En bref – Catherine Jalbert
DUR, DUR… LE PLAISIR!
par Catherine Jalbert
Saviez-vous que nous sommes nés pour le plaisir… ici et maintenant? Dur, dur d’admettre cela n’est-ce pas? Et pourtant c’est la pure vérité! Tout être humain qui vit sur cette terre est né pour le plaisir… ici et maintenant.
Avez-vous déjà vu une personne entreprendre une action en souhaitant s’y emmerder ou en espérant que ça lui déplaise? Jamais n’est-ce pas? Il n’y a qu’à nous regarder espérer un plaisir lors d’une sortie ou d’une rencontre en famille; souhaiter un travail qui nous fasse plaisir; ou désirer que le voyage que nous organisons en soit un de plaisir; pour nous rendre compte que nous sommes nés pour le plaisir. Mais…
Oui, il y a un mais… Accédons-nous réellement au vrai plaisir? Au plaisir pur et spontané qui mène au bien-être total? Rarement, admettons-le. Pourquoi nous tenons-nous trop souvent dans la zone des plaisirs indirects empreints de culpabilité et de compensation? Pourquoi attribuer au plaisirs que nous éprouvons le rôle ingrat de nous faire éviter ou retarder un déplaisir? Pourquoi donner ainsi raison au dicton: «de deux mots, choisir le moindre»? Oui, pourquoi?
Parce que beaucoup d’entre nous, subissons et même acceptons le joug “rentabilité, performance et efficacité” de la société, qui nous amènent, plus souvent qu’autrement, bien loin du plaisir de vivre pour lequel nous sommes nés.
Parce que beaucoup d’entre nous, avons été éduqués pour un plaisir… quand nous l’aurons mérité, quand nous aurons l’argent, quand nous aurons le temps, quand nous aurons suffisamment souffert, quand nous en aurons payé le prix, quand tout le monde sera d’accord et quoi encore? Ces croyances que nous endossons malheureusement trop souvent nous maintiennent en état de survie et surtout en attente d’un plaisir de vivre plus tard.
Parce que même le mot plaisir porte en soi son lot de préjugés. Tapez le mot plaisir sur Internet et vous obtiendrez des sites axés sur le sexe. Parlez autour de vous de plaisir trop souvent éprouvés et certains vous traiteront d’égoïste, sinon d’inconséquent ou d’irresponsable. Comment, dans ces conditions, oser penser la vie en terme de plaisir? Plus que des croyances, ces préjugés sont des empreintes dont il est extrêmement difficile de se défaire.
Mais alors, comment y arriver? Il existe des moyens de renverser la vapeur des jougs, croyances et préjugés, croyez-moi! Cependant avant d’aborder les moyens pour y parvenir, la compréhension du rôle que le plaisir vient faire dans nos vies est essentielle. Or donc, quel est ce rôle si important?
Le plaisir contribue à l’équilibre biologique et à la santé globale de l’être humain. Il est un élément déclencheur dans la prévention de la maladie et parfois même de la guérison. Par définition, si le plaisir tient ce rôle, le déplaisir quant à lui créé déséquilibre et dysfonction biologiques, quant ça n’est pas carrément la maladie.
La biologie et l’étude du cerveau en regard du comportement humain a mis au jour une notion qui permet non seulement d’affirmer le rôle du plaisir dans l’équilibre physique et mentale de l’individu, mais aussi de confirmer que l’être humain est né pour le plaisir.
Notre cerveau est constitué de multiples “centres” du langage et de la mémoire pour ne nommer que ceux-là… Eh bien, je vous le donne en mille… il y a aussi un centre du plaisir et à ne pas négliger, un centre du déplaisir! Ces centres munis de neurones et de neurotransmetteurs déchargent dans notre système des hormones de plaisir, mais aussi de déplaisir. Les hormones de plaisir (dopamine et endorphine par exemple) nourrissent favorablement notre corps et notre esprit. Elles renforcent le système immunitaire et ont un impact direct sur notre équilibre émotif et sur notre joie de vivre entre autre. Quand les plaisirs indirects ou les déplaisir sont au rendez-vous, mal-être, stress, culpabilité, frustration, intolérance, colère, agressivité et parfois même violence s’installent. Ces états provoquent la décharge d’hormones (glucocorticoïde et cortisol par exemple) qui intoxiquent notre corps et notre esprit. Elles créent des toxines ou radicaux libres qui ont un impact néfaste, sur notre métabolisme et sur nos systèmes respiratoire, cardiaque, immunitaire et nerveux. Autrement dit, les toxines provenant des hormones de déplaisir nous empoisonnent au point de nous rendre malades.
Voilà que tout cela vient changer la donne! Voilà que nos croyances et nos préjugés peuvent aller se faire voir! Voilà que cette compréhension nous permet de renverser la vapeur! N’est-ce pas?
Comprendre que le rôle du plaisir a des effets extraordinaires sur notre santé physique, mentale et spirituelle, nous oblige dès aujourd’hui à prendre plusieurs décisions. Celle d’adopter le plaisir comme philosophie de vie. Celle de choisir de vivre chaque instant dans la joie. Celle de nous mettre à la pratique quotidienne du plaisir comme si nous prenions des vitamines ou que nous faisions des exercices. Pour nous aider à mieux intégrer cette pratique, plusieurs moyens sont à notre disposition.
-Utiliser à la base de nos choix une simple question: «est-ce que j’aime ou je n’aime pas?» Il est parfois difficile de répondre à cette interrogation, mais le temps viendra où nous nous rapprocherons de plus en plus de nous-mêmes et par là, de nos besoins.
-Prendre conscience de nos déplaisirs, en chercher la source et en diminuer la présence.
-Regarder là où le bât blesse dans notre vie, admettre notre responsabilité à faire les changements et agir en fonction de cette prise de conscience.
-Nous demander si nous habitons nos rêves et utilisons nos dons? Sinon pourquoi ne le faisons-nous pas?
-Faire circuler l’énergie de notre centre du plaisir ou chakkra sacré en dansant et ainsi stimuler les neurones et les neurotransmetteurs à sécréter des hormones positives.
-Utiliser la couleur du plaisir “orange” dans notre décor, notre assiette, nos vêtements, etc.
-Réapprendre à rire au quotidien, rire de soi, dédramatiser.
-Prendre quotidiennement un rendez-vous avec soi-même ayant pour thème le plaisir.
-Adopter la méditation, la contemplation, la visualisation, la respiration profonde ou le silence comme des moyens efficaces permettant de diminuer la présence de cortisol dans le corps.
-Consommer des antioxydants pour contrer l’effet des radicaux-libres.
Mais au-delà de toute compréhension rationnelle et scientifique et de toutes mises en pratiques de ces moyens, je demeure profondément persuadée que…
le plaisir est la réponse existentielle au passage de l’homme sur terre… comme un moyen extraordinaire d’aimer, de célébrer et d’honorer la vie… ici et maintenant!