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QUAND LES IMAGES PARLENT

Les images de consommation. Nous vivons dans un monde d’images. Tout va trop vite et plusieurs échappent à notre conscience. Les heures passées devant le téléviseur ou à consulter la presse écrite ou simplement à circuler sur nos routes stimulent déjà grandement notre rétine. Nous sommes sans cesse sollicités, essentiellement par des images de consommation, non pas tant parce qu’elles nous incitent à consommer que parce que nous les consommons et ce, parfois à notre insu. Biologiquement et cellulairement, elles interpellent notre cerveau via nos deux hémisphères qui traitent l’information selon leur nature spécifique.

Sommairement et dès le premier contact, ces images sont investiguées, jugées, associées et classées par notre hémisphère gauche dont la tâche principale est de les placer et de les intégrer dans notre histoire de personnelle. Le cerveau gauche crée un catalogue logique et affectif avec la collaboration de l’hémisphère droit. Il nous met en relation logique et affective avec ces images. L’hémisphère droit, quant à lui, accueille celles-ci avec son mode de perception spécifique: globalement et de façon sensitive. Les sens s’éveillent au seul contact visuel avec l’image. Conjointement, nos sens et notre histoire personnelle stimulent les associations qui favorisent le jugement et la classification des images perçues.

La réaction à l’image suit de près sa perception. Face à quelques-unes, nous ressentons une aversion, vis-à-vis d’autres un désir de consommation matérielle est stimulé alors que certaines nous touchent profondément au point d’éveiller de vives émotions qui s’avèreront totalement banales pour d’autres personnes de notre entourage.

Nous sommes seuls et uniques devant l’image que nous consommons. Et bien que génétiquement l’espèce humaine soit semblable à 99,99%, le 0,01%  de différence s’exprime concrètement ici par notre perception unique du monde extérieur.

Les images de création

Mais qu’en est-il des images qui trottent constamment dans notre tête, nourries assez régulièrement par l’extérieur, et qui prennent aussi naissance dans notre monde intérieur ?
D’où surgissent-elles et pourquoi franchissent-elles, parfois, le seuil de notre conscience ?

Même la nuit, à l’abri de toute source médiatique, les images circulent à l’intérieur de nous et produisent même, quelques fois, des scénarios à la Harry Potter. Qui n’a pas déjà fait un rêve quasi cinématographique ? Stephenie Meyer, l’auteure à succès des livres Fascination, Tentation, Hésitation et Révélation, a été inspirée par des images de sa vie nocturne. Elle fit le rêve d’un amour impossible entre un vampire et une jeune fille et, dans sa vie éveillée, elle a nourri la curiosité créatrice en allant à la pêche aux images afin d’en connaître la suite. Son imaginaire est maintenant sur grand écran et rejoint celui de milliers de lecteurs et de cinéphiles.

Ainsi, jour et nuit, nous sommes des fabricants d’images. Elles émergent, circulent et insistent parfois par la force et l’impact émotifs qu’elles soulèvent en soi ou par la puissance de leur message.

Qui dit message, dit décodage du message.

Parallèlement aux images de consommation qui, elles, reflètent les valeurs du monde extérieur dans lequel nous vivons, les images intérieures parlent, quant à elles, de qui nous sommes en relation avec nous-même et avec ce monde extérieur. Connais-toi toi-même ! Et bien, devenir traqueur de nos images intérieures permet  d’ouvrir la porte à ce monde qui nous habite, de nourrir la relation à soi et, par conséquent, de s’offrir l’opportunité d’une communication plus saine avec le monde de nos profondeurs afin d’actualiser notre plein potentiel en utilisant le pouvoir en soi pour créer notre vie.

Les images de transition

Il ne suffit plus de chercher des donneurs de sens à l’extérieur de soi mais de se demander quel sens nous voulons donner à notre vie. Se réapproprier ce pouvoir sur nos images, c’est aussi devenir souverain de notre mode intérieur. Par la voix de l’image, l’inconscient parle inévitablement de soi puisqu’il en émerge, d’un soi en relation unique avec lui-même et avec les autres.

Nous entendons, ressentons, goûtons, sentons et voyons ces images parler nuit et jour. Il suffit de s’engager dans une démarche d’écriture des rêves pour en reconnaître l’abondante source d’informations, souvent symbolique et énigmatique. Il suffit de nourrir la présence à soi dans l’ici et maintenant pour percevoir les messages de jour, pour se laisser surprendre par les synchronicités de la vie et pour apprécier les réactions sensorielles de notre corps qui demeurent un puit inépuisable de pistes qui mènent à soi.

Ces images nous parlent

Et si nous les faisions parler en entreprenant un dialogue avec elles ? Et si nous allions au-devant de la relation en répondant, simplement, à l’invitation qu’elles nous lancent en franchissant le seuil de notre conscience ?

Décrire par la mise en mots les images qui surgissent, les dessiner et les peindre installent définitivement la relation. Ce processus matérialise ce qui, sans cela, demeure virtuel au risque que ces images soient classées temporairement dans le dossier « Pas maintenant. Peut-être plus tard ».

Une fois décrite, dessinée ou peinte, la relation à l’image prend un nouveau souffle et, si nous le choisissons, nous pouvons suivre son mouvement. Au début d’une nouvelle relation, le dialogue s’avère être une bonne manière de faire connaissance. Des questions de base permettent de baliser et de sécuriser cette communication :Qui es-tu ? Où es-tu ? Que fais-tu ? Quel âge as-tu ? Accueillir les éléments de réponse qui émergent spontanément, sans juger, permet de mieux nommer ce avec qui ou avec quoi nous sommes en relation.

Cette partie de soi, qui a besoin d’être entendu, a d’abord besoin d’être reconnue. Cette reconnaissance passe par la prise en charge de nos images et, comme le fait un bon parent, en en prenant soin. Dans certaines situations, cette démarche se vit en solitaire et de façon autonome, mais parfois il est bon d’être guidé dans ce processus d’intériorisation.

Toujours, la pêche aux images est fructueuse. Mais pour cela, il faut choisir d’aller à la pêche, avec la patience et la passion inhérentes à cet art et avec la confiance que le poisson mord à l’hameçon, parfois, au moment où on s’y attend le moins.

S’engager à répondre aux besoins vitaux de nos images procure le sentiment profond et puissant d’être vivant.

Lexique
Image : odeur, vision, saveur, son ou sensation kinesthésique

Line Blouin
Accompagnement psycho-spirituel créatif
[email protected]
www.lineblouin.com

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