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LA PSYCHOTHÉRAPIE : UNE EXPÉRENCE D’INTIMITÉ

(Première partie). Marie : « On dirait que je peux m’apprivoiser à être pleinement vivante, mais je ne suis pas obligée d’être toute seule ». Je vous propose une exploration du processus psychothérapeutique au niveau de la dimension de l’intimité. Je la voudrais au-delà des techniques ou des écoles de pensée, mais les mots que je vais utiliser sont teintés de mes expériences et réfèrent à des modèles. Essayons quand même de ne pas perdre de vue le processus fondamental.

Plusieurs recherches ont déjà souligné que l’efficacité du processus thérapeutique semblait comparable quelques soit les écoles et particulièrement entre des thérapeutes d’expérience. Il semble y avoir des variables essentielles qui vont au-delà des théories et des techniques. J’explorerai certaines de ces variables et particulièrement la dimension intime de la relation.

Une définition du processus de psychothérapie

Le processus de psychothérapie se distingue principalement de d’autres
formes d’intervention par ses objectifs et le niveau d’intimité de la relation. Il vise un changement dans la structure d’adaptation profonde
d’une personne. Il vise à fournir les conditions et les outils  qui vont
permettre à un être blessé (qui n’a pu intégrer ses expériences
traumatisantes – blessures par manque de réponses suffisantes et adéquates
ou par agression – et continuer son développement en tant que personne
vivante en relation) de reprendre ce développement et de métamorphoser la
blessure (pour utiliser le langage de Cyrulnick) pour continuer à se
réaliser et à se vivre plus pleinement en tant que personne. Les théories
vont se différencier dans leurs explications et leurs priorités, mais elles
s’entendent assez bien sur la notion de perturbation du développement. Cette
perturbation, issue d’une blessure relationnelle fondamentale, imprègne
l’organisme entier et l’amène en mode de survie. La dimension de survie peut
être masquée par une adaptation fonctionnelle, mais l’organisme reste limité
dans son expansion, son expression, son niveau de vitalité et sa liberté
d’action, surtout en relation intime. En fait, on pourrait considérer la
qualité de la relation intime comme le critère principal de la santé
organismique de l’être humain. J’utilise le terme organismique pour désigner
le champ de l’expérience complète de la personne, avec le physique,
l’émotif, l’énergétique, le psychologique et le transpersonnel. Je préfère
utiliser ce mot pour éviter le clivage physique/psychologique qui ne tient
plus devant l’ampleur des recherches en neurophysiologie qui supportent
cette unification de la personne et les liens entre le biologique et le
psychologique.

Le processus de psychothérapie repose sur une nouvelle expérience
relationnelle entre deux personnes réelles , dont l’une se rend disponible
pour soutenir principalement l’expérience de l’autre d’une façon
authentique, et séparée. Cette mise en disponibilité vivante, compétente et
authentique permet l’élaboration des conditions nécessaires pour favoriser
une expérience différente du passé pour la personne aidée et une expérience
nouvelle pour la personne aidante. Il s’agit d’une rencontre balisée certes,
mais d’une expérience dépassant une simple rencontre de service.

Marie est une personne qui fait une démarche de psychothérapie depuis
plusieurs années. Elle est venue pour travailler en profondeur et se
rencontrer au-delà de la survie. Elle savait déjà bien survivre. Une fois
ses enfants devenus plus autonomes, elle s’est mise à consacrer du temps à
son mieux-être. Elle a toujours fonctionné adéquatement, avec des vagues
émotives et des pensées qui pouvaient souvent  lui empoisonner la vie, mais
sa bataille pour rester dans la réalité a été bien soutenue par ses
ressources, les besoins de ses enfants et la présence de son conjoint. Les
autres relations par contre n’étaient pas faciles et déclenchaient des
réactions émotives de peur et de conflits intérieurs souffrants : " La
première chose qui monte, je n’ai pas le droit d’exister. Ce qui est là,
c’est que quand j’ouvre mon cour, j’ai peur d’ouvrir plus, il y a un flot de
larmes. J’ai peur de me noyer dans ma peine. " C’est, en partie, ce que
Marie est venue explorer et métamorphoser en psychothérapie.

