Le Québec est également, et c’est très net pour tous ceux qui l’ont visité au moins une fois, une terre de paix, avec toutes les promesses que cela présuppose. Bien sûr, il y a des problèmes comme partout, mais on y sent une volonté constructive générale. C’est une terre généreuse et aimante qui de plus a un très faible bagage karmique. On peut y avancer librement.
Je ne sais pas si on y est plus ouvert aux enseignements que je transmets dans mes livres sur un plan purement philosophique, mais on y est incontestablement plus ouvert pour leur mise en pratique, ce qui est fondamental pour moi. Le Québec est sans nul doute un pays “cardiaque” et non pas un pays “mental”.
L’E : Êtes-vous parti à cause du mauvais climat qui règne en France depuis quelques temps concernant la spiritualité ?
D.M-G : On ne peut pas dire que le climat de réelle persécution qui règne en France à l’égard de la spiritualité soit directement lié à mon départ. Disons plutôt que j’ai été saturé par un ensemble de choses et pris d’une véritable envie de respirer différemment. Il ne s’agit pas d’une fuite mais d’une volonté d’aller de l’avant en ouvrant une nouvelle porte. La France est un pays magnifique et que j’aime beaucoup, mais il me semble que quelque chose en elle se désagrège présentement et risque l’implosion car son cœur est étouffé.
Beaucoup de français le ressentent et en éprouvent un profond découragement. Que penser d’une société où le simple fait de se réunir à trois pour parler de l’âme humaine nous fait suspecter d’appartenir à une sombre secte ? Il me semble personnellement qu’une telle société est malade et qu’il faut réagir vite… Voilà pourquoi je continue à écrire et à parler.
L’E : Dans “La Demeure du Rayonnant” vous relatez l’expérience d’un initié qui prend un breuvage pour rencontrer Aton. Ne pensez-vous pas que le lecteur puisse croire que l’initiation passerait par l’absorption d’une “drogue magique” ?
D.M-G : Non, je ne pense réellement pas que les lecteurs de “la Demeure du Rayonnant” puissent croire que l’initiation passe par l’absorption d’une “drogue magique”. L’ensemble du texte ne parle que d’une profonde transformation intérieure par un labourage de la personnalité. Le passage que vous évoquez ne fait référence qu’à un trait de civilisation lié à l’époque. Il existe d’ailleurs un autre passage dans ce texte où le Pharaon Akhénaton lui-même s’élève ouvertement contre l’utilisation de toute substance. La véritable initiation, c’est la vie au quotidien qui nous la donne…
L’E : Dans votre livre : “De Mémoire d’Essenien”, vous décrivez une de vos incarnations en tant qu’essénien et disciple de Jésus.
D’après vos expériences, Jésus était-il végétarien comme les esséniens ? L’êtes-vous vous-même ? Êtes-vous végétarien dans cette présente vie ?
D.M-G : D’après le revécu dont je témoigne dans ” De Mémoire d’Essénien”, le Maître Jésus était de préférence végétarien, c’est-à-dire qu’il évitait au maximum toute viande. Il consommait cependant régulièrement du poisson. En réalité il n’était strict et intransigeant qu’à un seul niveau, celui du respect envers le sacré.
Il existe tout un passage dans la seconde partie du livre qui relate l’anecdote de Jésus se promenant dans une ruelle et saisissant à pleine main un morceau de viande, puis parlant enfin de l’état d’esprit avec lequel on peut s’en nourrir. Je suis moi-même végétarien depuis ma naissance, ce n’est donc pas un choix philosophique même si cela correspond à ma pensée, c’est d’abord un refus de mon corps. D’après ce que j’ai pu comprendre au fil de mes expériences, l’humanité entière est appelée au végétarisme même si cela prend encore des dizaines de milliers d’années. Cependant, il est clair que le végétarisme lui-même n’est qu’une étape et qu’il se dépassera en son temps, lui aussi, car notre organisme entier a la propriété de se nourrir potentiellement de cette forme de lumière que l’on appelle prâna. C’est cette potentialité qui reste à développer. Mais chaque chose en son temps…
L’E : Pensez-vous que, tout en étant seul et isolé, il soit possible de vivre dans sa vie quotidienne les beaux messages que vous transmettez ? Ou faut-il être baigné dans une communauté d’amis comme à l’époque des esséniens et du Maître Jésus ?
