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La retraite : le bonheur est dans l’action

(2e partie). Je vous offre, aujourd’hui, la suite de l’article publié, à la fin du mois d’octobre, sur le site d’Alchymed. En bref, je présentais les postulats sur lesquels je me fonde pour justifier, qu’à la retraite, le bonheur est dans l’action, faite sur mesure, mais surtout pas dans l’activisme. J’expliquais aussi pourquoi j’utilise la métaphore de l’agenda, notamment son lien avec le temps. Le temps qui reste à vivre, que l’on peut perdre et gaspiller ou, au contraire, exploiter au maximum.

Aujourd’hui, je continue avec le bilan de vie préalable à tout changement ou toute transition de vie et j’explore l’agenda de retraite vide (que s’est-il passé?) et celui qui est trop rempli (que se passe-t-il?). Je commence ensuite à présenter les critères sur lesquels vous pourriez vous appuyer pour choisir des activités de retraite qui donnent à votre vie, tout son sens et toute sa saveur. J’ai répertorié quatre grands groupes de critères. Je vous en propose deux aujourd’hui et les autres suivront dans un prochain article. Dans ce prochain article, je vous donnerai aussi une liste d’activités de retraite, plus stimulantes les unes que les autres, ainsi que des suggestions d’associations et de sites web à découvrir.

Le bilan : un face à face avec soi
Tout changement, toute transition nous oblige toujours à nous arrêter quelques temps pour faire ou refaire connaissance avec soi-même. La qualité de la transition repose d’ailleurs, bien souvent, sur le temps et l’énergie qui ont été consacrés à cette étape. Les fonctions du bilan sont nombreuses et fondamentales, par exemple, évaluer votre vie de façon positive et constructive (vous serez souvent agréablement étonnés), intégrer le passé et en extraire le meilleur, vous libérer d’entraves inutiles (matérielles, humaines, conceptions désuètes de vous-même, etc.), découvrir le fil directeur de votre vie (comment et pourquoi avez vous pris les grandes décisions qui l’on marquée), faire des choix éclairés au moment de prendre des décisions importantes ou de vous engager dans de nouveaux projets et explorer des activités dont vous ne soupçonniez pas l’existence, ainsi celle que vous avez du mettre de côté, faute de temps.

Que contient le bilan ? Je vous invite à vous rendre sur mon site web pour le découvrir (www.marie-paule-dessaint.com, onglet : Boîte à outils) car ceux que je vous propose sont trop longs pour être repris ici. Vous trouverez également, par la même occasion, plusieurs exercices et plusieurs questionnaires qui pourront vous guider dans votre réflexion. Ne manquez pas cette occasion de faire amplement connaissance avec vous-même !

Exploration de l’agenda trop plein ou trop vide
Voici quelques hypothèses à propos de l’agenda bien trop rempli ou trop vide. Vous en avez peut-être d’autres et vous pouvez aussi ne pas être totalement en accord avec moi. Comme nous ne communiquons pas en direct, je vous invite, si vous le souhaitez à m’envoyer vos commentaires et vos questions par courriel.

L’agenda trop rempli : que se passe t-il ?
Si vous êtes à la retraite depuis peu, il y a de grandes chances que vous soyez encore pris dans le tourbillon et le rythme effréné du travail. En général, cela prend plusieurs années pour se débarrasser totalement de cet urgent besoin de toujours se sentir utile et d’être en mouvement. Certaines personnes souhaitent conserver un statut social, tant elles se soucient de l’opinion d’autrui ou simplement parce qu’elles désirent continuer à être performantes et efficaces. D’autres n’ont pas appris à dire non et se laissent happer par toutes les demandes et toutes les sollicitations de leur entourage. Il se peut aussi qu’elles aient peur du vide, peur de voir leur agenda vide ; peur de passer une journée sans avoir quelque chose de précis à faire. Et puis, il faut oser le dire : pour certains, il s’agit d’un moyen de s’évader de la maison car ils ne savent pas trop comment aménager leur vie avec leur conjoint ou leur conjointe depuis qu’ils se retrouvent 24 h sur 24 ensemble, face à face.