Sa bonne intention était évidente et sa motivation grande. Malgré cela,
l’apprivoisement à la relation, à ses sensations et ses émotions a été long
et ardu. Marie a travaillé à développer un lien de confiance avec l’autre :
les mémoires négatives de son passé étaient intenses à ce niveau et ont
rendu cet apprivoisement plus difficile. Malgré sa bonne volonté,
l’organisme de Marie continuait à se protéger.

Voyons les étapes et les enjeux de ce processus d’apprivoisement.

Le lien de confiance – l’alliance entre deux personnes réelles

Marie a besoin d’un climat de confiance pour explorer son vécu présent et
passé. Cette exploration nécessite aussi des habiletés essentielles comme la
présence, la conscience corporelle, une frontière suffisante pour exister
séparée et la capacité de faire des liens entre l’expérience du présent et
celle du passé qui a laissé des empreintes, des mémoires inconscientes et
conscientes. Cette exploration se fait à travers une nouvelle expérience
relationnelle différente du passé; nous référons à une expérience ressentie
avec tout son organisme et non la simple prise de conscience intellectuelle
des liens et des significations.

Marie prend contact avec la peur d’exister tout en faisant une expérience
d’exister en relation, ici-maintenant.

Thér. : " Peut-être que tu as appris que tu n’avais pas le droit de prendre
ta place, d’exister. "

Cliente : " J’ai appris ça et quand j’existais, il fallait que je prenne
soin de l’autre, mais là je ne sens pas cela. Je suis capable d’être là, de
recevoir et de donner. Je ne me sens pas étouffée par personne. – C’est bon,
mais j’ai peur… – Je ne me laisserai pas écraser par ma peur. J’ai eu peur
de vivre tout simplement. Même si je la sens, même si je n’arrive pas à
voir, à identifier c’est quoi. "

Note : Marie est étendue, en contact avec sa peur et s’apprivoise à
ressentir cette peur viscérale de son passé sans recourir aux vieux
mécanismes de survie et de protection habituels. Son organisme (on pourrait
dire son SOI) se sent assez solide pour se laisser ressentir les mémoires
menaçantes du passé sans l’expérience d’une menace importante à son
intégrité ici et maintenant; cela est possible grâce à l’expérience d’une
relation sécurisante dans le présent.

Thér. : " Parce  que quelque part, tu as senti qu’il y avait un danger dans
la joie de vivre. "

Cliente : " Le danger, il n’est pas clair. Je te dirais si aujourd’hui le
danger était là, je serais capable de le repousser. "

Thér. : " Ce n’est plus une menace qui est plus grande que toi maintenant. "

Cliente : " Oui, c’est ça que je sens. Je n’ai plus envie de me battre avec
ça, avec mes idées, avec mes pensées. J’ai le goût d’être vivante. Je ne
veux même plus y mettre de l’Énergie. "

Thér. : " Juste si cela devient nécessaire. "

Cliente : " Exact. Je sens dans mon ventre que c’est doux, il y a de la
place. Je ne sens pas de noud. "

Cette expérience d’expansion du Soi, du sentiment de confiance ressenti dans
son organisme a demandé un long cheminement à Marie. La première étape de
cette expérience relationnelle a été l’établissement d’un lien de confiance
à travers un climat physique, relationnel et émotif sécurisant. Tout son
organisme a été sollicité dans ce processus d’apprivoisement. C’est une
expérience somatique qui fait partie de notre programme génétique.

Stephen Porges (2004) décrit bien comment nous portons dans notre programme
génétique les bases pour nous engager socialement. Nous avons des structures
biologiques qui nous invitent à aller vers le contact social et à gérer la
distance psychologique et physique. Nous avons une base d’organisation
biologique qui vient gérer nos réponses aux menaces de blessures
psychologiques. Porges met en relief  " le rôle automatique du système
nerveux dans l’évaluation du danger ; ce système est indépendant de la
conscience éveillée et il régularise les comportements adaptés à la
neuroception d’un environnement sécuritaire, dangereux ou possiblement
fatal. L’engagement dans des comportements sociaux nourrissants et
bénéfiques nécessite une immobilisation, c’est-à-dire une disponibilité
d’attention et de réception. C’est la perception de la sécurité qui permet
cette immobilisation  nécessaire à la rencontre… " L’organisme humain,
comme tous les mammifères, a besoin de cette sécurité de base pour
s’immobiliser, se lier, s’attacher et se rendre disponible à des
comportements sociaux plus complexes, tels l’intimité, la sexualité et la
création de liens d’amitié.