D.M-G : En réalité, je pense qu’il n’y a pas nécessairement de position idéale pour mettre en pratique les enseignements que je transmets. Je suis absolument convaincu que chacun, même si cela ne transparaît pas, se trouve dans les conditions qui le font travailler en lui ce qu’il a besoin de parfaire. Le problème pour vivre plus proche de notre réalité spirituelle n’est pas, à mon sens, de vivre isolé ou au contraire inclus dans une communauté spirituelle ; le problème est de vivre en conscience et avec son cœur ce que chacune de ces situations implique. Il y a des moments où la solitude est une nécessité, d’autres pour lesquels c’est le rapprochement avec autrui qui est préférable. Il y a des instants de vie ou des vies entières pour chaque type d’expérience. C’est un peu le même problème pour le choix entre une vie de type monacal ou une vie de couple. Aucun état n’est préférable à un autre, tout dépend des besoins de l’âme et du corps à un moment donné de notre évolution. Ce sont nos conditionnements aux grands archétypes de notre société par rapport à ce qui est “spirituel” et à “ce qui ne l’est pas” qui nous encombrent souvent à ce propos.
L’E : Pensez-vous que le voyage astral soit une clé pour l’évolution et que tout le monde devrait essayer de le pratiquer ?
D.M-G : Le voyage astral n’est aucunement une clé pour l’évolution. C’est une capacité comme celle de savoir composer une symphonie, par exemple. Le fait de parvenir à sortir volontairement de son corps est séduisant, bien sûr, mais cela n’ouvre pas nécessairement le cœur. Cela n’a rien à voir. C’est un moyen possible, un outil par lequel on peut s’élargir la conscience mais ce n’est certainement pas un but. Cela peut être une voie sur laquelle nous sommes appelés à un moment donné de notre évolution et dans laquelle nous “spécialisons” notre être pour tenter d’aider autrui, cependant ce n’est vraiment pas le chemin obligatoire à emprunter. Sortir de son corps n’est pas à priori la marque indiscutable d’une réalisation spirituelle. C’est un outil très délicat à manier et il n’est pas souhaitable que chacun se tourne vers lui. Si chacun songeait à planter simplement ses racines dans le sol de notre planète, ce serait déjà tellement merveilleux !
L’E : Vous considérez-vous comme une sorte de journaliste spirituel qui serait chargé de donner des nouvelles d’un autre monde ?
D.M-G : Non, je pense que le terme “journaliste” est décidément trop restrictif. Le journaliste, par définition, hélas, travaille dans l’instant et le fugace. Ses écrits d’un jour sont dépassés par les événements du lendemain et un quotidien finit tôt ou tard à la poubelle. Je serais davantage d’accord pour accepter le terme “reporter” qui, lui, sous-entend la notion de voyage… mais, à vrai dire, je ne me sens pas vraiment satisfait par cette définition non plus. Dès mes premiers ouvrages, je me suis vraiment situé de façon intemporelle, non seulement par les sujets traités mais aussi par les espaces visités. Le premier de mes ouvrages par exemple, qui a été écrit en 77-78, se vend toujours en librairie aussi régulièrement que les autres. C’est significatif, je crois. Je ne traite pas de sujets en rapport avec une mode, mais de ce qui concerne notre essence et notre destination à tous. Il ne s’agit pas non plus de philosophie mais du témoignage de toute une série d’expériences profondément vécues et qui s’adressent beaucoup plus au cœur qu’à l’intellect.
Mon lectorat, je ne cesse de m’en rendre compte, est extrêmement diversifié : tous les âges, tous les milieux sociaux et culturels… Cependant ceux qui me lisent ont assurément un point commun : ils lisent avec leur âme, c’est-à-dire animés par une volonté d’amour. C’est vraiment ce qui compte le plus, pour moi.
L’E : Si on vous permettait d’être écouté par tous les hommes pendant une minute, quel serait le message essentiel que vous leurs diriez spontanément ?
D.M-G : Mon message serait celui-ci : Simplifiez tout ! C’est dans la simplification du regard que l’on pose sur la vie et les êtres que se trouve certainement la clé du bonheur. Nous sommes tous appelés à nous réconcilier au fil des temps. Alors pourquoi pas tout de suite ? Pourquoi toujours repousser l’amour à demain ?
L’E : Pour vous, quelle est la question essentielle que tout homme devrait se poser lors de son passage sur la terre ?
D.M-G : La question est celle-ci: “Qu’est-ce que je veux réellement ? “. C’est une question qui ne laisse pas de place à l’auto-mensonge. La plupart d’entre nous passent leur temps à se duper eux-mêmes. On dit chercher le bonheur et l’amour (que l’on soit attiré par le Divin ou pas…), mais tous les prétextes sont souvent utilisés par notre petite personnalité, notre orgueil ou notre paresse pour les rendre de plus en plus inaccessibles.
L’E : Dans votre dernier livre “Vu d’en Haut” vous transmettez un message qui vient “d’entités” vivant sur un plan plus évolué que l’humanité. Pensez-vous que les hommes ont perdu la sagesse et qu’il faille toujours aller chercher des réponses vers des intelligences qui ne possèdent pas l’expérience humaine ?
