L’exotisme de l’intangible
L’exotisme de l’intangible. Hum… Commençons d’abord par définir ce que ces mots veulent dire.
Exotisme : Caractère de ce qui est exotique.
Exotique : Qui appartient à ce qui est étranger, lointain. Dont les caractéristiques diffèrent notablement des caractéristiques habituelles. Qui est dépaysant, étrange.
Intangible : Qu’on ne peut toucher, qui échappe au sens du toucher, impalpable. Mais aussi, qui est sacré, inviolable, que l’on ne peut altérer ou modifier.
J’aimerais vous entretenir de l’intangible, le subtil qui à la fois nous compose et nous entoure. Ce domaine, moins connu de plusieurs, exerce sur certaines personnes une force d’attraction, une curiosité à assouvir, alors que pour d’autres, il est une source d’anxiété, voire de peur. Il y a aussi ceux pour qui l’intangible n’existe pas car non « matériel ».
Je fais partie de ceux pour qui l’intangible est un monde à explorer et à découvrir. Il n’en a pas toujours été ainsi. J’ai vécu des résistances, du scepticisme, du doute. C’est normal car la vigilance et le discernement doivent être présents dans notre vie, si on ne veut pas « se faire avoir » ou « rouler ». Mais, et il y a un « mais », il ne faut pas que ce soi-disant discernement nous fasse passer à côté de la vie. Il ne faut pas qu’il devienne une excuse ou un prétexte derrière lequel se cacheraient entre autres nos peurs. Ce que j’ai expérimenté au cours de mes explorations m’a amenée à ne plus douter, à savoir que le monde subtil n’est pas une simple invention de mon esprit.
Ce qui m’amène au deuxième groupe, ceux pour qui l’intangible, l’inconnu fait peur. Pourquoi avons-nous cette peur? Qu’avons-nous à perdre? Qu’avons nous à gagner?
Admettre la possibilité qu’il y a quelque chose d’autre que la matière peut être confrontant. Cela peut nous amener à redéfinir complètement notre conception de la vie. Ce n’est pas rien. C’est pourquoi cela inquiète certains, et que les plus rigides et moins ouverts d’entre nous ne veulent tout simplement pas en entendre parler.
Si vous êtes de ceux pour qui rien n’existe en dehors de la matière et que vous êtes choqué que je parle de rigidité et de manque d’ouverture, sachez que mon but n’est pas de choquer. Si on regarde l’histoire de l’humanité, il y a des milliers de choses qui sont aujourd’hui la norme et acceptées et qui, il n’y a pas si longtemps, étaient considérées comme folie pure et simple. Ex. : Voler, aller dans l’espace ou dans les profondeurs de la mer, communiquer avec une personne à l’autre bout de la planète en un clic ou par téléphone, etc.
Serait-il possible que ces réalités plus intangibles existent réellement? Que ce soit simplement que nous n’avons pas encore développé les outils technologiques pour les mesurer et les percevoir? Que nous ne savons pas utiliser les organes de perception que nous avons en nous et qui sont faits pour percevoir cette réalité, tout comme un muscle inutilisé s’atrophie? Pouvons-nous affirmer que nous ne pourrons jamais courir alors que nous savons que nous avons seulement à nous entraîner pour faire un marathon? Je pourrais continuer longtemps ainsi, mais je crois que vous comprenez que l’on ne peut affirmer que quelque chose existe ou non simplement parce que nous n’avons pas voulu reconnaître qu’il y a des outils et que l’on peut les utiliser.
Car effectivement, les outils pour percevoir l’intangible existent en chacun de nous. C’est chose connue dans plusieurs traditions du monde. Cet aspect intangible dont je vous parle ici est appelé : Chi chez les chinois, Lumière ou Esprit-Saint chez les chrétiens, Prana chez les hindous, Ka chez les Égyptiens, Wakan chez les Sioux, Baraka chez les soufis, etc..
Ne pas reconnaître cette source et ne pas apprendre à entrer en contact avec elle, voire même œuvrer avec celle-ci, c’est selon moi se couper d’une importante partie de la vie, d’une facette encore plus vaste que la matérialité dont est composé notre corps.
Entrer en contact avec cette source de vie plus subtile donne au début une sensation de vertige, une impression de perdre pied, c’est normal. Car lorsqu’on entre consciemment en contact avec cette source de vie, c’est avec l’univers entier, avec toute forme de vie, avec l’immensité que nous entrons en contact, que nous nous relions. Il faut accepter de franchir cette étape d’insécurité pour découvrir ce qui se cache au-delà. Un peu comme un trac que l’on doit dépasser avant de parler à une foule plus ou moins grande, ou l’hésitation ressentie avant de sauter dans certains sports, ou bien pour certains comme lorsqu’on entre dans une forêt inconnue pour la première fois et que nous ne sommes pas à l’aise avec la boussole : on a peur de se perdre.
Comme toute expérience, la découverte de ce vaste monde peut se faire par soi-même, sans guide. Mais la plupart des gens préféreront suivre une voie en partie déjà établie au travers d’approches connues comme le Qi gong, Chi, reiki, pranayama, yoga, méditations, diverses approches de soins énergétiques, etc.