Le lien de confiance se développe à travers une présence empathique et
séparée, une écoute vivante et des miroirs justes. Les êtres humains ont
trois besoins fondamentaux en relation : être vus, entendus et reconnus dans
leur expérience. Les bases de la confiance dans la relation thérapeutique
reposent sur la capacité du thérapeute à donner cette présence contenante.
C’est à travers le lien de confiance et de contenance que l’aidé va recevoir
des miroirs et un soutien structurant son expérience chaotique. Le
thérapeute joue le même rôle que le parent qui reçoit les expressions de
l’enfant et y met une signification tout en contenant la charge de
l’expérience, permettant à l’enfant de se vivre avec plus de sécurité. Le
parent contient la charge par le regard, le ton de voix, les paroles et le
contact physique. Le thérapeute joue le même rôle. À la fin d’une
conférence, je vois un homme dans la soixantaine s’approcher pour me
partager comment il était touché par le sujet de la conférence et tout
particulièrement par le besoin d’être vu justement dans ses besoins de
contact. Il me disait, avec une émotion dans le regard, comment il aurait
aimé que son thérapeute le touche une seule fois dans ses 15 années de
cheminement avec lui.

Fondamentalement, l’état de survie provient de blessures causées par le
manque de réponses adéquates à nos besoins fondamentaux, au niveau physique et émotif. La principale blessure qui nous garde en survie est l’expérience de ne pas se sentir vu, entendu ou reconnu dans nos besoins. Cette blessure, vécue comme un abandon pour le nourrisson, est sans doute la plus grande source d’insécurité et de menace pour un être totalement dépendant. Tout l’univers de l’enfant gravite autour de son lien avec son parent biologique, adoptif ou de remplacement. Toute sa sécurité de base dépend de cette relation et de la qualité du lien établi en réponse à ses besoins. Il se joue alors une symphonie interactive complexe et magique qui soutient le développement d’une personne en expansion; la syntonisation de ses ressources propres avec celles de son environnement va donner la couleur de son mode d’être. Il s’agit d’une syntonisation subtile où chaque être vivant réagit à la moindre vibration de l’autre, le plus souvent au-delà de la volonté et de la conscience.

Dans notre enfance, les instruments de cet orchestre sont la présence
énergétique, la qualité du toucher, le ton de la voix, les odeurs, la
rencontre visuelle, les mots, l’énergie des paroles, l’attention sous ses
diverses formes, des miroirs qui laissent sentir que l’autre est vu, entendu
et reconnu dans son expérience.

L’enfant est un musicien au même titre que les autres dans cet orchestre. Le
sentiment de menace se développe et persiste chez l’enfant qu’on ne voit pas
dans ses manifestations, qu’on n’entend pas dans ses expressions et qu’on ne
reconnaît pas dans ses besoins au cours des différentes étapes de son
développement. Il ne s’agit pas de tout résoudre pour éviter les expériences
de chaos, mais plutôt de pouvoir les accompagner avec confiance et
bienveillance.

