LES JEUNES SONT-ILS EN MAL DE VIVRE?

Le sujet m’apparaît de l’heure et préoccupant car comme certains le disent : «Les jeunes sont l’avenir». Eh bien, cet avenir s’annonce difficile pour plusieurs, même les mieux nantis sont touchés, puisque le Québec affiche, ces dernières années, le record du taux de suicide chez les jeunes, un taux de décrochage scolaire qui ne donne pas sa place, sans parler du nombre croissant d’entre eux qui adoptent des styles de vie marginaux et qui s’adonnent à des types de consommation toujours plus destructrices les unes que les autres.

Bilan peu reluisant pour une société si bien organisée!!!!

Mais que se passe-t-il ???

C’est là  une question à laquelle j’ai tenté de répondre à travers mes centaines de consultation avec des jeunes et des adultes, pour la plupart, versés dans la délinquance et soucieux de se réintégrer dans la société et d’y travailler.

En effet, mon parcours professionnel m’a permis de chevaucher la relation d’aide avec des jeunes délinquants adultes, l’enseignement en développement personnel auprès de jeunes adultes en formation professionnelle et la naturothérapie  visant l’équilibre entre le corps et l’esprit.

De ces expériences professionnelles, où s’est souvent établie une relation étroite et sympathique avec ces jeunes, se sont dégagées des constances qui m’ont amenée à croire que plusieurs présentent un mal de vivre très secret et peu décelable.

Pourtant, cela ne devrait pas être ainsi puisque de nombreuses ressources et services d’aide leur sont accessibles et accomplissent  des miracles, qu’on les informe sur tous les sujets pouvant les concerner par mesure de prévention. Pourtant, la question demeure.

Nous vivons actuellement dans une société qui a tout pensé. Notre technologie nous facilite la vie de plus en plus. Nous sauvons des vies sans cesse, nous produisons de la nourriture pour tout le monde et nous bénéficions de services sociaux et communautaires en quantité. Nous avons une société axée sur les loisirs et qui a développé un meilleur équilibre entre le travail et la vie quotidienne; en fait, nous avons tout pour être heureux mais malgré cela, le nombre de nos jeunes en souffrance ou en détresse augmente.

Mais, quel est le problème????????

Parents, enseignants, professionnels de la santé sont tous préoccupés par les jeunes. Nous sommes parvenus à inventorier une grande quantité de causes possibles expliquant leurs choix, leurs gestes, mais sommes-nous allés derrière les causes pour tenter de comprendre le message qu’ils nous envoient.
Notre société a un problème de valeurs et de cohérence, style « Fais ce que je dis, fais pas ce que je fais » et je crois que nos jeunes nous mettent sur la piste.

Je me suis permise de me glisser derrière leurs propos, tantôt de scruter leurs raisonnements pour comprendre leur vision et tenter de découvrir la source de leur mal-être car pour moi, ils ne sont pas l’avenir mais le pouls du présent.

Peut-être devons-nous taire  nos solutions à leurs problèmes et écouter avec la sagesse de notre cœur pour comprendre que leur mal de vivre ou leur difficulté à vivre provient peut-être :

– Du fait que l’amour véritable a été remisé au grenier car nous n’avons plus de temps pour se dire que l’on s’apprécie, plus de temps pour se mettre la main sur l’épaule en signe d’encouragement…
          
Cela me rappelle les propos de Carl (nom fictif), un de mes clients qui était itinérant et à qui j’avais trouvé du travail. Il m’avait demandé s’il pouvait me serrer dans ses bras pour me remercier car pour lui, le geste valait tous les mots. Cela me démontrait que le contact et la chaleur humaine sont nécessaires à chacun.

– Du fait que l’on ne permet plus aux enfants d’être des enfants puisque, dès l’âge de 2-3 ans, on leur demande de suivre des cours et d’être disciplinés au lieu de les laisser se rouler par terre et manger du sable……

– Du fait qu’on tente de les encadrer dans des systèmes qui, peut-être, n’évoluent pas aussi vite que leurs capacités puisque la génération qui suit est plus évoluée que la précédente….

– Du fait qu’en voulant créer une société égalitaire, ils n’ont plus le goût de performer et de se dépasser parce que l’on craint qu’il y ait des premiers et qu’il ne faut pas vexer les suivants…

– Du fait qu’ils sont remplis d’amour, qu’ils sont vrais et doués de perception ce qui fait qu’ils lisent et perçoivent les incohérences de notre monde et qu’ils ne veulent pas de ce monde rempli de faussetés, alors ils ont décroché….

– Du fait que le garçon ne peut plus être un garçon et être plus physique que la fille; et la fille, d’être simplement une fille car elle doit démontrer qu’elle n’a pas besoin d’un gars pour certaines tâches, et ce, pour assurer l’égalité des sexes, alors que la différence pourrait être valorisée et non ridiculisée…

– Du fait que lorsqu’ils sont petits, on en fait des reines et des rois, et que dès qu’ils entrent dans l’adolescence, on veut qu’ils s’assument, alors qu’ils ont encore besoin d’encadrement…

– Du fait que pour les aider, nous avons classifié plusieurs de leurs attitudes et de leurs comportements comme étant des troubles et des maladies, alors ils n’ont plus confiance en eux…

– Du fait que nous avons tellement voulu bien les préparer à vivre les situations futures de leur vie, que nous les avons rendus insécures…

– Du fait que pour leur épargner les problèmes sexuels des générations précédentes, on  a catalogué chacune de leurs pensées avant même qu’ils ne les pensent, de sorte qu’ils ne savent plus de quel côté aller…..

Peut-on laisser les jeunes……….. Être des jeunes…….

Ils ne savent plus pourquoi ils sont là, ce qu’ils ont à faire et ils n’ont plus de but dans la vie car ce qu’ils voient de la vie actuelle n’est pas l’image du monde d’amour dans lequel ils croyaient arriver et ils savent, du fond de leurs cœurs, que c’est du même amour dont nous venons tous et que cet amour n’aurait jamais créé de conflits, de guerres, de pouvoirs………..

Alors, disons-leur qu’on les aime, que l’on a besoin d’eux et demandons-leur comment ils voudraient que le monde soit et, comment le créer, afin que d’épaule à épaule, nous avancions à côté d’eux, comme l’élève suit le maître, le jeune étant le maître qui nous conduit vers un monde meilleur….

Amicalement,

Céline Dallaire, Thérapeute psycho-énergétique et naturothérapeute

NOTE : Mon attachement aux jeunes m’a amenée à bâtir une conférence interactive que j’ai intitulée « Fini les Daltons » où je parle du décrochage
de la vie, de délinquance et où je fais le point avec eux.

J’ai le désir de mettre en place d’ici décembre dans la région de Québec,
2 soirées où je présenterai la conférence.

Soir 1: Parents seulement
Soir 2: Jeunes de niveau secondaire et jeunes adultes accompagnés de leurs parents
 
Je vous invite donc à réserver vos places au 418-906-7071
et préciser le groupe qui vous convient ainsi que le numéro de téléphone pour vous rejoindre. Celles-ci se tiendront s’il y a un nombre suffisant de personnes.
 
Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.