D.M-G : Non, il ne faut certainement pas “passer notre temps” à chercher des réponses à l’extérieur de nous. C’est un fait acquis, personne ne fera notre chemin à notre place. Tous les Maîtres de sagesse de ce monde ou d’autres mondes ne sont en définitive que des rappels, des
poteaux indicateurs. Contrairement à certaines idées reçues, ils ne prennent pas notre fardeau sur leurs épaules, ils ne résolvent pas nos difficultés. On peut comprendre pourquoi : cela ne nous ferait aucunement grandir.
Cependant, dans “Vu d’en Haut”, les conseils qui nous sont prodigués, proviennent bien d’intelligences ayant l’expérience humaine. “Humain” ne veut pas dire “terrestre”. “Humain” évoque un niveau de conscience, lequel, en fait, n’est pas encore applicable à l’ensemble de la population de notre planète. Nous apprenons à être humain et c’est cela qui est si difficile. En ce qui concerne la présence qui s’exprime dans “Vu d’en Haut”, elle nous fait clairement comprendre qu’elle est aussi passée par un long et délicat stade d’apprentissage avant d’arriver à sa forme actuelle de maîtrise…, forme qui évoluera, elle aussi, vers “quelque chose” de plus grand encore. Tous les enseignants de l’humanité terrestre portent en eux le germe d’un “ailleurs colossal” qui ramène chacun au-dedans de lui-même. En vérité, il n’y a pas d’intérieur et d’extérieur… Tout se réjouit et s’unifie dans le cœur du Divin.
L’E : Pensez-vous que des règles de vie soient nécessaires pour évoluer ou qu’il suffit de faire au mieux, d’aimer et de suivre le courant ?
D.M-G : Tout dépend de ce que l’on entend par règle de vie. Pour certains, une règle de vie signifierait prier à heures régulières, assister à l’office hebdomadaire et se conformer à un dogme. Pour d’autres, ce serait ne nuire à personne et se donner une éthique transcendant toutes les croyances. Encore une fois, il s’agit d’une question de “niveau de conscience”. Plus une âme est mûre, moins elle a besoin de règles rigides et de garde-fous. Une âme adulte est une âme aimante, par nature ; rien ne lui sert, dès lors que ses assises sont solides, de demeurer sur des rails quels qu’ils soient. Elle n’a pas besoin des rappels constants et de la “gymnastique de l’esprit” que constitue une règle de vie que délimite toujours un territoire de pensée et d’action. Cependant, il faut être lucide, il faut savoir qu’aimer au sens le plus large et le plus noble du terme n’est pas nécessairement chose facile. On découvre avec le temps qu’il y a “aimer” mais qu’il y a aussi vouloir, puis oser. En vérité c’est toute la réalité que recouvre l’amour qu’il faudrait redéfinir. Dans l’amour, il est aussi question de force et de discernement, on l’oublie souvent en en faisant ainsi quelque chose de mièvre et qui favorise une certaine passivité béate. Aimer c’est être fort, vigilant et ne pas s’interdire de chemins inexplorés.
L’E : Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait suivre votre exemple et tenter l’aventure du dédoublement astral ? Existe-t-il un “sésame ouvre-toi” ou est-ce un don qui se cultive ?
D.M-G : Mon conseil ? Je dirai : “Détourne-toi de cela à moins que la Vie elle-même ne te fasse comprendre de façon explicite que tu aies quelque chose à faire avec cette capacité.” Il n’y a de toute façon pas de “sésame, ouvre-toi” à partir du moment où le processus reste naturel. Chacun a sa propre personnalité, donc sa sensibilité et l’histoire de l’âme de chacun est différente de celle de l’autre. Si vous avez le don de voyager hors de votre corps, soyez-en certains, le Divin s’arrangera pour vous le faire comprendre et vous saurez alors quoi faire pour le bien de tous… Mais il y a tellement de façons de semer du soleil !
L’E : Pourriez vous dire quelques mots sur vos activités actuelles et sur vos projets à venir ?
D.M-G : Mes projets à venir et mes activités actuelles ? A vrai dire, j’en ai beaucoup… Tout d’abord, mon prochain livre qui doit paraître en septembre prochain et qui s’intitule “Les Maladies Karmiques”. Ensuite, je suis actuellement à la rédaction d’un gros ouvrage selon le mode d’écriture de “La Demeure du Rayonnant” ou de “De Mémoire d’Essénien”. C’est un travail qui me fait plonger en plein Moyen âge, dans l’ambiance des croisades et du Catharisme. Là aussi, il y a tant de choses à dire ! Et puis, ce sont toujours des conférences dans de nombreux pays, quelques séminaires aussi en Afrique noire, les aides plus individuelles enfin sur le plan des analyses d’aura.
Titre : Interview parue dans la revue “L’Essentiel”
Media L’Essentiel – France
Date : 01 01 2002