L’enfant qui a faim, qui a mal ou qui a peur, pourra mieux vivre cette
expérience de souffrance si l’adulte lui procure un contenant rassurant en
reconnaissant sa détresse. La présence de l’adulte procure un contenant
substitut à l’enfant qui n’a pas encore les ressources émotives, physiques
et neurologiques suffisantes pour affronter cette situation de menace à son
intégrité. C’est le rôle de l’adulte de procurer les conditions de sécurité
de base qui permettent à l’organisme de l’enfant de passer au travers de
cette crise organismique. Une fois l’expérience difficile passée,
l’organisme garde la mémoire qu’il peut souffrir et passer au travers. C’est
cette mémoire qui nous permet d’affronter de nouvelles épreuves avec plus de
confiance et de laisser notre créativité trouver des solutions
satisfaisantes. Le rôle du parent n’est pas de fournir toutes les solutions,
mais de soutenir la confiance et les ressources de l’enfant en recherche par
des reflets et des attitudes justes qui tiennent compte de tous les aspects
de la réalité. L’organisme peut alors reconnaître la vérité de son
expérience et trouver dans ce reflet juste la sécurité dont il a tant besoin
depuis le début de son aventure dans la vie. Cette étape nécessaire au bébé
pour pouvoir intérioriser les qualités contenantes du bon objet et stimuler
ses ressources l’est également pour la personne qui vient chercher de l’aide
dans le processus thérapeutique. Cette même syntonisation se joue dans le
processus thérapeutique avec la nécessité que le thérapeute en soit un
artisan conscient et compétent.

Marie, au retour d’une vacance : " J’ai eu du temps de coeur. J’ai eu des
rêves de coeur. Des rêves de femmes enceintes qui ont peur de ne pas être de
bonnes mères. Et je leur disais avec empathie : ouvre ton coeur, ne te pose
pas de questions, tout va bien aller. "

Une véritable présence

Ici, la bonne intention ne suffit pas. Le thérapeute qui connaît l’objectif
et la théorie sur le processus ne pourra vraiment aider la personne en
demande d’aide que s’il est vraiment présent et disponible émotivement. De
la même façon que la mère ne peut faire semblant d’être présente pour
réconforter son bébé, le thérapeute ne peut faire semblant non-plus.
L’organisme est un véritable détecteur de vérité. Tout ce qui n’est pas
juste est détecté au niveau de la neuroception comme un danger et
l’organisme se protège en cherchant inconsciemment la stratégie la plus
rassurante. Il est certain que la stratégie la plus susceptible d’être
utilisée est celle qui a déjà fait ses preuves dans le passé. Si jamais
celle-là a été déstabilisée dans le processus, l’organisme cherchera une
nouvelle solution au chaos. Car, lorsque le partenaire relationnel
(thérapeute) n’est pas dans une présence réelle, l’organisme de l’autre
ressent un chaos. L’aidé qui est en face d’un thérapeute qui prétend être
présent, mais qui ne l’est pas vraiment, ressent l’écart entre ce qui est
prétendu (même de façon non-explicite) et ce que son organisme perçoit. Ce
conflit de perception dans une relation significative crée un état de chaos
qui doit être résolu. Le système nerveux ne favorise plus l’immobilisation
nécessaire au contact, et la personne est replongée dans les enjeux du passé
où il n’y avait pas de sécurité suffisante. La simple présence physique ou
intellectuelle ne suffit pas, elle ne laissera pas la même empreinte de
sécurité dans l’organisme de l’enfant ou de l’adulte en demande d’aide et
celui-ci restera dans un mode d’adaptation protecteur.

La qualité de présence du thérapeute implique également sa capacité à
recevoir et ressentir la souffrance de l’aidé dans le but de pouvoir
l’organiser à l’intérieur de lui-même et ensuite soutenir l’aidé à voir,
entendre et reconnaître sa propre expérience. C’est une implication complète
dans l’aventure relationnelle entreprise avec l’aidé.

La présence réelle du thérapeute est fondamentalement la capacité de porter
attention à son expérience organismique (sensations, émotions, sentiments,
pensées) en relation avec l’autre. Cette présence empathique pourra
favoriser la présence de l’aidé en fournissant à son organisme une base de
sécurité. La personne en demande d’aide doit également développer une
véritable présence pour enregistrer l’expérience de la rencontre avec
l’autre. Dans une recherche vieille de plus de 30 ans, on avait identifié
que les clients qui profitaient le plus du processus thérapeutique étaient
ceux qui avaient une capacité d’écoute de leur expérience. La présence se
développe à partir de l’attention portée à son expérience.