Ces diverses approches utilisent des chemins différents pour se rendre à un point commun : le mieux-être, la paix intérieure, la maitrise du corps et de l’esprit (non pas dans le sens de domination, mais plutôt de bien comprendre et savoir utiliser adéquatement).
Pour ma part, j’ai exploré plusieurs de ces approches. Aucune d’elles n’est LA voie. Chacune est une voie qui correspond à différents êtres selon leur nature et leurs étapes de vie. Chacune reflète un angle différent d’une même réalité. Cette diversité répond aux différents besoins des êtres qui peuplent cette terre. On doit voir cette diversité non pas comme de la « compétition » mais comme une richesse formidable. Si nous sommes dans la compétitivité, nous sommes dans la dualité, et non dans l’unité. Changer le monde, ça commence à l’intérieur de nous.
Se laisser toucher par l’aspect subtil de la vie apporte un état intérieur de grâce. Nous savons profondément en nous que nous ne sommes pas seul. Nous faisons partie d’une vision manifestée formidable. Nous sommes capables de ne plus être réaction mais action juste, car nous pouvons voir au-delà des apparences, de l’illusion de la matière.
Nous nous sentons entier. Nous n’avons plus besoin de chercher à l’extérieur ce qui, en fait, était en nous. Plus nous apprenons à être en lien constant avec cette source de vie, plus nous sommes plénitude.
Nous pouvons communiquer plus facilement entre nous et avec les différents êtres de cet univers qui est le nôtre. Une communication de l’âme et du cœur s’installe, pour notre plus grand bien.
La seule mise en garde que je pourrais vous faire est celle-ci : Si vous êtes ici sur cette terre dans un corps physique, c’est que vous avez quelque chose à faire ici, à offrir. Vous n’êtes pas un être désincarné ou un ange, alors ces différentes approches, ce travail avec le monde subtil ne doit pas être une fuite du poids de la matérialité. Elle doit devenir une source où vous abreuver qui vous aidera quotidiennement à vivre une vie meilleure. J’ai vu trop de gens fuir leur vie. Ne faites pas ce long détour, ce n’est pas un passage obligé. Mais ultimement, la décision finale vous reviendra toujours.
Si vous voulez commencer doucement à recréer consciemment ce lien avec la source de vie, je vous invite à faire les exercices d’observation vivante proposés dans mon article « Voir autrement…développer l’autre regard » publié dans le journal « Terre de Vie* » Vol. 6, No. 1, Hiver 2007, édité par L’Herbothèque.
Le reiki est aussi une voie pour être en contact au quotidien avec cette source de vie et apprendre à l’utiliser dans la vie de tous les jours. Maitre reiki depuis 1994, j’offrirai, dans les Laurentides, le cours de reiki 1, les 10 et 11 avril prochains. Vous pouvez également lire l’article « Le reiki, un chemin vers l’éveil et la beauté » publié dans le journal « Terre de Vie* » Vol. 5, No. 3, Été 2007.
L’intangible est ce qu’on ne peut toucher, qui échappe au sens du toucher, impalpable. Mais aussi, qui est sacré, inviolable, que l’on ne peut altérer ou modifier, tout comme la source de toute vie qui nous habite et nous entoure à chaque instant. Cette source de vie, à l’origine de toute manifestation et évolution, est immuable bien qu’elle s’exprime par des éternels changements.
Vous laisserez-vous tenter par l’exploration de ce monde subtil, lointain mais au fond si proche, pour venir vous abreuver à sa source de vie.
On ne peut changer LE monde, mais chacun à notre façon, un pas à la fois, nous faisons partie d’une solution qui dépasse chacun d’entre nous. L’important est d’offrir le meilleur de nous-mêmes à chaque instant.
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Natacha Imbeault est directrice de L’Herbothèque, une école de formation spécialisée en herboristerie et médecine traditionnelle, établie depuis 1995. Des formations en personne et par correspondance sont offertes partout à travers le Québec et dans le monde.
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Prochains ateliers :
Initiation à l’herboristerie – Fabrication de produits (soir seulement), 26 mars 2010, Montréal
Pharmacie naturelle et premiers soins, 27 mars 2010, Montréal
La beauté et les herbes, 2 dates au choix : 27 ou 28 mars 2010, Bromont, Estrie
Reiki I, 10-11 avril 2010, Laurentides
Soins aux enfants, 10 avril 2010, Québec
Herbes et épices médicinales au menu, 11 avril 2010, Québec
Pharmacie naturelle et premiers soins (un mardi), 13 avril 2010, Laurentides
HerboSpa – 803, 17-18 avril 2010, Laurentides
Cures printanières, 15 mai 2010, Québec
Fabrication de savons, 29 mai 2010, Laurentides
Herbes et épices médicinales au menu, 5 juin 2010, Montréal
Botanique et herbier – 500 (#), 31 juillet et 1ier août 2010, Laurentides
Les élixirs floraux (incluant la fabrication, 11 août 2010, Laurentides
Femmes de pouvoir, femmes guérisseuses, 20 au 23 août 2010, Laurentides
Soins aux animaux, 28 août 2010, Laurentides