D’autres personnes n’ont pas pris le temps de faire le tri dans leurs rêves et dans leurs projets. Elles veulent tout faire en même temps, rattraper les occasions perdues, réaliser des rêves mis en veilleuse à cause de leur travail mais qui, en fait, ne leur conviennent plus aujourd’hui. Les rêves fondés sur des regrets ne font d’ailleurs jamais de bons projets. Et il y a aussi, ce fameux syndrome du «voisin gonflable» qui nous amène à nous inventer des rêves rien qu’à regarder les autres vivre. L’achat d’un véhicule motorisé ou faire le chemin de Compostelle alors qu’on n’a jamais fait de longues randonnées sont deux exemples classiques.

L’agenda vide : que s’est-il passé ?
Les premiers temps de la retraite, il est tout à fait normal de décider de ne rien faire de particulier et de ne plus se soumettre à des contraintes, tout comme il est normal de s’engager dans mille et une activités afin de rattraper les occasions perdues. Il faut profiter au maximum de ce moment de répit, mais, en même temps, explorer ce qui pourra être fait par la suite.

C’est lorsque «rien faire» devient un mode de vie à long terme qu’il est bon de se questionner.

Trop de confort et de sécurité peuvent nuire au besoin profond de croissance. C’est d’ailleurs là que se situe souvent le cœur du problème car il est plus facile de vivre dans un environnement physique et affectif connu, sécuritaire et rassurant que de se lancer à la découverte d’autrui, d’autres cultures et d’explorer des endroits inconnus. Je l’ai souvent remarqué dans mes cours de préparation à la retraite : en abordant la retraite, tous ou presque, décrivent avec enthousiasme, et de la lumière plein les yeux, la quantité de projets dans lesquels ils ont l’intention de se lancer, les occasions qu’ils vont pouvoir saisir à nouveau, les rêves qu’ils vont réaliser. La liste est souvent très longue. Et pourtant, un grand nombre d’entre eux ne feront pas le dixième, ni même le centième de ce qu’ils avaient annoncé. Au lieu de la vie captivante et mouvementée qu’ils avaient rêvée, ils tombent plutôt dans la routine et le confort un peu étriqué de leur quotidien. Tout nouveau projet semble trop contraignant, fatigant, trop encadré, trop rigide, trop risqué, trop cher, trop régulier. Les autres ne sont pas assez intéressants, le temps est maussade, le film à la télévision trop bon et le fauteuil tellement plus confortable qu’une piste de randonnée.

Quelque chose manque pour maintenir l’enthousiasme, la constance. Nous pourrons en reparler à une autre occasion car les prétextes sont nombreux.

Comment sélectionner les activités et les projets dans l’abondance qui nous est proposée

J’ai répertorié quatre grandes catégories de critères qui pourraient vous aider à sélectionner des projets de retraite emballants et stimulants, mais aussi suffisamment contraignants pour mettre de l’action dans votre vie. Par contre, ils ne devraient pas être excessivement compliqués ou difficiles au point de vous décourager. Il s’agit de :
1. Combler chaque jour vos grands besoins fondamentaux.
2. Vous poser une série de questions, simples et efficaces.
3. Faire l’exercice «Toi, moi, nous-deux, le monde et l’univers».
4. Découvrir ou redécouvrir votre personnalité (eh oui!).
Comme je l’ai dit en introduction, je vous présente les deux premiers aujourd’hui et les autres suivront dans le 3e article de cette série.

Premièrement. Combler chaque jour vos grands besoins fondamentaux
Les activités de retraite devraient, chaque jour, combler vos grands besoins fondamentaux, sans en négliger un seul afin de maintenir l’équilibre. Plus facile à dire qu’à faire car nous avons souvent tendance à en privilégier un au profit des autres. Vous pouvez revoir l’exemple que j’ai donné dans le premier article et qui explique bien comment, avec une seule activité, il est possible de combler plusieurs besoins.