La conscience corporelle

La capacité de présence est intimement reliée à la conscience de ses
sensations corporelles et de l’expérience globale de l’organisme. Wilhem
Reich a fait ressortir l’importance de l’armure corporelle dans la gestion
des émotions.

" Quand les pulsions naturelles, justes et instinctives du corps ne peuvent
être mises en relation directe avec les objets du monde, il en résulte de
l’anxiété. Celle-ci prend la forme d’un retranchement à l’intérieur de soi
et de la construction d’un mur infranchissable. " [1]

Le cerveau peut graduellement inhiber de la conscience l’expérience de
l’armure et la personne se retrouve coincée dans une mentalisation
inadéquate qui limite son champs d’expérience d’elle-même. Elle pourra alors
reconnaître ses pensées, mais restera coupée de son expérience corporelle.

" C’est comme si la partie affective de notre personnalité revêtait une
armure, une carapace rigide sur laquelle les chocs du monde extérieur autant
qu’intérieur rebondissent. Cette armure rend l’individu moins sensible aux
désagréments; par contre, elle réduit sa libido et sa capacité de mobiliser
son agressivité; en conséquence elle réduit son accès au plaisir et à la
réalisation de soi. " [2]

Le ré-apprivoisement aux sensations corporelles, bases des émotions, en
relation, favorisera une expérience de soi différente du passé. Le processus
de psychothérapie n’est pas la compréhension de ce qui nous est arrivé; il
est l’expérience ressentie dans tout son organisme des mémoires du passé et
l’expérience, dans l’ici et maintenant, d’une nouvelle expérience de soi en
relation. Ces deux expériences doivent être profondément enracinées dans le
corps pour permettre à l’organisme d’aller au-delà des réflexes du passé qui
ne le protègent plus, mais le limitent. L’enracinement dans les sensations
corporelles devient un soutien au sentiment de sécurité lorsqu’il est amené
dans les bonnes conditions de sécurité et de respect du rythme de chacun et
il fait contrepoids aux sensations, pensées et croyances du passé.

Marie : " Je sens que ça circule. Je ne me sens pas coincée. Il y a une
pensée qui vient, elle dit : c’est parce que tu ne peux pas voir que tu es
coincée. Hé bien moi je lui répond à cette pensée : Ce que je sens là
maintenant dans mon corps, c’est doux, c’est pas coincé, il y a de la place.
Je suis vivante. "

Marie ne peut pas simplement combattre les pensées et croyances du passé par
d’autres pensées, même en sachant d’où elles viennent. C’est la nouvelle
expérience enregistrée dans son organisme qui l’aide à lâcher prise sur la
pensée et reconnaître ce qui est vrai dans le présent. Dans la logique de
Porges, son organisme se sent suffisamment en sécurité pour s’immobiliser,
être présente et se reconnaître vivante devant une autre personne.

La référence à son expérience corporelle est un atout majeur dans le
processus de thérapie. Le corps est un baromètre de l’expérience. Il est le
lieu des mémoires des expériences passées et le lieu d’enregistrement des
expériences présentes. Il est le lieu de l’expérience du sentiment de SOI,
le Soi étant l’expérience du souffle, de la vie, de l’énergie qui circule,
du sentiment d’être vivant. Les réactions corporelles sont des indices des
mouvements d’ouverture ou de fermeture de l’organisme en réaction à la
neuroception du degré de danger ou de sécurité de l’environnement interne ou
externe. Les êtres humains ont de plus des modes (vue, odorat, toucher,
ouïe, goûter et pensées) privilégiés pour l’entrée des informations et
l’enregistrement de l’expérience. Utiliser cette information dans le
processus thérapeutique est très utile pour guider les interventions du
thérapeute de façon optimale pour le client.

Ce sont là des conditions essentielles au processus de psychothérapie en
tant qu’expérience d’intimité.  Dans un prochain article, nous aborderons
les étapes du processus avec les enjeux propres à chacune.

André Duchesne, M. Ps.

[1] Wilhem Reich, L’analyse caractérielle, Paris, Petite bibliothèque Payot,
1971
[2] Wilhem Reich, op. Cit.


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consultez le site Web de l’IPCI.
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