Un outil fabuleux : la visualisation
Expérience personnelle de l’auteure avec l’imagerie mentale
J’ai découvert l’imagerie mentale en 1998 en lisant L’Aventure d’une guérison du Dr Carl Simonton., Cette méthode me semblait créative et surtout utile compte tenu de l’annonce récente d’un cancer. J’avais accepté la panoplie de tous les traitements médicaux, mais il me semblait que la partie non physique de moi devait aussi s’impliquer.
Je me couchais donc sur le plancher, m’imaginant être sur un beau gazon vert, et je visualisais une multitude de petits bonhommes armés de larges balais qui dégageaient les cellules cancéreuses de mon corps. Cet exercice prenait un bon bout de temps. Je nettoyais ainsi mon corps à tous les jours. Précédé d’une période de relaxation, cet exercice me détendait et me laissait toujours sereine.
Par ailleurs, lors d’évènements stressants, j’utilisais la respiration profonde et des images apaisantes pour ramener en moi suffisamment de calme pour fonctionner et affronter ces situations.
Confrontée aux traitements de radiothérapie, j’ai décidé de me créer un exercice qui m’aiderait à atteindre mes objectifs : faire disparaître le cancer et garder ma peau intacte de brûlures.
J’imaginais l’appareil de radiothérapie comme une immense machine à bronzer, et le soleil qu’il dégageait dans mon scénario en était un de guérison. Cela m’aidait à me désensibiliser à la grosseur de l’appareil ainsi qu’aux sons et cliquetis qu’il produisait.
J’imaginais une crème qui recouvrait l’endroit où mes marques étaient dessinées : cette crème protégeait ma peau contre les brûlures mais n’empêchait pas les rayons guérisseurs de passer et faire leur travail. Lorsque le traitement débutait, j’imaginais des couleurs représentant la joie et la guérison, soit pour moi le rose, le blanc, le violet, le vert et la couleur or. Ces couleurs formaient un feu d’artifice, et je ressentais un fort sentiment d’éblouissement et de joie de participer ainsi activement à ma guérison.
Encouragée et déterminée, j’ai donc préparé un autre exercice d’imagerie mentale pour la chimiothérapie. En effet, ma croyance était que la chimiothérapie était un poison et j’avais aussi très peur des aiguilles. Le stress durant les traitements précédents avait donc été très intense.
Tout le long de mon trajet vers l’hôpital, je visualisais la salle de traitements de l’hôpital en me rappelant l’em¬placement des infirmières, des chaises, des seringues et des divers médicaments. Puis, j’imaginais que cette pièce était emplie d’une lumière or, une couleur chaleureuse et rassurante pour moi. Mentalement, j’enrobais de cette lumière les seringues, les médicaments et même l’infirmière ! Tout le long du traitement, je visualisais les liquides entrer dans mon sang comme autant de petites boules joyeuses, de petits cœurs en diamant et en or qui venaient remplir tout mon corps de joie et d’amour.
L’usage de ces visualisations, des méditations quotidiennes et des respirations abdominales avant les traitements m’ont permis de poursuivre la chimiothérapie avec un calme sans précédent. Les infirmières étaient très étonnées de mon calme, compte tenu de mon attitude précédente fort stressée !
La psychologue a aussi utilisé le pouvoir de la visualisation pour m’aider à laisser monter des images aptes à m’aider à débloquer et à comprendre mes émotions. Par exemple, grâce à l’image d’une cuirasse sur mon torse, je devais imaginer des trous se faire peu à peu puis de plus en plus grands de façon à laisser passer mes émotions qui étaient symbolisées par une belle lumière or chaude et éblouissante.
En effet, le matériau libéré dans les explorations en imagerie mentale est le même que celui qu’on retrouve dans les rêves. Il est donc très fréquent qu’une personne qui fait beaucoup de visualisation rêve de plus en plus.
Imagerie mentale et visualisation
L’imagerie mentale (en anglais, guided imagery) est une technique qui vise à mettre en oeuvre les ressources de l’esprit, de l’imagination et de l’intuition pour augmenter son mieux-être.
La visualisation est la capacité du cerveau à se représenter des images, que ce soit par le mode visuel, auditif, olfactif ou kinesthésique.
Ce qu’on appelle « imagerie mentale » est un exercice guidé par un intervenant qui facilite l’émergence d’images produites par l’imaginaire et l’inconscient. C’est une sorte de rêve éveillé qui fait appel à tous les sens. L’intervenant lit le scénario et la personne qui fait l’exercice suit l’image de départ qu’on lui propose et éventuellement bifurque dans ses propres scénarios. On peut avoir recours à un dictionnaire pour interpréter les messages, mais le principal outil est l’interprétation que donne le participant lui-même.