Le premier grand besoin fondamental : vivre, c’est-à-dire dire s’occuper de soi, de sa santé, de ses besoins de base et développer l’estime de soi. Faire de l’exercice, se préoccuper de sa sécurité physique et matérielle, protéger son territoire, c’est-à-dire son espace personnel, physique, affectif, intellectuel et mental. Prendre le contrôle de sa vie et vouloir être heureux, ici et maintenant.

Le second :
partager, c’est-à-dire, appartenir à des groupes dans lesquels on se sent accepté, intégré, soutenu et en confiance. Aimer et être aimé, tisser des liens chaleureux et accueillir l’intimité. Maintenir en vie ses relations par ses qualités de l’âme. Savoir que l’on appartient à quelque chose de plus grand que soi.

Le troisième : se réaliser, c’est-à-dire : travailler, s’amuser, relever des défis, aller jusqu’au bout de ses projets, affronter les défis plutôt que de les fuir et s’engager dans des causes, des projets et des relations.

Vous voyez qu’il y a là de quoi occuper sa retraite à temps complet en découvrant ou en créant des activités dans tous ces domaines.

Deuxièmement. Se poser les bonnes questions
Chaque fois que vous vous engagez dans une activité ou un projet, posez-vous ces questions toutes simples, mais tellement révélatrices que j’ai tirées de mon livre « Une retraite heureuse, ça dépend de vous! », publié chez Flammarion Québec, en 2005. Si vous écoutez la réponse que vous donne votre petite voix intérieure, vous saurez rapidement si vous trouvez au bon endroit, au bon moment et en compagnie des bonnes personnes.
– Cette activité (ce projet) me permet-elle de répondre à plusieurs besoins en même temps?
– Me rend-elle tout simplement heureux?
– Me permet-elle de m’accomplir pleinement? D’exprimer ma personnalité et mes valeurs?
– Ou, au contraire, suis-je en train d’essayer de prouver quelque chose, à moi ou aux autres?
– Suis-je en train de chercher à combler un vide, à fuir l’ennui? À prendre ceci à défaut de cela?
– Ce que je fais actuellement, est-ce mon choix ou je m’y suis engagé car quelqu’un m’a convaincu que c’était pour mon bien?
– Quel sens je veux donner à ma vie maintenant? Quelle place je veux occuper?
Voilà pour aujourd’hui. À bientôt, pour la suite

Petite annonce intéressante : j’ai besoin de vos lumières!
Je termine un livre consacré à la mémoire qui sera publié par les Éditions le dauphin blanc, au printemps prochain. Je propose à 25 personnes de me faire part d’un de leurs meilleurs trucs de mémoire (moyen mnémotechnique, pense-bête, etc.) ou du plus spectaculaire et cocasse de leurs oublis. Pour les remercier de leur contribution, j’offre en retour d’indiquer leurs coordonnées (site web ou courriel), ainsi que leur spécialité. N’oubliez-pas que vous serez lus par plusieurs milliers de personnes! La date d’échéance est le 30 novembre, date de remise de mon manuscrit. (15 personnes se sont déjà manifestées. Faites vite!)

Prochain atelier/coaching de vie : Samedi 26 janvier 2008 :
Le couple à la retraite, 24 h sur 24 ensemble : bonheur retrouvé ou péril en la demeure? (limité à 8 personnes)

Renseignements sur les ateliers et les conférences :
www.marie-paule-dessaint.com
[email protected]

Pour l’article publié, à la fin du mois d’octobre, sur le site d’Alchymed. (Cliquez ici pour le lire, si vous ne l’avez pas encore fait)

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

A propos de l'auteur

Alchymed réunit des centaines de spécialistes oeuvrant dans le domaine du développement personnel, des thérapies alternatives, des médecines douces, pour la santé et le bien-être global de ...

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