Extrait de livre – Claudette Bourbeau
Tout est possible….
Durant les vingt-cinq premières années de ma vie, je ne me suis jamais acceptée comme femme. Ça explique pourquoi j’ai eu tant de difficulté à trouver ce qui me rendrait heureuse et épanouie. Pour un peu de bonheur, j’acceptais de dépendre des autres.
J’ai cherché l’amour partout, surtout autour de moi et j’ai cru que pour être aimée, je devais donner sans rien recevoir en retour. Quand on me manifestait de l’amour, je trouvais le moyen de critiquer ou de refuser, car je ne pouvais pas croire que mes amis ou parents pouvaient vraiment m’aimer comme j’étais.
Je vivais beaucoup de déceptions, car je pensais que c’était impossible que mes parents, mes sœurs et frères m’aime. À cause des maladies que je déclenchais chez moi, je me sentais différente des autres. J’ai oublié une grande partie de mon enfance et de ne pas en avoir gardé de souvenirs m’a longtemps perturbée; je me demandais pourquoi je ne pouvais me souvenir de cette période de ma vie.
Aujourd’hui, je sais que j’ai porté un masque pour essayer de paraître comme les autres. J’attendais de recevoir cette permission de vivre qui m’apporterait la joie et l’équilibre dans ma famille et plus tard, avec les gens que j’aimais. Ce masque m’a étouffée et mon cerveau a refoulé les souvenirs qui auraient dû me faire accepter le fait d’être une personne unique et capable de vivre en équilibre avec mes désirs.
Quand vous voilez votre enfance, c’est que vous croyez qu’elle n’est pas digne de vous; vous préférez ne plus penser aux difficultés que vous aviez de vivre cette enfance qui vous appartenait, mais que vous refusiez. Pour retrouver qui vous êtes véritablement, retrouvez votre passé et cet enfant en vous qui a oublié de vivre cette étape fondamentale pour se donner des racines qui le soutiendraient tout au long de sa vie. L’acceptation de votre identité et de vos besoins transforme votre vie et ainsi, vous devenez amour, mais surtout, vous attirez l’amour tout autour de vous.
Les seuls souvenirs de mon enfance sont toujours reliés à la maladie ou à de grandes joies que je vivais. Je ne croyais pas être assez importante pour éprouver des besoins et je me donnais encore moins le droit d’en avoir. J’aimais et je voulais ce que les autres aimaient et voulaient. Je vivais dans l’attente et la peur de l’abandon et du rejet. Mes parents ont été très présents pour moi, car la maladie a été le moyen que j’avais trouvé pour me faire aimer et attirer toute leur attention en croyant qu’elle me donnait de l’amour. Mes parents me protégeaient par amour et moi, je me sentais coupable de leur imposer tant d’efforts alors qu’ils avaient tellement de travail avec tous ces enfants. Combien de fois ai-je ressenti dans ma vie que les autres m’aimaient par pitié alors qu’en réalité, je recevais de l’amour inconditionnel.
Lorsque vous vous abandonnez dès votre naissance, vous êtes incapables de ressentir l’amour des autres; c’est impossible de l’accepter, car vous ne savez pas qui vous êtes ni où aller pour trouver votre mission. Quand vous demandez à votre cerveau et à votre corps d’accepter la maladie, c’est terrible, car vous perdez l’équilibre qui vous permettrait de répondre aux choix de votre âme qui veut vivre en paix et en harmonie avec vos besoins. L’âme vous dit : « Aime-toi et respecte ton corps », mais votre cœur blessé répond : « Je ne sais pas comment m’aimer; si je suis malade, les autres vont s’occuper de moi et me donner de l’amour ». Vous demandez aux autres de s’oublier pour vous aider à vivre et vous aimer à n’importe quel prix en pensant qu’ils vous apporteront la liberté et le bonheur. Personne ne peut vous faire vivre en équilibre si vous ne le pouvez ou ne le voulez vous-mêmes.
Je sais qu’il y a des gens qui sont malades par besoin d’amour et d’autres qui le sont parce qu’ils ont donné trop d’amour. Qui êtes-vous? Une personne qui donne de l’amour au-delà de ses limites et qui s’épuise ou une personne qui n’a jamais su comment donner ni recevoir de l’amour et qui se rend malade pour apprendre à l’accepter?
L’amour établit le contact entre votre âme, votre cœur et votre cerveau. Lorsque vous êtes amour, vous augmentez votre taux vibratoire et vous recevez alors l’équilibre et l’énergie nécessaires pour vivre en santé physique et mentale. Vous devez vous accepter et ne plus dépasser vos limites physiques, émotionnelles et mentales. En respectant vos besoins, vous pourrez tout réaliser sans jamais avoir peur du lendemain.
Pour moi, la maladie a été un moyen de me faire aimer. Et vous, qu’avez-vous trouvé pour vous faire aimer? Pensez à ce que vous avez vécu dans votre enfance et vous comprendrez pourquoi tout est difficile ou inaccessible en ce moment.
Est-ce que vos deux parents voulaient un enfant?
Qu’avez-vous vécu du premier jour de votre naissance jusqu’à aujourd’hui?
À quel âge avez-vous mis un masque pour ne pas vivre votre vie?
Qu’avez-vous souhaité oublier de cette période de votre vie?