Les athlètes utilisent cette méthode sous le nom de « mental management ». Auparavant, seul les athlètes olympiques et de haut niveau utilisaient cette méthode, mais elle est maintenant courante chez des athlètes de niveau provincial, en nage, par exemple. L’athlète se représente toute l’activité sous forme de scénario : son arrivée dans le lieu de compétition, les gens qui l’entoureront (ex : les autres compétiteurs, la foule, les officiels), l’équipement qui sera utilisé (ex : la piscine, les cordes). L’athlète se voit faire la compétition, « sent » son avancée dans son corridor et se « voit » arriver le premier et être applaudi frénétiquement par la foule ! Auparavant, il aura pratiqué en imagerie chaque style de nage, ressentant chaque mouvement dans son corps, rajoutant dans son scénario les sensations de l’eau sur sa peau, la sensation du mouvement, de la respiration, etc.
Certaines personnes pratiquent ainsi leur sport favori durant une saison morte, le golf en hiver, par exemple.
Les trois courants dans l’imagerie mentale
Tout d’abord le courant du « nouvel âge » : aucun travail d’introspection n’est souhaité. Les exercices de visualisation ne sont structurés pour apporter ni exploration émotionnelle ou spirituelle et n’offrent aucune chance d’activer nos systèmes de bien-être ou d’auto-guérison. C’est en fait une manière agréable de passer le temps et peut-être même de fuir une réalité trop difficile.
Le courant psychothérapeutique est le second. Notre inconscient entrepose de l’information difficilement accessible, et l’imagerie mentale est un pont pouvant donner accès à cette information tout comme le rêve peut le faire aussi.
Origine :
En 1919, Léon Daudet établit une relation entre le système physiologique et l’activité imaginaire. « Nous imaginons avec la mœlle, le foie, les reins et les os, aussi bien qu’avec notre cerveau. Il n’y a pas d’acte d’imagination somatiquement isolé ».
En 1920, Karl Happich utilise de façon systématique la technique d’imagerie mentale, l’appelant technique méditative. Il publie en 1922 une "méthode de surgissement d’images".
En 1923, Robert Desoille, ingénieur de formation, pressent l’efficacité du cheminement imaginaire en tant que démarche en psychothérapie. Convaincu, à travers son expérimentation, des avantages d’une conduite directive de la séance d’expression de l’imaginaire, Robert Desoille choisit logiquement, pour sa méthode, la dénomination de Rêve Éveillé Dirigé.
En 1955, HansCarl Leuner propose une exploration de l’imaginaire grâce à des images d’induction, telle que l’exploration d’une prairie, d’un cours d’eau, etc.
En 1959, le Dr. Ahsen fait des recherches afin de découvrir la composante psychosomatique de toute expérience vécue. Il définit alors l’image eidétique, soit l’image axée sur le vécu de la personne L’image éidétique est une image visuelle psychique claire et vivante, un peu comme une séquence de film d’une étonnante clarté. Elle permet à la personne d’avoir accès aux évènements importants de sa vie. A travers l’image éidétique, la personne peut revivre clairement un évènement passé dans toute sa complexité dramatique en retrouvant l’image visuelle, les émotions, les sensations physiques et la signification reliée.
Le dernier courant est celui du courant médical. Le Dr O. Carl Simonton, oncologue américain, est connu dans le monde de l’oncologie psychosociale. Dès les années 1970, il a développé un modèle de soutien émotionnel pour le traitement des patients atteints de cancer, une approche qui suggérait que l’état d’esprit du patient pouvait influencer son habilité à survivre au cancer. Dans une étude qui a duré de 1974 à 1981, il a démontré que les patients augmentaient ainsi leur durée de vie de même que la qualité de leur vie. Ses travaux ont donc popularisé l’usage de l’imagerie mentale à des fins thérapeutiques.
Assisté de psychologues et psychiatres, le Dr Simonton intègre des nouvelles activités à son programme médical. Tout d’abord des exercices d’imagerie mentale au cours desquels les patients se représentent leurs traitements (ex : chimiothérapie) avec des images de « destruction ». En effet, les images premières étaient des Pac-Man en train de dévorer les cellules de cancer. Il découvre par la suite que selon sa personnalité et sa culture, chacun a sa stratégie propre d’images pour représenter le couple cancer-guérison et le Dr Simonton invitera alors le patient à utiliser les images qui lui conviennent le mieux.
Le Dr Simonton voit en son patient un corps, un esprit et une âme. Il désire donc s’adresser à lui dans cette globalité. Il incite dès lors ses patients à explorer leurs émotions, à développer leur confiance et même leur foi. Il les aide à décoder ce que le cancer veut dire pour eux et à se bâtir un plan de santé pour incorporer ce qui les ressource et leur fait du bien, entre autre le jeu sous toutes ses formes !
Il fait ce qu’on pourrait appeler de l’oncologie psycho-spirituelle.
