La PNL offre des outils efficaces de changement
Cette démarche pragmatique a donné naissance à un modèle génératif de la communication, de l’apprentissage et du changement de même qu’à des habiletés remarquables de communication verbale et non-verbale et de puissants outils d’intervention. La PNL fournit le mode d’emploi, c’est à-dire le « comment faire », pour modifier nos stratégies internes inefficaces, instaurer des changements durables en nous et chez les autres, mobiliser nos ressources personnelles et réaliser nos rêves.
L’appellation programmation neurolinguistique repose sur les trois plus importantes composantes qui structurent l’expérience humaine : le langage, la neurologie et la programmation.
Un des nombreux atouts de la PNL est de proposer des outils efficaces pour initier le changement.
En voici un exemple concret :
Le cercle d’objectifs
Par Louise Charbonneau, psycho-éducatrice, psychothérapeute, maître praticienne en PNL
J’observe dans ma pratique en cabinet privé que les clients qui viennent me consulter se classent en deux groupes : ceux qui savent ce qu’ils veulent mais ne savent pas comment y arriver, et ceux, plus nombreux, qui savent ce qu’ils ne veulent plus. Ils peuvent d’ailleurs en parler abondamment. Mais lorsque je leur demande ce qu’ils veulent, il n’est pas rare de les entendre répondre « Ça c’est une bonne question ! Je n’y ai jamais pensé! » Amener le client à formuler des objectifs clairs est la première étape du processus de changement.
Pour ce faire, j’aime beaucoup me servir d’un outil que j’ai élaboré depuis quelques années. À la fin de la première rencontre, je donne une tâche au client. Je lui demande de faire un cercle au milieu d’une feuille de papier et d’écrire en dehors du cercle ce qu’il ne veut plus dans sa vie ou dans son comportement. Et pour chaque chose qu’il aura mentionnée, d’écrire à l’intérieur du cercle ce qu’il veut à la place, de façon précise. Je lui demande aussi d’apporter son cercle, que nous regarderons ensemble lors de la deuxième rencontre.
En donnant cette tâche, je peux donner des exemples. Si quelqu’un ne veut plus être malheureux au travail, il inscrit cela à l’extérieur du cercle. Mais que veut-il à la place? Trouver défi et plaisir à son emploi actuel, changer de travail au sein de l’entreprise, changer d’employeur, réorienter sa carrière, etc. Une cliente qui ne veut plus souffrir des critiques de son conjoint veut-elle apprendre à faire face à la situation ou se séparer? C’est à elle de décider.
Lorsque le client revient avec le travail qu’il a fait, je prends en note ce qu’il a écrit – l’état problème à l’extérieur du cercle et l’état désiré dans le cercle. Il conserve sa feuille, je lui prête un crayon et nous travaillons ensemble à établir ce qu’il veut et à le formuler en objectifs précis, concrets, observables, réalisables pour lui, en son pouvoir.
Cette façon de procéder permet au client d’avoir un support visuel lorsque nous travaillons. Et me permet, pour ma part, d’observer les processus de pensée de la personne et certains méta-programmes. Utilise-t-elle un langage général ou bien entre-t-elle dans les détails ? Est-elle plus centrée sur ce qu’elle veut ou sur ce qu’elle ne veut pas ? Va-t-elle parler d’action ou d’état d’âme ? Va-t-elle faire plusieurs cercles d’objectifs, selon les secteurs de sa vie, ou bien un seul ? Le travail fait est-il un brouillon ou un travail soigné, artistique même ? Va-t-elle suivre les consignes ? Certaines personnes vont faire deux colonnes plutôt qu’un cercle, d’autres vont choisir un cœur ou une étoile…
Ce travail de précision des objectifs à l’aide du « cercle d’objectifs » me permet de faire prendre conscience à mon client de l’importance d’utiliser le langage positif. L’inconscient ne comprend pas la négation. Ainsi, la personne peut écrire à l’extérieur du cercle qu’elle ne veut plus être malade et inscrire dans le cercle que ce qu’elle veut c’est « ne plus faire de crises de panique ». Je lui dis : « Les crises de panique tu ne les veux plus, donc on les inscrit en dehors du cercle. Que veux-tu à la place ? » C’est à elle de déterminer le calme, la confiance ou la bonne respiration qu’elle désire.
Lorsque l’on emploie les mots « ne… pas », le conscient sait ce qu’ils signifient mais l’inconscient, lui, ne peut pas les saisir. Si quelqu’un se dit: « Je ne veux plus de maladie », il a une intention positive mais cette personne se joue un tour, car son inconscient enregistre seulement les mots « veux » et « maladie ». Or le mot « maladie » évoque des représentations internes qui sont différentes de celles qu’éveille le mot « santé ». Dans un cas, je vois un lit d’hôpital ou des bouteilles de médicaments, j’entends mon médecin me dire « injection », je ressens des crampes, alors que dans l’autre je m’imagine en vélo, je m’entends dire « j’ai le goût de danser ce soir », je sens mon énergie. L’inconscient fonctionne comme un ordinateur. On ne peut pas le programmer à ne pas utiliser les caractères script ; on ne peut le programmer qu’à utiliser tel autre caractère bien précis. L’utilisation des bons mots permet une centration de toute la personne sur les objectifs à atteindre.