Qu’avez-vous voulu changer, que vous été incapable de transformer?
Qui avez-vous suivi pour vous donner l’illusion d’avoir une vie?
Qui êtes-vous?
Toutes ces interrogations exigent une réponse si vous voulez trouver l’équilibre dans votre vie et récupérer votre santé mentale et physique. Les premières années de votre vie sont vitales; elles constituent les racines de votre fusion avec votre corps et votre cœur. Vous pensez peut-être que vos vies antérieures sont les racines de votre âme et que vous n’avez pas eu le choix de votre réincarnation. Votre âme a eu la possibilité de choisir votre vie présente; cependant, tout a été mal interprété par votre cerveau et vous vous êtes mal guidés dans votre vie, par peur du renouveau ou de ne pas être à la hauteur de vos choix.
L’amour est avant tout le choix de vie que vous faites à votre naissance; c’est aussi votre première mission sur cette Terre. Si vous refusez cette mission d’amour en ne développant pas cette capacité de vous aimer, vous devrez revenir encore et encore pour comprendre et accepter ce qu’est l’amour de soi et des autres.
Votre âme doit évoluer et accepter cette transformation graduelle et continuelle. L’âme choisit sa vie; ne vivez donc jamais dans le deuil de votre vie. Tant que vous n’avez pas compris une situation qui vous perturbe, vous la revivez sous différentes formes. Vous vous dites : « Pourquoi dois-je toujours vivre les mêmes difficultés et pourquoi ne suis-je pas capable de comprendre que je dois changer si je veux améliorer ma vie? » « Pourquoi » est un mot que vous utilisez souvent parce que vous avez besoin de comprendre et d’obtenir des réponses à vos questionnements pour améliorer votre vie.
Moi, je sais maintenant que j’ai eu le choix de ma naissance et de ma famille. Je les ai choisies pour me permettre de prendre ma place et découvrir tous mes dons. J’avais aussi, et surtout, à accepter l’amour des autres et à m’aimer telle que je suis. La non-acceptation de ma vie m’a rendue vulnérable; j’étais incapable de me choisir et de voir toutes les possibilités qui s’offraient à moi. Si je ne m’étais pas abandonnée, j’aurais compris tout l’amour qu’il y avait dans cette famille et que j’avais choisi cette vie avec mes deux frères et mes huit sœurs.
Comprenez que vous devez accepter de vivre sur la Terre dans cette présente vie et non dans le passé de vos vies antérieures. Vous devez vivre connectés avec votre essence qui est l’énergie terrestre et divine. Vous avez choisi de vous réincarner sur cette planète pour apprendre à vivre les deux pieds sur terre et non un pied dans le monde révolu de vos vies antérieures et l’autre pied qui essaie de s’enraciner malgré le manque de stabilité et ce besoin de chercher l’amour autour de vous.
Cette peur de ne pas être désirée ni aimée comme je le voulais a rendu ma vie très difficile, car je pensais que mes parents, qui souhaitaient un garçon, ne pouvaient m’accepter et m’aimer comme leurs autres enfants.
Penser que vous êtes abandonnés parce que vos parents avaient d’autres rêves est douloureux pour l’âme et le corps et même si vos parents vous ont conçus sans le vouloir, ils n’en sont pas des monstres pour autant. Avec les contraintes religieuses et sociales de l’époque, ils n’avaient souvent pas d’autre choix que de mettre au monde plus d’enfants qu’ils n’en désiraient. Aujourd’hui, vous pouvez interrompre une grossesse ou décider de ne pas avoir d’enfant sans crainte d’être jugés, car c’est votre vie. Vous avez aussi la possibilité de choisir le moment de mettre au monde des enfants.
Mes parents m’ont donné la vie et c’est ce qui aurait dû être le plus important, mais moi, je les jugeais de ne pas m’avoir désirée comme je l’aurais souhaité. J’ai choisi ma famille d’âmes, mais à ma naissance je l’ai refusée, en ne comprenant pas ce que je refusais, c’est la vie que mon âme avait elle-même choisie.
L’apprentissage de votre vie commence dès votre conception; c’est là que vous décidez de vivre en harmonie avec votre famille et votre âme dans le consentement de ses besoins. Certaines personnes ont vécu le fait de ne pas être désirées dès leur conception et malgré tout, elles sont très évoluées et confiantes en la Vie, car elles étaient prêtes à accepter cette vie d’amour et de choix. D’autres n’ont pas voulu de cette vie et elles l’ont vécue dans l’abandon de leurs besoins en reprochant aux autres les difficultés et les embûches parsemant leur existence.
Si au cours de mon enfance, j’avais accepté l’amour et la paix de mon âme, j’aurais évité plusieurs erreurs et mon apprentissage aurait été tout autre. J’aurais compris que les autres n’étaient pas différents de moi et que nous sommes tous uniques et unis.
De vivre la vie des autres et de ne pas être capables de recevoir rend votre vie difficile et impossible à vivre et vous dites non au bonheur. Arrêtez de vivre dans le passé ou dans le futur et vivez le moment présent.
Pour ceux qui recherchent leurs places et le bonheur, la programmation à dire est:
« Je suis en paix avec ma vie et j’accepte qui je suis. Je m’aime. »