Applications de l’imagerie mentale de type médical :
o Réduire et prévenir le stress et l’anxiété.
o Gérer et réduire la douleur.
o Améliorer la qualité de vie face au cancer.
o Réduire les effets indésirables de la chimiothérapie.
o Réduire les symptômes de la migraine.
o Améliorer le sommeil.
L’approche psycho-sociale de Louise B. Vincent
Louise fait des rencontres en coaching individuel ou en groupe. Lors de ces rencontres, Louise explore avec les participants les thèmes préconisés par le Dr Simonton et applicables à tous, soit :
o Créer une image positive de soi-même et apprendre à s’aimer
o Identifier, affirmer et planifier ses buts
o Transformer son système de croyances
o Ecouter le langage de son corps
o Etc.
Des exemples d’imagerie mentale utilisées :
o Créer un sanctuaire intérieur de paix
o Créer un coffret « range-peine » et ainsi réussir à dormir
o Reconnaître ses émotions, les questionner et comprendre leur message
o Rencontrer un « être sage » qui a un message
o Identifier un souvenir qui représente un sentiment d’amour
o Rencontrer une partie de soi-même qui veut s’exprimer
Afin de laisser la place à des images non influencées par le conscient, on débute l’exercice par des respirations profondes de même qu’une période de relaxation. Cette préparation aide aussi à libérer l’esprit des préoccupations courantes afin d’être présent à l’exercice.
Une image d’induction est utilisée pour débuter, mais par la suite, Louise utilise principalement des questions ouvertes pour laisser le participant voir « sa » réalité, ses propres réponses. Le participant vit donc sa propre exploration intérieure en laissant monter les images qui veulent bien se présenter.
En soutien additionnel, Louise a enregistré des CD qui présentent la démarche complète incluant la période de relaxation de même que divers scénarios d’exploration par l’imagerie mentale.
Témoignages
Les participants qui font régulièrement les exercices d’imagerie témoignent pour la plupart d’un grand bien-être, d’une réduction du stress et d’un meilleur sommeil. Plusieurs rêvent beaucoup plus fréquemment et se souviennent de leurs rêves.
Un travail soutenu de plusieurs semaines a aidé des personnes à :
• découvrir une paix intérieure et une joie profonde.
• acquérir de la confiance en soi pour faire face différemment à ses problèmes quotidiens.
• se recentrer, augmenter sa concentration et débloquer ses problèmes.
• vivre le calme et la détente.
• trouver des réponses pour lesquelles on ne prend pas tout le temps le temps d’écouter.
• poursuivre sa route « malgré le chaos ».
• découvrir son potentiel d’écrivain.
• mener à bien des projets et prendre des responsabilités, sans peur de l’échec et avec plus de confiance.
• explorer son bien-être comme un Sherlock Holmes à la recherche d’indices.
• apprendre à se détendre.
• atteindre ses blessures du cœur les plus profondes pour apprendre à mieux se soigner.
• trouver du positif dans ma vie, malgré une situation très perturbante de maladie dans ma famille.
• avoir un certain contrôle sur des peurs qui m’envahissent par moment.
• évacuer des émotions négatives.
• ouvrir des « portes » dans mon esprit.
• découvrir des forces insoupçonnées en moi.
• Grâce aux réponses reçues de mon inconscient, j’ai pu prendre de grandes décisions.
• Je ressors avec des moyens concrets d’analyser ma situation actuelle, d’explorer de nouvelles avenues et de faire des choix éclairés.
Louise B. Vincent
Coach professionnel, membre de l’ICF (International Coaching Federation)
Auteure de « Survivante du Cancer », chez Louise Courteau Éditrice.
Formatrice accréditée pour la loi du 1% en entreprise sur la gestion du stress, l’équilibre de vie famille travail, la prévention du burnout.
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A surveiller
Atelier de visualisation : si vous êtes intéressés à vivre un atelier intensif d’une semaine en juillet ou en août, donnez votre nom dès maintenant. L’atelier se fera au Québec. Les prix et détails seront disponibles en communiquant directement avec Louise Vincent au courriel suivant :[email protected]
Site web : www.loupmarin.com
Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.
Notes additionnelles :
Louise est une survivante du cancer du sein qui a participé activement à son processus de guérison ce qui a amené un changement profond dans sa manière de voir la vie et de réagir aux évènements. Elle a découvert, développé et raffiné des outils psychologiques et spirituels puissants dont l’imagerie mentale.
Coach professionnel, Louise met sur pied des ateliers qui invitent les participants à se découvrir, à retrouver leur identité, leur puissance intérieure et à reprendre leur pouvoir et leur autonomie.
Formée auprès du Dr Simonton, elle donne de la formation en imagerie mentale à des associations d’artistes, d’écrivains et à tous comme croissance personnelle.
Elle est formatrice en entreprise afin d’aider celle-ci à garder leurs employés heureux et fonctionnels.
Coordonnées :
[email protected]
www.loupmarin.com