À la fin de la deuxième rencontre, je donne une nouvelle tâche au client : réécrire au propre son cercle d’objectifs, si trop de corrections ont été effectuées. Puis, découper le cercle et détruire ce qu’il ne veut pas, donc tout ce qui se trouve à l’extérieur du cercle. Je recommande au client de ne garder que le cercle où sont inscrits ses objectifs. Le cercle est un symbole puissant de réalisation du soi, d’unité et de totalité, selon Jung. C’est un symbole de soleil, de lumière, de cible, de point à atteindre. Trop souvent la pensée du client se trouve à l’extérieur du cercle et alimente les difficultés et les situations qu’il veut éviter. Découper le cercle et ne garder que cette cible lui permet de rester centré sur ses objectifs.
Je suggère ensuite au client de découper un deuxième cercle, souvent plus grand, dans un carton. Il pourra illustrer ses objectifs sur ce deuxième cercle. Il peut le faire à l’aide de dessins, de photos, d’images découpées dans des revues, etc. Ces images, réalistes ou symboliques, peuvent représenter la sérénité ou la paix intérieure à laquelle la personne aspire, la santé, le climat familial harmonieux ou tout autre objectif poursuivi. Par exemple, la paix intérieure peut être représentée par la photo d’une personne sereine, d’un lac lisse comme un miroir ou d’une colombe blanche. Cette recherche d’images, en feuilletant des revues, en fouillant dans des piles de cartes postales ou en dessinant, favorise un travail à un niveau inconscient. On laisse venir, on se laisse attirer, inspirer par des symboles qui nous parlent, métaphores visuelles de ce que l’on désire obtenir.
Il est important d’installer ensuite ce cercle d’images dans un endroit de la maison (ou de son lieu de travail) où on le verra souvent : porte du réfrigérateur, voiture, agenda ou tiroir de sous-vêtements, selon la discrétion souhaitée. On peut donner comme explication aux curieux: « Ce lac… je trouve ça très beau. C’est pour ça que je l’ai mis sur le mur ! » Le cercle d’objectifs, ainsi illustré, est un rappel de la direction que l’on a prise. Et cela permet aussi de vivre déjà un peu de cette sérénité, de se sentir apaisé quelques instants à la vue de ce lac calme…
Il m’arrive souvent de comparer ce travail au projet d’un voyage. Que fait-on lorsqu’on décide d’aller passer deux semaines dans le Sud l’hiver ? On se rend à l’agence de voyage chercher des brochures. On ne prend pas celles de l’Europe mais on choisit les destinations soleil : Mexique, Cuba, Guadeloupe. On se renseigne, on se documente. Veut-on faire de la plongée en apnée ? Voir des oiseaux tropicaux ou des ruines mayas ? Se reposer ou bien danser tous les soirs ? En précisant ce que l’on veut faire et vivre en vacances, il est plus facile de choisir la destination, le forfait ou l’hôtel qui nous convient. Et là, on scrute les photos : gros hôtel luxueux ou petite maison le long de la plage. On se voit déjà les orteils dans le sable, on a un goût de rhum dans la bouche, on sent la chaleur… On est là-bas… On a beaucoup plus de chance de vivre de telles vacances si on y rêve, si on y pense, si on s’y prépare. Beaucoup plus que si notre énergie passe à dire à tout le monde combien on déteste l’hiver, comme il fait froid cette année ou que l’on compile les statistiques sur les précipitations.
Le cercle d’objectifs permet un travail au niveau des représentations internes que le client se fait des objectifs qu’il veut réaliser : représentations visuelles, auditives et kinesthésiques. Du point de vue visuel, il est important de vérifier comment le client se voit dans le futur : bien dans sa peau, vivant l’objectif de santé qu’il s’est fixé, en train de faire des activités qu’il ne peut accomplir actuellement. Est-ce que les images de sa guérison sont belles et attirantes ? Du point de vue auditif, on doit s’assurer que le client se dit des mots stimulants, des phrases formulées de façon positive, suscitant une motivation, un espoir. Du point de vue kinesthésique, il est souhaitable de questionner le client sur ce qu’il ressent : énergie, certitude de s’en sortir, confiance, goût d’aller de l’avant. Autant de sensations qui vont l’aider à réaliser les changements souhaités.
Cet outil clinique a l’avantage d’être concret et d’être utilisé à la fois pendant les rencontres, comme tâches entre les rendez-vous et comme aide-mémoire par la suite. Il est assez simple pour que le client puisse le faire à nouveau pour différents objectifs à atteindre. Cet outil peut s’appliquer dans une multitude de situations. Certains clients l’ont utilisé avec leurs enfants, pour déterminer des objectifs de famille. D’autres en font un nouveau à chaque début d’année. J’ai moi-même fait, avec mon conjoint, un tel cercle illustrant la maison de nos rêves, photos du genre de maison, de l’environnement, de la localisation, du prix que l’on voulait payer, etc., en se disant: « c’est ce que l’on veut… ou mieux. » Et nous avons trouvé, au bon moment, cette maison rêvée, rencontrant toutes nos exigences, à 500$ près du prix que l’on avait inscrit dans notre cercle d’objectifs !
Vous êtes sceptique ? Alors faites-le… vous verrez !
Joanne Riou, Directrice du Centre Québecois de PNL
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